Cette semaine dans la Revue de l’immo, l’impact de la RE2020 sur le prix des maisons neuves, les Français rêvent d’une résidence secondaire les pieds dans l’eau, la piscine à domicile, un plaisir que vous — et votre portefeuille — n’allez pas regretter, l’état daté : un document qui coûte — trop — cher aux copropriétaires, et les bonnes raisons d’investir dans l’immobilier social.
Maisons neuves : un prix d’achat plus élevé en 2022 ?
L’entrée en vigueur de réglementation environnementale 2020 (RE2020) approche à grands pas ! Les maisons dont le permis de construire a été déposé après le 31 décembre 2021 devront répondre à des exigences plus strictes. Pour l’acheteur, c’est la promesse de bénéficier d’un logement basse consommation confortable en toutes saisons. Mais à quel prix ? Les surcoûts liés à l’utilisation de solutions et matériaux innovants seront faibles selon le ministère de la Transition écologique, de l’ordre de 3 à 4 %. Les professionnels du secteur sont moins optimistes et tablent sur une hausse des coûts de construction de 5 à 12 %. D’autres facteurs comme la baisse de l’offre pourraient également participer à l’augmentation des prix dans le neuf. Rendez-vous en 2022 !
Les résidences secondaires à la côte ont la cote
Coquillages, crustacés et sable fin font rêver les Français. En témoigne le nombre de ventes de résidences secondaires en bord de mer. Cet engouement n’est pas sans conséquence : les prix explosent le long du littoral. À La Rochelle, comptez 4600 à 5500 €/m2 pour un pied-à-terre en centre-ville, soit 15 % de plus qu’il y a un an. À Saint-Malo, les tarifs ont grimpé intra-muros. Il faut désormais débourser 4000 à 5000 €/m2. Les appartements avec vue sur mer se négocient 50 % plus cher. Pour une maison les pieds dans l’eau avec jardin, prévoyez au minimum 500 000 €. La situation est identique à La Baule en Loire-Atlantique (+15 à 20 %), aux Sables-d’Olonne en Vendée (+5 à 15 %) et à Saint-Jean-de-Luz dans les Pyrénées-Atlantiques (+10 %). La fièvre acheteuse s’empare également du Nord : les prix augmentent à Touquet-Paris-Plage, Trouville ou encore Deauville. La Côte d’Azur détient le record avec des résidences secondaires qui se négocient à des prix proches de ceux pratiqués à Paris.
Le logement partagé : la solution flexible pour éviter les navettes
L’essor du télétravail a poussé de nombreux Français à fuir la ville pour la campagne. En 2020, environ 900 000 actifs travaillaient à plus de 200 km de leur domicile selon l’Insee. Faire la navette reste fatigant et peu pratique, même pour quelques jours par mois. Loger à l’hôtel ? À l’heure actuelle, les prix sont encore bas, mais ils devraient rapidement remonter. Louer un Airbnb ou dormir chez des amis ? Une solution temporaire, mais qui n’est pas de tout repos. Des solutions d’hébergement flexibles, mais stables, voilà ce que recherchent les travailleurs hybrides combinant télétravail et présentiel. Des plateformes de mise en relation telles que WeekAway proposent ce type de formule. Il est possible de louer une chambre chez l’hôte ou un logement partagé pour quelques jours par semaine ou par mois. Vous pouvez y laisser vos affaires et payez 15 à 20 % moins cher qu’une location classique. À Paris, un studio meublé dans le XVe coûte à partir de 25 € la nuit. Adieu la navette !
Construire une piscine : l’argument qui va vous faire plonger
Vous hésitez à construire une piscine chez vous ? Jetez-vous à l’eau ! La présence d’une piscine dans une copropriété augmente la valeur de l’appartement de 6,9 %. Pour une maison, la surcote s’élève jusqu’à 19,5 % dans les départements les plus ensoleillés. Même si la construction d’une piscine représente un coût important (entre 15 000 et 50 000 € pour une piscine enterrée), auquel s’ajoutent les frais d’entretien, le jeu en vaut la chandelle ! À titre indicatif, la valeur d’une maison de 95 m2 achetée à 2165 €/m2 peut augmenter de 40 000 € suite à la construction d’une piscine de 15 000 €.
Montmartre : une vue volée !
Admirer la butte de Montmartre et le Sacré-Cœur chaque matin en ouvrant ses rideaux, un petit plaisir dont sont désormais privés les habitants d’un immeuble situé Clos de Montmartre. En cause ? Un nouvel immeuble haut de 8 étages construit rue Damrémont qui masque la basilique. Le chantier a été effectué dans les règles de l’art. De nombreux riverains n’ont pas contesté le permis de construire, n’imaginant pas ce résultat. Ce n’est qu’en voyant les briques des derniers étages s’empiler qu’ils ont compris. Dépités de perdre leur belle vue, ces résidents craignent également de voir la valeur de leur bien immobilier chuter.
État daté : la facture qui fâche
L’état daté est obligatoire en cas de vente d’un logement dans une copropriété. Ce document standard indique la situation budgétaire du propriétaire vis-à-vis de la copropriété. Légalement, son coût est plafonné à 380 € depuis le 1er juin 2020. Dans les faits, la note est plus salée, les propriétaires devant payer 615 € en moyenne. La raison ? Les syndics facturent au prix fort le pré-état daté, un document à fournir au moment du compromis de vente. Contrairement à l’état daté, son prix n’est pas plafonné. Le comble ? Ce document reprend des informations disponibles sur l’extranet de la copropriété. En cas de vente, vous pourriez donc tout à fait refuser la facture et vous charger de remplir ce document. Il suffit de 20 à 40 minutes. Une petite plongée dans l’extranet pour économiser 235 €, ça vaut la peine !
Investir dans l'immobilier social : un pari gagnant ?
Vous souhaitez réaliser un investissement responsable — et rentable ? Pensez au logement social, et plus particulièrement à l’usufruit locatif social. Le principe ? Vous achetez la nue-propriété du logement. L’usufruit est cédé à un organisme HLM pendant une période déterminée (entre 15 et 18 ans). Pendant cette période, il a le droit de le louer et d’en percevoir les revenus. Vos avantages ? Vous achetez le bien avec une décote allant de 30 à 40 %. Au terme de la période déterminée, vous récupérez la pleine propriété. Entretemps, le logement aura pris de la valeur ; plus-value qui n’est pas taxée. Autre avantage : vous pouvez déduire les intérêts du crédit de vos impôts. Si vous avez des enfants, cette formule permet de faire une donation sans frais. Attention au prix d’achat ! Pour que l’investissement reste rentable, il ne doit pas être trop élevé malgré la décote.
Une rallonge pour MaPrimeRénov'
Les Français ont une brique dans le ventre. Plus de 300 000 ménages ont déjà bénéficié de MaPrimeRénov' pour rénover leur logement. Le gouvernement avait initialement fixé la barre à 400 000 – 500 000 demandes pour 2021. Il vise désormais 700 000 à 800 000 dossiers d’ici la fin de l’année. Pour faire face à l’afflux de demandes, 700 millions d’euros supplémentaires ont été ajoutés au budget. Pour rappel, cette aide à la rénovation est désormais accessible à tout propriétaire occupant, sans condition de ressources. Au 1er juillet, elle concernera également les propriétaires bailleurs.