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Revue de l'immo #113 du 2 octobre 2021

Publiée le 02 octobre 2021

Cette semaine dans la Revue de l’immo, le coup de pouce d’Action Logement pour acheter dans le neuf, le prix à payer pour avoir une pièce de plus, le nouveau DPE — déjà — suspendu suite à des bugs, avez‑vous le profil idéal pour séduire votre banquier, et ces communes qui sortent l’artillerie lourde pour lutter contre l’expansion des résidences secondaires et vacantes.

Une prime de 10 000 € pour acheter dans le neuf

Vous projetez d’acheter un logement neuf ? À partir de ce 4 octobre, Action Logement versera une prime de 10 000 € aux primo-accédants d’une résidence principale neuve. Attention, cette aide est uniquement réservée aux ménages avec des revenus modestes. Mais ce n’est pas tout ! Le logement convoité ne devra pas dépasser un certain prix, variable selon la zone géographique. Vous rentrez dans les conditions ? Connectez-vous sur la plateforme en ligne d’Action Logement le 4 octobre pour être dans les premiers à déposer votre dossier. Les places sont chères, l’enveloppe étant limitée à 200 millions d'euros. Une bonne nouvelle n’arrive jamais seule ! Si vous faites partie des 20 000 ménages à bénéficier de ce coup de pouce, sachez que vous pourrez également prétendre aux autres aides comme le prêt à taux zéro ou le prêt accession d’Action Logement.

Le prix d'une pièce en plus

Vous vous sentez à l’étroit dans votre logement ? Suite à la crise sanitaire, c’est le sentiment partagé par une grande partie des Français, surtout ceux qui souhaitent augmenter le rythme de travail à distance. L’idée d’un déménagement vers plus grand vous a peut-être effleuré l’esprit. Mais savez-vous combien vous coûterait une pièce en plus ? Une étude s’est penchée sur cette question et dévoile les prix ville par ville. À Paris, vous devrez débourser 167 216 € de plus, en moyenne, pour passer d’un T1 à un T2. Si vous souhaitez échanger votre T3 contre un T4, l’effort financier sera plus important puisqu’il faudra sortir de votre poche 316 874 € supplémentaires. Dans les autres villes de l’Hexagone, c’est tout l’inverse ! Le prix au mètre carré est plus élevé pour les petites surfaces. Le montant à dépenser pour passer d’un T1 à un T2 ou d’un T2 à un T3 sera plus important que celui pour troquer votre T3 contre un T4.

Les premiers couacs du DPE

Branle-bas de combat du côté du DPE ! Depuis vendredi 24 septembre, le dispositif de performance énergétique a été mis sur pause pour les logements construits avant 1975. La raison ? Une série d’anomalies reportées par les diagnostiqueurs. Imaginez que le logiciel calcule 1 000 € de chauffage alors qu’il en consomme en réalité 400 ! C’est ce genre de bugs auxquels doivent faire face les professionnels. Avec de telles erreurs, il n’est pas étonnant que le nombre de passoires thermiques détectées dépasse les prévisions. Pas moins de 40 % des DPE réalisés chaque semaine seraient concernés. Au total, environ 14 000 logements ont été jugés indécents — à tort. La capitale et l’Île-de-France sont particulièrement touchées puisque la moitié du parc immobilier date d’avant 1975. Le problème ? Suite à ce diagnostic — erroné — de nombreux propriétaires ont décidé de vendre leur logement — souvent à prix négocié — plutôt que d’entreprendre des travaux de rénovation coûteux. Vous souhaitez vendre ou louer un logement construit avant 1975 ? Les professionnels se réunissent lundi pour faire la lumière sur les dysfonctionnements et apporter des corrections au dispositif. Si vous le pouvez, mieux vaut attendre quelques mois que les failles soient corrigées.

Changements des conditions d’éligibilité du PTZ en 2022 : attention à ne pas vous faire recaler

Vous avez prévu de financer votre première acquisition immobilière grâce au prêt à taux zéro ? Pour bénéficier de ce financement avantageux, vos ressources ne doivent pas dépasser un certain montant, variable selon la zone géographique et le nombre de personnes composant votre ménage. Attention : les règles changent au 1er janvier 2022. Pour vérifier si vous avez droit à ce prêt sans intérêts, vous devrez prendre en compte les revenus de l’année écoulée, et non ceux de N-2. Concrètement, pour un prêt émis en 2021, vos revenus de 2019 détermineront si vous êtes éligible ou non. Si l’offre de prêt est réalisée en 2022, ce sont vos revenus de 2021 qui ne pourront pas dépasser le plafond de ressources. Un petit changement qui peut avoir de lourdes conséquences si vos revenus fluctuent d’une année à l’autre. À vos calculs !

La paille à l’honneur dans le Loiret

À Saint-Jean-de-la-Ruelle, dans le Loiret, une botte de paille trône symboliquement sur le chantier où seront construits 18 logements sociaux en paille. Des logements en paille ? Rassurez-vous, nous sommes bien loin du conte des trois petits cochons, avec leurs quelques brins de paille et de foin ramassés sur le chemin et assemblés vite fait. Ce type de construction requiert des compétences spécifiques. Dans ce département, ce matériau naturel a déjà largement fait ses preuves. Et pour cause ! La doyenne des constructions en paille a soufflé ses 100 bougies l’année dernière. Pour construire ces 18 logements sociaux, 3000 bottes de paille sont nécessaires. Doté d’un fort pouvoir isolant et biosourcé, ce matériau cumule les avantages. Mais ce n’est pas tout ! Pour ce projet innovant, le groupe Valloire Habitat a choisi de se fournir localement : la paille est produite à 15 km des ateliers.

Portrait-robot de l’emprunteur idéal — selon les banquiers

Vous avez la trentaine, un CDI dans une grande entreprise, disposez d’un apport minimal de 10 %, d’une épargne résiduelle et êtes en couple ? Bingo ! Vous êtes sur la voie royale pour décrocher un crédit — au meilleur taux. Si vous acceptez de domicilier vos revenus dans la banque, d’y effectuer des placements ou de souscrire à ses assurances (emprunteur, habitation), vous multipliez les chances d’obtenir un taux avantageux. Les revenus de votre ménage sont supérieurs à 5 000 € net en province, ou 7 000 € en Île-de-France ? C’est la cerise sur le gâteau ! Vous l’avez compris, les banques déroulent le tapis rouge pour les futurs clients rentables.

Résidences secondaires : la politique du bâton et la carotte pour inciter les propriétaires à louer

Dans certaines communes, le nombre de résidences secondaires a explosé suite à la crise sanitaire : une situation qui entraine une hausse des prix de l’immobilier et oblige les locaux à acheter ou louer en périphérie. C’est le cas dans la commune des Sables-d’Olonne en Vendée. La cité compte environ 40 % de résidences secondaires. Ces bâtisses, dont les volets sont clos une grande partie de l’année, dévitalisent le centre-ville. Pour lutter contre ce phénomène, le conseil municipal a décidé de prendre le taureau par les cornes. Huit mesures ont été votées pour inciter les propriétaires d’une résidence secondaire ou vacante à louer leur bien. Parmi celles-ci, une taxe d’habitation sur les logements vacants. À partir de 2023, les propriétaires de ce type de résidence devront payer une taxe de 14,38 %. À celle-ci pourrait s’ajouter une taxe annuelle sur les logements vacants, si la commune venait à être classée en zone tendue. De quoi faire mal au portefeuille ! Mais la municipalité n’entend pas que sévir. Elle prévoit aussi de récompenser les propriétaires qui s’engagent à louer leur bien pendant au minimum 3 ans en leur versant une prime de 5 000 €. Le logement n’est pas en état d’être loué ? Une aide à la rénovation allant jusqu’à 7 200 € est prévue. D’autres communes de France vont-elles emboîter le pas ? Affaire à suivre.

Vente immobilière : quand un héritier caché vient semer la zizanie

Mentir par omission peut faire capoter une vente immobilière. Votre voisin de palier est — trop — bruyant ? Le locataire qui occupe l’appartement que vous mettez en vente ne paye pas ses loyers depuis des mois ? Si l’acheteur se retourne contre vous et que le Tribunal vous condamne à l’indemniser, la note peut être salée. Cacher des faits au moment de la vente est tout sauf une bonne idée. Trois héritiers vendant un appartement en ont fait les frais, en « oubliant de préciser » qu’une procédure de reconnaissance de filiation était en cours, susceptible de faire apparaître un nouvel ayant droit. Ce quatrième héritier, qui n’a pas du tout été consulté au moment de la vente, est en droit de contester le titre de propriété du logement. Difficile de le revendre dans une telle situation. Vous voilà prévenu !

Gérer sa location sans agence : bonne ou mauvaise idée ?

Pour augmenter la rentabilité de son investissement locatif, il n’y a pas 36 solutions : acheter à bon prix, demander un loyer intéressant et réduire les frais de gestion. Vous êtes prêt à sacrifier un peu de votre temps et à mettre la main à la pâte pour gagner plus ? Alors, tentez l’investissement locatif en solo et dites adieu aux commissions d'agence. Attention ! Entre la recherche du bien, le calcul de la rentabilité, la sélection du locataire, les travaux et la gestion des imprévus, c’est loin d’être un long fleuve tranquille. La rentabilité est à ce prix ! Le secret de ceux qui réussissent ? Se former pour éviter les erreurs, un brin de feeling pour sélectionner le bon locataire, un mental en acier et une bonne dose de patience pour faire face aux imprévus. Et vous, êtes-vous prêt à sacrifier la sérénité contre un peu plus de rentabilité ?

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