Publié le 14 juin 2024 • Baromètre
Découvrez les prix du baromètre Superimmo.com pour le mois de juin.
Lire l'articleCette semaine dans la Revue de l’immo, les prix baissent à nouveau dans l’immobilier ancien, le marché des petites surfaces plus résilient face à la crise, s’agrandir en construisant sur les toits, le coup de boost des collectivités locales pour rénover, où acheter une maison de campagne à moins de 100 000 euros, et les villes où les étudiants ont le plus de difficulté à trouver un toit.
Au premier trimestre 2024, les prix de l’immobilier ancien ont reculé de 1,6 % sur l’ensemble du territoire, selon l’indice Notaire-Insee. C’est le troisième trimestre consécutif de baisse. Sur un an, les prix ont chuté de 4,9 % pour les maisons, et de 5,5 % pour les appartements. En Île-de-France, la baisse est plus forte, atteignant 8,1 % sur un an, et 2,6 % au cours du dernier trimestre. Les maisons (-3,2 %) sont plus impactées que les appartements (-2,3 %), contrairement au trimestre précédent et à ce qui est observé au niveau national. Comme les prix, le nombre de transactions réalisées continue de chuter : 822 000 fin mars 2024, contre 931 000 fin septembre 2023, soit une baisse de plus de 11 %.
Plus un bien immobilier est grand, moins il se vend ! En Île-de-France, les logements de grande taille trouvent difficilement preneur. Entre 2022 et 2023, les volumes des ventes ont diminué de 29 % pour les appartements de 5 pièces et plus, et de 31 % pour les maisons de 6 pièces et plus. Les studios tirent leur épingle du jeu, avec une baisse de 17 %. La chute des volumes de vente est également plus modérée pour les maisons de 3 pièces et moins (-22 %). Face à une solvabilité dégradée, les ménages n’ont d’autres choix que de rogner sur le nombre de mètres carrés. Ainsi, un acquéreur qui pouvait s’offrir un appartement de 65 m2 en 2022 doit désormais se contenter de 7 m2 de moins.
La surélévation des bâtiments fait partie des solutions pour limiter l’artificialisation des sols. À Reims, le bailleur social Plurial Novilia s’est lancé dans l’aventure en ajoutant un cinquième étage à huit blocs d’immeubles, créant ainsi 76 logements supplémentaires. Malheureusement, la construction à la verticale ne s’applique pas à tous les bâtis en raison des lourdes contraintes qu’elles imposent. Pour ceux qui franchissent le pas, ce gros chantier peut être l’occasion d’améliorer la performance énergétique du bâtiment entier. Quid des locataires ? Pour éviter qu’ils ne plient bagage, lassés par le bruit des marteaux-piqueurs pendant de longs mois, l’une des solutions consiste à préfabriquer en usine pour pouvoir assembler rapidement sur place.
Pour soutenir les ménages qui souhaitent entreprendre des travaux de rénovation énergétique, certaines collectivités locales octroient des aides. Complémentaires à MaPrimeRénov’, elles s’adressent à tous, même aux ménages dont les revenus sont élevés. Rouen est la ville la plus généreuse : vous pouvez toucher jusqu’à 17 800 € en cas de travaux ambitieux, quelle que soit votre catégorie de revenus. Les ménages aux revenus intermédiaires habitant Nice, Lyon, Rennes et Nantes peuvent bénéficier d’un coup de pouce de plus de 15 000 € pour leurs travaux. Pour les propriétaires dont les revenus sont élevés, les subventions dépassent les 15 000 € à Lyon, Rennes et Nantes. Gardez à l’esprit que les conditions pour profiter de l’aide peuvent varier d’une métropole à l’autre.
Les volumes des ventes des maisons de campagne ne cessent de baisser depuis 2022, et les prix aussi. Dans sept départements, il est possible de devenir propriétaire d’une maison en zone rurale pour moins de 100 000 €. C’est le cas dans l’Allier, où le prix moyen est de 99 000 €. De bonnes affaires vous attendent également dans le Cantal (94 000 €), la Nièvre (94 000 €), le Cher (93 000 €) ou encore l’Indre (82 000 €). Enfin, pour moins de 80 000 €, vous pourrez poser vos valises dans la Creuse ou la Haute-Marne. Les maisons de campagne s’y vendent en moyenne à 76 000 € et 77 000 €, respectivement.
Après l’annonce des résultats de Parcoursup ce 30 mai, de nombreux étudiants vont se mettre en quête d’un logement pour l’année prochaine. Dans certaines villes, cette recherche pourrait devenir un véritable casse-tête. C’est le cas à Lyon qui obtient le score de tension locative le plus élevé de France : 4,86. Cela signifie qu’il y a près de cinq fois plus de jeunes qui cherchent à louer que de biens disponibles. La capitale des Gaules devance Rennes (4,17), Bordeaux (3,93), Paris (3,75) et La Rochelle (3,74). Côté prix, sans grande surprise, c’est dans la capitale que se loger est le plus cher. Le loyer moyen s’élève à 907 € pour 24 m2. Viennent ensuite Nice (664 €), Annecy (653 €) puis à nouveau Lyon (598 €).
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