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Revue de l'immo #108 du 31 juillet 2021

Publiée le 31 juillet 2021

Cette semaine dans la Revue de l’immo, statu quo avec 2019 pour le secteur de la construction, les Notaires prévoient une nouvelle flambée des prix en Petite et Grande couronne dès septembre, les particuliers bientôt sanctionnés en cas de défaut d’affichage du DPE dans une annonce, rénover coûte plus cher, et le permis de louer gagne en popularité.

La construction de logements retrouve son niveau d’avant crise

Le secteur de la construction repart ! Au second trimestre 2021, 95 000 logements ont été construits et 112 600 permis de construire délivrés, selon les chiffres publiés ce jeudi par le gouvernement. La progression est énorme par rapport à 2020, mais rappelons que le secteur était complètement à l’arrêt durant cette période. Avec ces chiffres, le secteur retrouve son niveau d’avant crise. Malgré tout, cela reste bien insuffisant pour répondre aux besoins de logements des Français. Cette reprise concerne surtout les maisons. La construction d’immeubles est quant à elle en déclin. Que faire pour accélérer la production de logement ? Si les effets de la crise Covid-19 sont pour l’instant dissipés, les professionnels se heurtent toujours à la réticence des maires. Le gouvernement a prévu de récompenser les municipalités volontaristes d’ici fin 2021. Cela va-t-il suffire à relancer le secteur ? Affaire à suivre.

Des prix toujours plus fous autour de Paris ?

Les acheteurs continuent de s’enflammer pour la Petite et la Grande couronne, et les prix, eux aussi, flambent. Pour septembre prochain, les Notaires du Grand Paris anticipent une hausse de prix annuelle de 5,7 % sur les appartements et de 5,4 % sur les maisons en Petite couronne. En Grande couronne, le marché s’emballe davantage : les prix devraient grimper de 6,5 % pour les appartements et de 7,7 % pour les maisons. Ces chiffres sont basés sur les avant-contrats, prouvent que la quête d’espace et de verdure fait toujours partie des priorités des Français.

Absence de DPE sur les annonces : particuliers, attention au retour de bâton !

Indiquer la classe énergétique et l’estimation du montant annuel des dépenses énergétiques d’un logement en vente ou en location est obligatoire depuis la loi énergie et climat de 2019. Cette obligation concerne tous les types d’annonces, même celles en ligne. Jusqu’à présent, seuls les professionnels en défaut étaient sanctionnés. Ce ne sera plus le cas fin de l’été, lors de la promulgation de la loi climat et résilience. Les sanctions en cas de défaut d’affichage du DPE s’étendront aux particuliers. Ils recevront dans un premier temps un rappel à l’ordre via une mise en demeure. Si celui-ci reste lettre morte, l’autorité administrative pourra infliger une amende au propriétaire. Montant de la note ? 3 000 € maximum.

Vacciné et non vacciné : tous égaux face au crédit immobilier

À l’heure actuelle, les rumeurs autour du coronavirus vont bon train. La dernière en date affirme qu’une personne qui se fait vacciner contre le coronavirus peut voir son contrat de crédit immobilier résilié et se faire confisquer les biens acquis via cet emprunt. Diffusée sur TikTok, cette vidéo – remplie d’incohérences — a fait le tour des réseaux sociaux. Son auteure explique qu’une clause de l’assurance emprunteur interdirait de participer à une « expérimentation médicale ». Face à la viralité de cette « Fake News », la Fédération française de l’assurance (FFA) a été contrainte de publier un démenti : « les contrats d’assurance ne prévoient pas d’exclusions relatives aux conséquences d’une vaccination ».

Mauvaise nouvelle pour le portefeuille des bricoleurs

Vous avez envie de rénover votre salle de bain ou de repeindre votre bureau ? Attention à la note ! La pénurie de matières premières liée à la crise sanitaire provoque une envolée des prix : +15 % pour la peinture, +20 % pour le carrelage, + 48 % pour le bois brut, +51 % pour le cuivre, +61 % pour l’aluminium… Le PVC bat tous les records avec une augmentation de 112 %. Toute l’activité économique est désormais impactée. Le particulier qui souhaite rénover son habitation doit s’attendre à payer en moyenne 10 % plus cher en commandant les mêmes produits et prestations qu’avant la crise. Une tendance qui pourrait durer. Parquet en bois massif ou carrelage ? Châssis en bois ou en PVC ? N’hésitez pas à comparer les devis en temps et en heure pour anticiper votre budget et éviter les mauvaises surprises.

Loger ces baby-boomers devenus papys

Les plus de 75 ans représenteront 10,8 % de la population mondiale d’ici 2025, et 16,4 % en 2050. Pour ceux qui sont encore autonomes, la résidence senior est une excellente alternative à l’EHPAD. Ce type d’établissement propose des logements et de nombreux services pour rendre la vie des personnes âgées plus agréable. Restauration, piscine, salle de cinéma, sorties culturelles, l’offre de services ne cesse de s’élargir pour répondre aux attentes des seniors. À l’heure actuelle, la France compte environ 900 résidences seniors — contre 7500 EHPAD. Ce nombre devrait grimper durant les prochaines années : de plus en plus d’acteurs s’intéressent à ce marché, actuellement dominé par Aegide-Domitys. Avec un ticket d’entrée moyen estimé entre 1 800 et 2 000 €, ce type d’établissement est loin d’être abordable. L’un des défis sera de rendre ces résidences accessibles au plus grand nombre.

Louer un taudis à prix d’or, c’est fini !

Pour lutter contre la location de logements insalubres, la loi ALUR 2014 a mis en place un dispositif : le permis de louer. Cet outil préventif impose aux propriétaires d’obtenir l’autorisation de la mairie avant de signer un bail. Cette exigence ne s’applique pas à tous les bailleurs. Elles concernent des quartiers ciblés. Aujourd’hui, plus d’une centaine de villes françaises ont adopté le permis de louer, alors qu’elles étaient seulement une vingtaine en 2018. Parmi celles-ci, on dénombre 22 communes de la métropole de Lille, 27 de Seine–Saint-Denis, 19 de l’Hérault… À l’issue de l’inspection du logement, le propriétaire-bailleur reçoit ou non le précieux sésame. Dans certains cas, il est conditionné à la réalisation de travaux de mise aux normes. Vous espérez passer entre les mailles du filet ? Attention, si vous êtes pris en défaut, la note peut être salée, avec des amendes allant de 5 000 à 15 000 €.

Un projet immobilier en vue ? Ne vous comportez pas comme une cigale cet été

Quelle joie de goûter à nouveau à la liberté retrouvée ! À vous les bons restaurants, les cocktails en terrasse et le lèche-vitrine entre ami(e)s. Si l’envie de rattraper le temps perdu et de profiter de la vie est belle et bien présente, elle ne doit pas vous faire oublier votre projet d’achat immobilier. Pour obtenir un prêt à un taux attractif, mieux vaut éviter de faire chauffer sa carte bleue juste avant une demande de crédit. Les banques vous ont à l’œil et scruteront vos dépenses des trois derniers mois. Si vous envisagez de déposer votre dossier en septembre, ce sont les mois de juin, juillet et août qui seront passés au peigne fin. Pour avoir un bon profil et bénéficier d’un taux attractif, il ne faut pas nécessairement passer l’été en mode écureuil. Tout est question de compromis. Évitez de piocher dans votre épargne et n’hésitez pas à reporter certains achats. Vous ne souhaitez pas renoncer aux plaisirs estivaux ? Une alternative est de décaler votre projet d’achat de quelques mois.

La Revue de l’immo part en vacances. On se retrouve le 4 septembre pour une nouvelle revue de l’immobilier. D’ici là, bonnes vacances !

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