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Borne de recharge électrique, local vélos : les nouveaux besoins des copros

Publié le 03 octobre 2023

Les voitures électriques et les vélos ont le vent en poupe. Les premières démarrent et traversent la ville sans un bruit, pour le plus grand bonheur des riverains. À l’heure des embouteillages, les seconds dépassent les automobilistes coincés, vous amenant à bon port en temps voulu — et avec le sourire. Vous aussi, vous souhaiteriez adopter une mobilité plus douce et plus propre, mais votre immeuble n’est pas équipé en conséquence ? Il n’y a pas que le neuf qui doit s’adapter à ces nouveaux usages. Les bâtiments existants ont eux aussi des obligations. Le point dans cet article.

La recharge des véhicules électriques en copropriété

Votre véhicule essence ou diesel est devenu trop polluant pour circuler en ville, suite aux restrictions introduites par la loi Climat ? Pour le remplacer, vous envisagez d’acheter une voiture électrique, en profitant du bonus écologique octroyé par l’État. Seule ombre au tableau : votre copropriété ne possède pas de bornes de recharge pour véhicules électriques. Plusieurs solutions s’offrent à vous : localiser tous les endroits où recharger votre voiture dans la région, convaincre les autres copropriétaires d’équiper l’immeuble en bornes de recharge, ou en installer une vous-même, à vos frais, mais juste pour vous.

1. Localiser les points de recharge dans la région

Les bornes pour la recharge des véhicules électriques sont de plus en plus nombreuses sur le territoire français. Vous en trouverez sur le parking des grandes surfaces, en voirie, sur les aires d’autoroute, voire au sein de votre entreprise. Pour ne jamais être à court de jus, vous pouvez télécharger l’application Chargemap sur votre mobile. Elle vous permet de visualiser facilement toutes les bornes autour de vous.

Un conseil ? Ne cherchez pas systématiquement les bornes les plus rapides. L’utilisation trop fréquente de recharges à haute vitesse endommage la batterie sur le long terme. L’idéal, vous l’avez compris, c’est de pouvoir recharger votre voiture électrique à domicile. 

2. Faire voter l’installation de bornes de recharge électriques lors de l’AG

Il n’y a pas de bornes de recharge dans votre immeuble ? S’il possède des emplacements de stationnement d’accès sécurisé à usage privatif, c’est loin d’être une fatalité. Vous pouvez voter pour leur installation lors d’une assemblée générale des copropriétaires. Il suffit de demander au syndic d’inscrire cette question à l’ordre du jour. La loi n° 2010-788 l’y oblige.

À combien vont se chiffrer les travaux ? Vous pourrez comparer les différents devis présentés ce jour-là. L’avantage d’une installation collective, c’est de pouvoir répartir le coût entre tous les copropriétaires. Préparez vos arguments pour le jour J, car vous allez devoir sensibiliser vos voisins à ce projet et obtenir la majorité des voix.

3. Faire valoir le droit à la prise

Difficile de convaincre tout le monde ! Entre ceux qui ne jurent que par les deux-roues et ceux qui ne sont pas encore prêts à abandonner leur vieille voiture à essence, vous allez avoir du pain sur la planche. Plusieurs copropriétaires sont récalcitrants ? Il vous reste une solution : installer vous-même une borne de recharge individuelle. C’est également l’option idéale pour ceux qui n’ont pas la patience d’attendre ! Car oui, une installation collective coûte moins cher, mais c’est beaucoup plus long.

Personne ne pourra s’opposer à ce projet. En vigueur depuis le 1er janvier 2015, le droit à la prise permet à chaque propriétaire de réaliser lui-même les travaux pour l’installation d’une borne de recharge sur sa place de parking. La marche à suivre ? Envoyer votre demande par courrier recommandé avec accusé de réception au syndic de copropriété. N’oubliez pas de joindre un descriptif détaillé reprenant les travaux à réaliser. Votre demande d’installation sera mise à l’ordre du jour de la prochaine assemblée. Rassurez-vous, elle ne fera pas l’objet d’un vote. Pour en savoir plus concernant les modalités, consultez ce décret.

Aménager un local à vélos dans un immeuble résidentiel ancien

Adepte du deux-roues, vous n’avez pas manqué de constater que tout se met progressivement en place pour favoriser ce moyen de locomotion plus respectueux de l’environnement : développement du réseau de pistes cyclables, d’un forfait mobilité durable pour rembourser les trajets domicile-lieu de travail, et d’ici 2024, la possibilité de stationner votre vélo aux abords d’une gare de manière sécuritaire. Cerise sur le gâteau : depuis 2021, les commerçants sont dans l’obligation de marquer les vélos vendus. Chaque deux-roues peut être identifié grâce à un numéro unique visible sur le cadre. L’objectif ? Réduire le recel de vélos et retrouver plus facilement son propriétaire en cas de vol. Pour en savoir plus sur le plan vélo mis en place par le gouvernement, consultez ce dossier.

Tous les signaux sont au vert pour vous pousser à troquer votre vieux vélo à moitié rouillé contre une bicyclette neuve à 8 vitesses avec selle rembourrée, porte-bagage… ou un vélo électrique. Malgré tout, vous hésitez encore. Et pour cause ! Le local vélo de votre immeuble se résume à un cagibi où l’on entre comme dans un moulin.

Ce n’est pas une fatalité ! Pour l’instant, seuls les bâtiments neufs sont dans l’obligation de fournir un espace de stationnement sécurisé pour les vélos. Mais rien ne vous empêche d’en aménager un dans votre immeuble. Voici les étapes à suivre.

1. Trouver un local adapté

Vous habitez dans un de ces anciens immeubles encore pourvu d’une loge de concierge ? Le local à poubelles est tellement grand qu’il pourrait contenir les déchets de tous les habitants de la rue ? Votre immeuble comporte une cour intérieure où personne ne met jamais les pieds ? Vous avez trouvé votre futur local pour vélos  !

2. Obtenir l’aval des copropriétaires

Voilà une étape essentielle — et non des moindres. Les travaux de création d’un local à vélos sont soumis à la majorité des 2/3 des copropriétaires. Préparez bien vos arguments ! Pour augmenter vos chances de convaincre le plus grand nombre, montrez que vous avez déjà bien réfléchi au projet et surtout, que vous tenez compte de tout le monde. L’idéal ? Distribuer un questionnaire à tous les copropriétaires pour déterminer leurs besoins. Votre voisin de palier a deux vélos à garer ? La grande famille au rez-de-chaussée souhaite y stocker un vélo cargo et les deux-roues de tous les enfants ?

Grâce à ces données, vous pourrez évaluer plus facilement la surface du local à créer. Vantez également tous les avantages offerts par ce parking dédié aux vélos. Finis les deux-roues qui trainent dans le hall d’entrée, les bicyclettes transportées dans l’ascenseur ou dans la cage d’escalier — dont le mur rempli de coups et de traces noires peut témoigner. Disposer d’un local à vélos sécurisé, c’est aussi un atout pour valoriser l’immeuble. Voilà des arguments qui devraient faire mouche auprès de tous, même ceux qui ne jurent que par leur voiture.

3. Mettre en place le local à vélos

Le projet a été adopté ? Bonne nouvelle, mais ne vous reposez pas sur vos lauriers, vous avez encore du pain sur la planche. Vous devrez encore répondre à de nombreuses questions :

  • Mobilier urbain au sol, support au plafond ou crochet mural ? Quel système d’attache fiable allez-vous choisir pour que chacun puisse laisser sa monture dans le parking sans crainte de se la faire voler.
  • Rangement en bataille, en épi ou longitudinal ? Comment allez-vous aménager le parking pour qu’il ne ressemble pas à un champ de bataille.
  • Quel espace laisser entre les emplacements pour que la circulation puisse se faire de manière fluide ?
  • Comment calculer le nombre d’emplacements à prévoir ?

Pour aménager un parking à vélos dans les règles de l’art et anticiper tous les besoins, consultez ce guide.

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