Revue de l'immo #101 du 12 juin 2021

Publiée le 12 juin 2021

Cette semaine dans la Revue de l’immo, tour d’horizon des régions aux conditions avantageuses pour les primo‑accédants, construire plus vert a un prix, se sentir comme un poisson dans l’eau le temps d’une baignade suspendue, le palmarès des villes où trouver un logement étudiant, et ces géants de l’immobilier qui s’unissent pour verdir le secteur.

Où acheter en tant que primo-accédant ?

Environ 67 % des 25 – 34 ans ont l’intention d’investir dans l’immobilier au cours des 5 prochaines années. Malheureusement, ce rêve d’accession se heurte à des conditions de crédit contraignantes. Les jeunes peuvent difficilement fournir l’apport personnel exigé par les banques. La bonne nouvelle ? Certaines régions de France sont plus propices que d’autres pour acheter son premier logement. La Bourgogne–Franche-Comté (5 %), le Centre-Val de Loire (5,4 %) et la Bretagne (6,5 %) sont celles où le taux d’apport personnel est le plus faible. À contrario, il faudra en moyenne fournir 14,6 % d’apport en Île-de-France (pour un emprunt de 255 227 €), et 12,1 % en Provence-Alpes-Côte d’Azur (pour un prêt de 217 361 €). Plus de résultats ? C’est par ici.

AG de copropriétaires : retour en présentiel… ou pas

Depuis ce 9 juin, les AG de copropriété peuvent de nouveau se tenir en présentiel, à condition de respecter une distance de 4 mètres carrés par personne. Faites les calculs : pour accueillir 20 copropriétaires, il faudrait une salle de 80 m². Cette location entraine un coût non négligeable pour la copropriété. À ce surcoût s’ajoute la difficulté pour les grandes copropriétés à trouver un local suffisamment grand. Dans certains cas, les paroisses et salles communales ne suffisent même pas. Résultat ? De nombreuses AG continueront à se tenir en visioconférence. Le vote par correspondance devrait également rester la norme.

Maison écolo : plus vert, plus cher

Imaginez une maison où il fait frais en été sans avoir à recourir au bon vieux ventilateur, et des factures énergétiques au montant anecdotique. Bientôt, ce type de logement sera la norme ! Prévue pour le 1^er janvier 2022, la RE2020 impose aux constructeurs de réduire la consommation d’énergie et les émissions de CO² des nouveaux logements. Pour atteindre ce double objectif, ils devront utiliser des matériaux biosourcés comme le bois, le chanvre, la paille ou la ouate de cellulose pour l’isolation. Le problème ? Les filières françaises sont peu développées. Il est donc nécessaire d’aller se fournir à l’étranger. Cet approvisionnement a un coût, qui se répercutera sur la facture du consommateur. Comptez 5 à 15 % en fonction du type de matériaux.

Viager : musclez votre retraite, mais n’oubliez pas les charges

Investir dans la pierre à prix allégé, ça vous dit ? Offrant une décote de 20 à 60 %, l’achat en viager reste une formule séduisante pour ceux qui souhaitent se constituer un patrimoine pour la retraite, notamment. Comme cette habitation ne génère aucun revenu foncier, elle n’entre pas en ligne de compte lors du calcul des impôts. Par contre, en tant qu’acquéreur, vous devrez vous acquitter de la taxe foncière, des charges de copropriété non locatives et des gros travaux. Des frais qui viennent s’ajouter à la rente à verser chaque mois au crédirentier (le vendeur).

Envie de piquer une tête à plus de 30 m de haut ?

Avec la chaleur de cette dernière semaine, on ne dirait certainement pas non ! Si vous n’avez pas le vertige et une bourse bien remplie, un petit plongeon dans la Sky Pool s’impose. Située à Londres, entre deux immeubles de l’Embassy Gardens dans le quartier de Battersea, cette piscine transparente culmine à plus de 30 mètres de haut. Première piscine suspendue au monde, cette prouesse architecturale est capable de supporter 375 tonnes d’eau avec son fond d’une épaisseur de 36 cm. Ce petit plaisir n’est pas pour toutes les bourses ! Surtout pas celles des ménages modestes occupant les logements sociaux des deux tours à partir desquelles ce bassin suspendu a été construit.

Révolution des chaudières : le calendrier — encore — chamboulé

Janvier 2022 sonnera-t-il le glas des chaudières au gaz ? Initialement prévue en janvier 2021, l’entrée en vigueur de l’interdiction du gaz a été reportée une première fois à l’été 2021. Elle est à nouveau décalée de 6 mois supplémentaires, en raison des conséquences de la crise sanitaire. Toute maison neuve dont la demande de permis est introduite après le 1^er janvier 2022 ne pourra plus être chauffée au gaz. Pour rappel, les logements collectifs neufs bénéficieront d’une période de répit de 3 ans, la mesure n’entrant en vigueur qu’au 1^er janvier 2025. Ce décalage s’explique par la nécessité de développer des alternatives au gaz suffisamment performantes pour pouvoir chauffer les copropriétés. Conséquence de ce report : la fin du chauffage au fioul, prévue à la même date, soit le 1^er janvier 2022, a elle aussi été repoussée. La nouvelle date d’entrée en vigueur est fixée au 1^er juillet 2022.

Étudiants : où loger sans se ruiner ?

Pour de nombreux étudiants, la quête d’un logement pour la rentrée commence. En France, le loyer moyen pour un studio est de 480 €. D’une région à l’autre, les prix peuvent passer du simple ou double. Où trouver la perle rare ? Sans grande surprise, pas à Paris où il faut compter 826 € en moyenne pour un studio (vide). Les loyers sont également élevés à Nanterre (714 €), Versailles (677 €), Créteil (672 €) et les autres villes universitaires d’Île-de-France. En région, Nice (570 €), Aix-en-Provence (552 €) et Lyon (528 €) font partie des villes les plus onéreuses. Pour faire des économies sur le loyer, choisissez votre fac à Poitiers (352 €), Clermont-Ferrand (370 €), Nancy (388 €), Tours (399 €) ou encore Dijon (401 €). Autre solution : misez sur la colocation. À Évry, Créteil, Bobigny ou encore Toulouse, partager un trois-pièces avec un colocataire permet de limiter le coût. À Paris par contre, vivre en colocation vous coûtera 989 €, soit 163 € de plus qu’un studio.

Une alliance verte pour les géants de l’immobilier

Chaque année, le secteur du bâtiment produit 42 millions de tonnes de déchets et génère 26 % des émissions de gaz à effet de serre à lui seul. Parmi ces déchets, moins de 1 % sont réemployés, c’est-à-dire à nouveau utilisés en subissant peu ou pas de transformations. En cause ? La logistique et les coûts nécessaires pour vérifier et entreposer ses matériaux. Pour répondre à ces écueils, le Booster du Réemploi a lancé une plateforme en ligne et propose aux maîtres d’ouvrage de les accompagner dans leurs projets de réemploi des matériaux. Leur objectif : intégrer 5 % des matériaux d’occasion sur 450 chantiers tests d’ici 3 ans. De grands noms de l’immobilier ont déjà témoigné de leur intérêt : Crédit Agricole Immobilier, Cogedim, Engie, Orange, Bouygues Immobilier, BNP Paribas Real Estate, etc.