L’essentiel sur la construction bas-carbone

Objectif : la neutralité carbone d’ici 2050

La construction bas-carbone s’inscrit dans un contexte particulier : celui de la stratégie nationale bas-carbone (SNBC). Cette stratégie des pouvoirs publics vise la décarbonation quasi-totale des secteurs du transport, de l’énergie et du bâtiment. De ces trois secteurs, c’est le bâtiment qui émet le plus de CO2, à travers notamment les consommations d’électricité ou de chauffage. Dans les pays qui utilisent des centrales à gaz ou à charbon, le bâtiment est encore plus polluant, car il consomme une électricité moins « propre » que celle issue du nucléaire. Au niveau mondial, le secteur du bâtiment représente à peu près 40% des émissions de gaz à effet de serre.

Comment diminuer l’empreinte carbone des logements ?

Pour réduire l’empreinte carbone des logements, il faut bien sûr s’attaquer aux émissions qui proviennent du chauffage, du refroidissement, de l’éclairage, etc. Mais il faut aussi chercher à réduire les émissions liées aux matériaux de construction !

Les émissions liées aux consommations d’énergie

Le chauffage, la climatisation, l’éclairage ou encore la cuisson sont responsables de la majeure partie des émissions de CO2 d’un logement. Afin de réduire ces émissions, les logements neufs emploient désormais des énergies alternatives (pompe à chaleur, énergie solaire, chaufferie biomasse) en remplacement ou en complément du gaz et de l’électricité. Ils utilisent aussi une meilleure isolation afin de limiter les déperditions d’énergie. Pour autant, on compte encore peu de bâtiments autonomes, et encore moins de bâtiments dits « à énergie positive », c’est-à-dire capables de produire davantage d’énergie qu’ils n’en consomment.

Les émissions liées à la construction

Les émissions liées la construction représentent plus de 20 % des émissions du bâtiment. Elles résultent de la production des matériaux, en particulier du béton. Pour réduire ces émissions, les logements intègrent de plus en plus de matériaux bio ou géosourcés tels que le bois, la paille ou la terre crue. Pour autant, le béton n’a pas dit son dernier mot : en effet, les cimentiers ont mis au point des bétons bas-carbone qui associent ciment et composés minéraux (argiles calcinées, laitier de haut fourneau, calcaire, cendres volantes, etc.). Ainsi, en mixant intelligemment les matériaux de construction, les concepteurs sont désormais capables de réduire considérablement l’empreinte carbone des logements neufs.

Comment reconnaître un logement bas-carbone ?

Disons-le clairement : la notion de « bas-carbone » ne renvoie à rien de concret sur le plan réglementaire. Cette appellation ne vous garantit pas d’avoir un bien qui répond aux dernières normes. Par conséquent, si vous voulez être certain d’acheter un bien à faible empreinte carbone, la meilleure solution consiste à opter pour un logement RE 2020, ou pour un logement qui a obtenu un label ou une certification attestant d’un certain niveau de performance environnementale.

Les logements RE 2020

Ces logements répondent aux toutes dernières exigences en matière d’émissions de gaz à effet de serre, de performance énergétique et de confort thermique. Sont concernés tous les logements dont le permis de construire a été déposé à partir du 1^er janvier 2022.

Pour en savoir plus sur la RE 2020, c’est par ici

Les habitations labellisées ou certifiées

Si vous ne parvenez pas à trouver un logement RE 2020 (ils sont encore peu nombreux sur le marché), vous pouvez élargir votre recherche aux habitations qui ont obtenu l’un des labels suivants.

• Le label Énergie Positive et Réduction Carbone (E+C-) a été mis en place en 2016 par les pouvoirs publics afin de « tester » la future RE 2020.  Il garantit un certain niveau de performance en matière de consommation énergétique et d’émissions de gaz à effet de serre.
• NF Habitat HQE est une certification qui intègre de nombreux critères. Elle équivaut à la RE 2020 en matière de performance énergétique (respect des indicateurs Cep, Cep nr et Bbio), mais ne s’intéresse malheureusement pas à l’impact carbone des produits de construction.
• Le label BBCA est décerné aux bâtiments exemplaires en matière d’empreinte carbone. Il prend en compte la mixité des matériaux de construction, les capacités de stockage en carbone du bâtiment, et même les types d’énergies utilisés. Une précision : ce label n’est pas réservé aux constructions neuves, il est aussi décerné aux bâtiments qui ont bénéficié d’une rénovation.