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Revue de l'immo #102 du 19 juin 2021

Publiée le 19 juin 2021

Cette semaine dans la Revue de l'immo, il est temps de dresser un bilan de l'évolution des prix dans l'immobilier neuf, coup de frein pour Airbnb, l'impact du nouveau DPE sur votre logement en vente ou à louer, bonne nouvelle pour le portefeuille des copropriétaires, et le poids du logement sur le budget des ménages.

Immobilier neuf : une hausse des prix modérée sur un an

Un an après la fin du premier confinement, l'heure est au bilan ! Dans un contexte de pénurie d'offres, le secteur enregistrait une progression des prix de 3,4 % il y a 6 mois. Sur un an, on observe une hausse plus modérée de 2 %, avec un prix à 4 900 €/m2 en moyenne. Les prix augmentent dans toutes les grandes métropoles, sauf dans la capitale. À Paris, le mètre carré se négocie à 12 280 €, soit 1,1 % de moins qu’il y a un an. Toulouse (+6,9 %), Strasbourg (+6,5 %), Grenoble (+6,2 %), Nice (+5,7 %) et Rennes (+5,5 %) enregistrent les plus fortes hausses. La progression des prix est plus modérée au Havre (+1,2 %), à Nantes (+1,8 %) et à Lille (+2 %).

Nouveau DPE : votre logement va-t-il devenir une passoire thermique ?

Allez-vous gagner ou perdre une classe énergétique avec le nouveau diagnostic de performance énergétique (DPE) dont l’entrée en vigueur est fixée au 1er juillet 2021 ? Outre la consommation d’énergie primaire, le nouveau mode de calcul tiendra compte des émissions de gaz à effet de serre. Parmi ces deux étiquettes, c’est la plus mauvaise qui sera retenue. Selon le ministère du Logement, environ 40 % des habitations vont perdre ou gagner une classe. Si vous souhaitez vendre ou louer votre logement, cette donnée peut avoir un impact non négligeable sur le prix de vente ou location. Plus polluants, les logements chauffés au fioul risquent de basculer dans la catégorie des passoires énergétiques. Nouveautés, obligations et sanctions, toutes les infos dans cet article.

La maison de campagne a plus que jamais la cote

Le marché immobilier rural se porte comme un charme. En 2020, le secteur a connu une hausse de 6,6 % du nombre de transactions, selon l’étude de la Société d’aménagement foncier et d’établissement rural (Safer). Pour s’offrir une mise au vert, il faut débourser en moyenne 184 000 €. Parmi les régions les plus dynamiques, on retrouve l’Île-de-France et la Bourgogne–Franche-Comté qui enregistrent la plus forte progression du nombre de transactions. Aujourd’hui, les acquéreurs viennent de plus loin. Cet afflux de demandes entraîne une pénurie des biens et une hausse des prix, constatées par les différents réseaux immobiliers.

Des bâtons dans les roues pour Airbnb

Paris 1 — Airbnb 0 ! La Mairie de Paris marque un nouveau point dans sa lutte contre l’expansion des meublés touristiques. Un nouveau décret publié dimanche 13 juin au Journal Officiel impose aux plateformes de location touristiques de demander une autorisation avant de transformer des bureaux, entrepôts ou commerces en meublés pour touristes. Divisés en plusieurs appartements à louer en courte durée, ces types de biens offraient une rentabilité maximale. Ils étaient prisés par les particuliers, mais aussi des holdings et des fonds d’investissement. Le décret entre en vigueur au 1er juillet, mais il reste à définir les conditions pour obtenir une autorisation et à les soumettre à délibération. L’application à Paris est prévue début 2022.

Diminution des charges copro en 2020

De nombreux copropriétaires ont eu une bonne surprise en recevant leur décompte des charges 2020. Elles ont diminué d’un peu plus de 2 % en moyenne dans les immeubles équipés d’un chauffage collectif, selon l’Observatoire des charges de copropriété (Oscar). La raison ? L’hiver plus doux, qui a réduit la consommation de chauffage, poste de dépense le plus important, mais aussi la baisse des tarifs du fioul et du gaz. Durant les confinements, seuls les travaux urgents ont été réalisés, ce qui a permis d'abaisser le montant des charges d’entretien. Mais attention au rattrapage en 2021 ! La crise Covid n’a pas eu que des effets positifs sur les charges de copropriété. Les charges de gardiennage, les charges de gestion et les contrats d’assurance affichent des hausses moyennes de 3,5 %, 5,2 % et 5,7 % respectivement.

Quand les robots construisent des murs

Cinq maisons atypiques sont en train de sortir de terre au sein d’un écoquartier de Reims. Leurs particularités ? Les 35 murs qui les composent ont été imprimés en 3D béton. Ce projet innovant intitulé Viliaprint est mené par le bailleur social Plurial Novilia. Bien que plus onéreuse (+25 % par rapport à un projet classique), cette technique présente de multiples avantages. En remplaçant la brique et le coffre par des impressions 3D, cette nouvelle façon de construire permet d’économiser 50 % de matériau. Le secret ? Un robot qui calcule avec précision la quantité de matière nécessaire. Autre avantage : la rapidité d’exécution qui devrait réduire de 6 mois environ le délai de livraison. Une bonne nouvelle pour les acquéreurs ! Les ouvriers y gagnent aussi. Les tâches pénibles sont confiées au robot, et le chantier devient un lieu d’assemblage. Si le Centre scientifique et technique du bâtiment donne son aval, cette méthode de construction pourrait rapidement être répliquée sur d’autres chantiers.

Portrait-robot de l’emprunteur type région par région

La crise Covid a redistribué les cartes, avec un regain d’intérêt pour les petites et moyennes villes. Vous envisagez d’acheter un bien immobilier, mais ne savez pas vers quelle région vous tourner ? Découvrez le profil type des emprunteurs région par région. En Île-de-France, l’acquéreur type est âgé d’un peu plus de 36 ans. Il dispose des revenus les plus élevés de France avec environ 6 000 € net par mois. Pour acheter dans sa région, il doit emprunter près de 300 000 € et se présenter à sa banque avec plus de 58 000 € en poche. La Provence-Alpes-Côte d’Azur (PACA) et l’Auvergne-Rhône-Alpes comptent les emprunteurs les plus riches après l’Île-de-France. Par contraste, en Bourgogne–Franche-Comté, où les montants empruntés se situent aux alentours de 160 000 € et les revenus moyens sont de 3 700 €, l’apport exigé par les banques est 4 fois moins élevé.  

Les ménages croulent sous le poids du logement

En 2005, la part du budget consacré au logement était d’environ 26 %. Dix ans plus tard, en 2015, elle atteignait 31 %, selon une étude de l'Organisation de coopération et de développement économique (OCDE) publiée ce 14 juin. En cause : le décalage entre la hausse des prix des loyers et logements et celle des salaires. Pour les ménages les plus défavorisés, trouver un logement de qualité à prix abordable et proche des bassins d’emploi est un véritable parcours du combattant. Les offres manquent dans l’Union européenne, où 80 % des logements ont été construits avant 1990. Pour se loger, les ménages disposant de peu de ressources sont contraints de réduire les dépenses liées à la santé, l’éducation et le transport et/ou d’habiter à plusieurs dans un logement exigu. D’autres, moins chanceux, se retrouvent à la rue. En France, le taux de suroccupation était de 15 % en 2019. Avec la pandémie, ces chiffres risquent de repartir à la hausse. L’OCDE prône pour un investissement massif des pouvoirs publics dans la construction de logements sociaux à grande efficacité énergétique.

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