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Revue de l'immo #221 du 24 mai 2024

Publiée le 24 mai 2024

Cette semaine dans la Revue de l’immo, le poids de la réduction de la taille des ménages sur les besoins en logement, des crédits spécifiques pour les primo‑accédants, les départements les plus touchés par la baisse des prix, zoom sur la taxe foncière 2024, ces jeunes adultes coincés chez papa et maman, et les offres promotionnelles diversifiées des promoteurs. 

L’impact des divorces et du vieillissement sur le marché immobilier

D’ici 2030, la France devrait faire construire 400 000 logements pour couvrir la demande, selon une étude menée par l’Union nationale des aménageurs et l’École supérieure des professions de l’immobilier. Ce besoin n’est pas lié à la croissance démographique, mais bien à la réduction de la taille des ménages. Induit par les divorces et le vieillissement de la population, ce « desserrement des ménages » a été sous-estimé par les pouvoirs publics. Or, il pèse trois fois plus sur les besoins en logement que la croissance démographique. Il représente 38 % de la demande potentielle sur l’ensemble de la France, et 29 % en Île-de-France.

Ces banques qui ciblent les primo-accédants

Afin d’améliorer la solvabilité des primo-accédants, plusieurs établissements bancaires leur proposent des crédits spécifiques. C’est le cas de la Caisse d’Epargne, dont le prêt évolutif Grandioz fait gagner jusqu’à 10 % de capacité d’emprunt sans répercussion sur le pouvoir d’achat. Plus onéreux qu’un prêt classique, il s’adresse aux emprunteurs qui seront en mesure de rembourser leur crédit par anticipation grâce à une augmentation de leurs revenus. D’autres enseignes comme le Crédit Agricole Nord Est et la Banque Populaire Grand Ouest offrent des taux aux alentours de 2 %, plafonnés à un pourcentage de l’enveloppe. Certaines banques régionales vont plus loin avec des prêts à 0 % sur une partie du montant emprunté. C’est le cas du Crédit Mutuel en Bretagne et du Crédit Agricole dans le Finistère et en Île-de-France.

Les départements où les prix chutent le plus

Entre avril 2023 et avril 2024, les prix de l’immobilier ont baissé de 1,3 % en moyenne. Un chiffre qui cache de grandes disparités. Dans le Rhône, les prix ont chuté de 5,6 % sur un an. À Paris, les biens se vendent en moyenne 4,8 % moins cher qu’il y a un an. Les prix ont également fortement reculé en Loire-Atlantique (-4,7 %), dans l’Indre (-4,6 %), en Gironde (-4,3 %), en Vendée (-3,5 %), dans les Hauts-de-Seine (-3,3 %), en Seine-Saint-Denis (-3,2 %), mais aussi en Charente-Maritime et dans le Cher (-3,1 %). Au total, 26 départements affichent des baisses de prix supérieures à 2 % sur un an.

Les taux de la taxe foncière 2024 sont connus

Les taux d’imposition de la taxe foncière ont été votés ! En 2024, ils resteront stables dans plus de 80 % des communes de 40 000 habitants et dans 81 % des villes de plus de 100 000 habitants. Ne vous réjouissez pas trop vite ! Chaque année, les valeurs locatives cadastrales qui servent de base au calcul de cet impôt local sont revalorisées. En 2024, la taxe foncière augmentera donc mécaniquement de 3,9 %. Dans les six grandes villes où le levier fiscal a été actionné, la note risque d’être salée. C’est à Nice, où le maire a fait voter une hausse de 19,2 %, que la douloureuse va grimper le plus. Viennent ensuite Saint-Étienne (+15 %), Nancy (+14,5 %), Annecy (+14,1 %), Villeurbanne (+10 %) et Montreuil (+5 %).

Retour forcé au nid pour de nombreux jeunes

Selon la Fondation Abbé-Pierre, 250 000 adultes sont revenus vivre au domicile de leurs parents entre 2013 et 2020. Un phénomène qui fait immédiatement penser au film Tanguy d’Étienne Chatiliez. Sauf qu’il n’en est rien ! On est bien loin de l’éternel adolescent de 28 ans qui refuse de quitter le domicile familial, au grand dam de ses parents. Cette décision est liée à des difficultés économiques. Faute de pouvoir trouver un logement décent à un prix abordable, de nombreux étudiants et jeunes actifs continuent d’être hébergés par leurs parents. Les étudiants qui aspirent à davantage d’autonomie et d’intimité devront prendre leur mal en patience puisque les prix des logements du CROUS pourraient augmenter de 3,5 %.

Les rabais des promoteurs, des plus classiques aux plus inédits

Pour écouler leur stock de logements achevés invendus, les promoteurs multiplient les offres promotionnelles. Nexity propose une remise de 4 % sur plus de 800 logements 2 et 3 pièces jusqu’à fin mai. En juin, ce sera au tour de Bouygues immobilier de lancer des remises ciblées allant de 5000 euros par pièce à 25 000 euros par logement. Altarea se distingue de ces offres plus « traditionnelles » en proposant aux primo-accédants de devenir propriétaires d’un logement neuf sans apport personnel. Mais ce n’est pas tout ! Le promoteur prend également en charge les frais de notaire, la commission du courtier en crédits et les intérêts intercalaires. L’objectif ? Faire payer à l’acquéreur un montant proche d’un simple loyer.

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