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Revue de l'immo #106 du 17 juillet 2021

Publiée le 17 juillet 2021

Cette semaine dans la Revue de l’immo, des volumes de ventes records sur un an, une période estivale favorable aux emprunts immobiliers, les dossiers brûlants à traiter lors de la prochaine AG, les déménageurs font carton plein, et l’investissement en crowdfunding sans perte de capital.

La ruée vers la pierre en chiffres

1 130 000, c’est le nombre de transactions immobilières enregistrées sur un an, entre fin mai 2020 et fin mai 2021. Du jamais vu ! Ces chiffres, issus de la dernière note de conjoncture des notaires, confirment le statut de valeur refuge de la pierre en période de crise sanitaire. À titre comparatif, l’année 2019, la plus dynamique jamais enregistrée, s’était clôturée avec 1 067 000 ventes. Ces volumes de ventes records s’expliquent par les achats différés suite au premier confinement, mais pas seulement. Selon les notaires, ces chiffres sont le reflet du dynamisme immobilier qui a marqué cette période. Les villes moyennes ont gagné en attractivité. Certains biens qui n’attiraient qu’une clientèle locale séduisent désormais un large panel d’acheteurs et d’investisseurs.

Crédit immobilier : un été sous le signe de la stabilité

La période estivale est habituellement peu favorable aux emprunts. Les banques ont tendance à tirer les taux vers le haut pour ralentir le flux des nouveaux clients. À cette période de l’année, elles sont en effectifs réduits et ont la plupart du temps déjà atteint leurs objectifs. Mais cette année 2021 fait office d’exception ! Les taux font du statu quo par rapport au mois de juin. Le taux minimal à 20 ans reste fixé à 0,75 %, et le taux moyen à 1,10 %. Pour rattraper le retard dû à la crise sanitaire, les banques continuent à capter les dossiers de financement, une démarche encouragée par la BCE pour relancer l’économie. Une bonne nouvelle pour les emprunteurs, mais pas tous. Certains profils plus fragiles risquent d’être exclus. C’est le cas des primo-accédants, des emprunteurs plus âgés et de ceux exerçant des métiers à « risques ». Freinées par les taux d’usure trop bas, les banques ne peuvent pas ajuster leurs conditions de crédit pour ces dossiers considérés comme plus risqués. Une situation qui pourrait s’accentuer durant les prochains mois.

Copropriété : c’est le moment de traiter les gros dossiers

Depuis le 9 juin dernier, les assemblées générales en présentiel sont de nouveau autorisées, à condition d’allouer un espace de 4 m2 à chaque participant. Bien que permis jusqu’à fin septembre 2021, le vote par correspondance a ses limites. Il était donc temps de pouvoir se réunir ! Si les dossiers à l’ordre du jour devraient se bousculer, certains sont à traiter en priorité. C’est le cas des travaux. Désormais ouverte aux copropriétés, MaPrimeRénov doit prendre fin en 2022 : une date pas si éloignée si l’on compte le temps nécessaire pour déterminer les travaux les plus efficaces et les faire voter par les copropriétaires. Autre point important lors de cet AG : la régularisation de la mise en conformité du règlement de copropriété. Elle doit être votée avant le 24 novembre 2021, faute de quoi un copropriétaire souhaitant vendre pourrait se retrouver dans l’embarras. Il devient également urgent de se pencher sur le problème des impayés de charge…

Besoin de bras pour déménager ? Prenez les devants !

Pas de répit pour les déménageurs ! Après une année morose à rester les bras croisés, les voilà sollicités de toutes parts. Le nombre de déménagements explose. Paris et sa région sont désertées. Face à cet afflux de demandes, les plannings des sociétés de déménagement se remplissent à la vitesse de l’éclair. Le manque de — gros — bras commence à se faire ressentir. En Île-de-France, il faut attendre plus de deux mois pour réserver un déménagement. Vous n’avez pas anticipé ? Pas de panique, il existe des solutions alternatives. À Paris et dans les communes desservies par le métro, les « Lulu Gros Bras » viennent à la rescousse des retardataires. La promesse ? Un déménagement possible dès le lendemain. Préparez vos cartons et réservez votre camion : la prestation ne comprend ni l’emballage ni le transport.

Le « pacte de construction », nouvelle bible des professionnels du bâtiment ?

Construire des quartiers plus durables, c’est l’objectif visé par de nombreuses municipalités pour répondre à l’urgence climatique et favoriser la mixité sociale. Et leur détermination est sans faille ! Tours, Lille, Saint-Nazaire, et même Paris, toutes ces villes ont leur propre « pacte de la construction », qu’elles soumettent aux professionnels du secteur. Même s’il n’a pas de valeur juridique, ce texte incitatif permet d’affirmer une politique plus volontariste. Son contenu ? Une liste d’exigences relative aux choix des énergies et des matériaux, à la biodiversité, à la mobilité douce… Rien n’est laissé au hasard. Les professionnels du bâtiment vont également devoir innover pour construire des logements capables de résister aux pluies diluviennes et de s’adapter aux fortes chaleurs. Fini de couler des tonnes de béton à tout va ! L’heure est venue de déployer les projets exemplaires à grande échelle. 

Le viager a le vent en poupe

Suite à la crise sanitaire, beaucoup de retraités ont pris conscience qu’ils ne souhaitaient pas se retrouver coincés entre les 4 murs d’un EHPAD. Le viager s’est imposé comme la meilleure solution pour continuer à vivre dans leur bien immobilier tout en ayant suffisamment de ressources pour l’entretenir. Déjà populaire à Paris et sur la Côte d’Azur, cette formule commence à rencontrer du succès sur tout le territoire. Dans l’Oise, par exemple, le nombre de ventes en viager a bondi de 10 % sur un an, avant une cinquantaine de transactions en 2020. Auparavant boudé, ce modèle « gagnant-gagnant » retrouve ses lettres de noblesse auprès des agences immobilières. Certains n’hésitent pas à se positionner exclusivement sur la vente viagère. Population vieillissante, augmentation du coût de la vie et stagnation des retraites, toutes les conditions sont réunies pour que la formule connaisse encore un bel avenir.

Rénover c’est bien, bien rénover c’est mieux !

Certains propriétaires ne pourront pas faire l’impasse sur la rénovation énergétique. Le projet loi Climat et résilience entend mettre un coup de pression aux copropriétaires. Dès 2023, ils devront prévoir un plan de travaux pluriannuel sur 10 ans, et bloquer une partie de leur budget prévisionnel pour ces travaux. À ces contraintes s’ajoutent celles de la nouvelle version du diagnostic de performance énergétique (DPE). Les propriétaires d’un appartement ou d’une maison reléguée au rang de passoire énergétique devront entreprendre des travaux de rénovation pour faire remonter la valeur de leur bien — et pouvoir le louer dans les années à venir. Il est donc plus que temps de s’y mettre, mais pas n’importe comment ! Changer de chaudière avant d’isoler pour limiter le coût de travaux est un mauvais calcul. Sa puissance pourrait ne plus être adaptée suite aux travaux d’isolation. Isoler, c’est bien, mais attention à la ventilation. Elle doit être pensée en amont, afin de limiter les risques de condensation et le développement de moisissures. Vous l’avez compris : il faut viser une rénovation globale. Pour inciter les propriétaires à privilégier ce type d’approche, le gouvernement a supprimé les primes « coup de pouce » et renforcé les aides à la rénovation globale.

Le crowdfunding en version « safe »

Vous êtes toujours resté à l’écart du crowdfunding en raison du caractère risqué de ce type de placement ? La plateforme Finple pourrait vous faire changer d’avis ! Depuis ce mois de juillet, elle propose aux épargnants de placer leur argent pour financer des projets immobiliers, tout en garantissant leur capital investi. À la clé, un rendement compris entre 3 % et 4 %. Dans cette solution de placement inédite, un troisième acteur, une assurance, vient s’ajouter au prêteur (vous) et au promoteur. Attention : le risque zéro n’existe pas, et l’assureur peut toujours tomber en faillite.

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