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Olivier Colcombet, Optimhome : "L'offre est toujours inférieure à la demande"

Publié le 09 mars 2021

Comptant parmi les pionniers des réseaux de mandataires, Optimhome en réunit aujourd'hui plus de 2 200 sur tout le territoire. Olivier Colcombet, son Président, nous présente son réseau et nous décrit ses activités dans une période agitée.

Votre réseau en quelques mots, c'est…

Optimhome, c'est un réseau à parité hommes et femmes, en plein développement.
Nous voyons s'accélérer l'engouement des candidats pour cette profession : mandataire immobilier, qui leur promet l'autonomie, la capacité de travailler selon ses horaires, de fixer ses propres objectifs, de ne pas avoir de comptes à rendre. Le tout après avoir bénéficié de 6 mois de formation. 
Aujourd'hui ils abordent une nouvelle étape de notre métier : la data, l'exploitation des données. Le client final consultait les biens, désormais c'est plutôt le bon bien que l'on va "pousser" vers le bon client final.

Nos conseillers sont en télétravail, ils sont formés et habitués à la digitalisation totale des parcours. Nous sommes en fait "phygital" : à la fois digital et physique, car nous donnons beaucoup d'importance à la relation humaine. 
L'enjeu de la compréhension du vendeur et de l'acquéreur est critique. La machine guide, mais ne remplace pas la compétence d‘une personne formée.

Après 2020, quelles sont les évolutions du marché en cette fin février 2021 ?

Malgré les confinements, 2020 était la deuxième année historique du marché après 2019, dans le fil des années précédentes. Nous nous en sommes très bien sortis, mieux que les autres peut-être, parce que nous avons un business model en croissance, que nous sommes digitalisés et déjà habitués au home office. 

En ce début d'année, nous constatons des évolutions notoires. On a vu effectivement un ralentissement sur la fin d'année 2020, lié à deux choses : le confinement de novembre qui a eu un impact direct ; et ce constat qu'une partie des acquéreurs a pensé que les prix allaient baisser, alors que les vendeurs, quant à eux, n'avaient pas l'intention de baisser leur prix, l'offre restant inférieure à la demande.
Donc on voit au début d'année un rattrapage, avec beaucoup de signatures. Il y a malgré tout toujours une rareté de l'offre. Il était plus compliqué de rentrer un mandat fin 2020 que l'année précédente, et ceci continue.

Et les prix ?

L'offre reste inférieure à la demande, la tension sur les prix est donc encore très importante. Elle a un peu faibli sur Paris, mais elle reste significative, particulièrement sur les métropoles de province. Et au sein d'entre elles, pour leurs périphéries proches et plus encore pour les maisons, dont on voit les prix s'envoler. 
La corrélation est directe avec le désir de changer de lieu de vie, d'aller vers des terrasses, des espaces plus grands ou sur des jardins.

Drimki, l'estimateur on line du groupe, commande régulièrement une étude à l'institut BVA sur les projets immobiliers des français. 
Selon la 6ème vague, menée en février 2021, 51 % des français ayant un projet immobilier en ont modifié le spectre sur la fin de l'année 2020. 25 % en ont changé les caractéristiques, et 27 % la géographie. 
C'est dans la continuité de ce que nous avons connu durant le premier confinement, il y a bientôt un an, et cela a une influence notoire sur les projets. 

L'étude dit aussi que 18 % des français ont un projet de résidence secondaire, ça accélère. Selon mon opinion, le climat très doux est aussi une incitation à cette évolution. On peut ajouter l'insécurité et le stress des grandes villes, tout cela converge vers l'appétit des français pour la maison avec jardin. 
L'importance de cet aspect devient exponentielle et se répercute sur les transactions et sur les prix. Le prix des maisons augmente plus vite que le reste, dans toute la France. On voit aussi une baisse de la progression des prix dans le cœur des villes.

L'investissement immobilier est généralement le plus important pour un ménage, et participe pleinement au projet de vie. Et depuis 10 ans chez Optimhome, notre raison d'être, c'est le projet de vie des français, les accompagner dans leur projet de vie. 

Vous continuez de recruter ?

Depuis mai 2020, je n'ai jamais eu autant de demandes d'information sur notre modèle : 5 à 6 000 par mois ! Beaucoup de gens durant les confinements se sont posés des questions sur leur mode de vie, sur leur futur, sur l'opportunité d'être indépendant, et l'immobilier est un métier qui attire. Et notre modèle a des atouts dans ce domaine, puisqu'il favorise la qualité de vie. Et il est en croissance : selon une étude récente, le modèle "sans agence" doit représenter 36 % du marché en 2026.

Et que donnera 2021, selon vous ?

Les primo-accédants reviennent, un petit assouplissement des banques se profile. On a un marché qui est très favorable à l'offre, avec beaucoup de demandes. L'immobilier est toujours autant aimé des français en tant que valeur refuge, mais aussi par l'importance que revêt le logement quand vous êtes contraint par un confinement. 

Au final, l'année va être stable en valeur, les prix augmentant, et probablement un retrait en volume. Pour le moment, sur 12 mois glissants on annonce 15 % de baisse de volume. Mais on l'a vu l'an dernier, c'est très erratique, ça peut rapidement se retourner. Et l'hiver n'est pas une période où les transactions sont au plus haut. Ça repart très fort avec le printemps, et le printemps, il est là !