Cette semaine dans la Revue de l’immo, un appel d’offres original lancé auprès des promoteurs, la Bretagne et la Loire‑Atlantique rattrapées par la baisse des prix, les plafonds des loyers à Paris actualisés, le DPE attise l’appétit des escrocs, les prix des biens les plus prestigieux à contre‑courant de la tendance, et les prix des locations pendant les JO baissent encore en mai.
Une alliance immobilière inédite entre deux communes
Aubervilliers, commune dynamique d'Île-de-France, n’a pas besoin de courir après les promoteurs. Dans certaines villes de moyenne province, c’est tout le contraire. Considérées comme des prises de risques, elles n’attirent pas les professionnels de la construction. C’est le cas par exemple de Saint-Dizier où aucun bâtiment n’est sorti de terre depuis près de trente ans. Pour permettre à cette commune de la Haute-Marne de se développer, Grand Paris Aménagement (GPA) a lancé un appel d’offres auprès des promoteurs pour bâtir 88 logements à Aubervilliers, avec une condition : s’engager à en construire 50 à Saint-Dizier. Cette formule va-t-elle séduire ? Rendez-vous en septembre pour le savoir. Les candidatures débutent à partir du 30 juin.
Les prix commencent à fléchir à l’Ouest
En Bretagne et en Loire-Atlantique, des régions longtemps épargnées par la crise, la tendance est désormais à la baisse, tant au niveau des volumes de vente que des prix. Si le repli moyen est léger (à peine 1 %), on observe de nettes disparités entre les villes. Nantes est la plus touchée. Sur un an, les prix des appartements anciens ont baissé de 7,8 %, et ceux des maisons de 9 %. À Rennes aussi, les prix dévissent : -3,7 % pour les appartements et -2,5 % pour les maisons. Selon les avant-contrats signés fin avril, la baisse à Rennes pourrait atteindre une ampleur similaire à celle observée à Nantes. A contrario, à Vannes, Quimper et Saint-Brieuc, les prix sont toujours orientés à la hausse.
Les nouveaux plafonds de loyers à Paris
Comme chaque année, les plafonds fixés par l’encadrement des loyers ont été actualisés dans un arrêté. Ces tarifs seront applicables à partir du 1er juillet pour tout nouveau bail. Établis sur la base des données de l’Observatoire des loyers de l’agglomération parisienne (Olap), ces loyers de référence, ou loyers médians dépendent du type de logement et de sa localisation géographique. La capitale française est en effet divisée en 80 zones, certaines comprenant quelques rues seulement. Concrètement, vous pouvez fixer un tarif dans une fourchette comprise entre le loyer minoré, inférieur de 30 % au loyer médian, et le loyer majoré, supérieur de 20 %. Malheureusement pour les bailleurs, ces nouveaux tarifs au mètre carré imposés n’augmentent pas autant que l’inflation. Pour les connaître, consultez ce site.
Les diagnostiqueurs véreux se multiplient
Pour de nombreux bailleurs, le diagnostic de performance énergétique (DPE) représente un enjeu financier majeur. Une véritable aubaine pour les escrocs ! Formés gratuitement en quelques jours, ils trouvent clients auprès de ceux qui préfèrent contourner la loi plutôt que de vendre, rénover ou renoncer à leurs loyers quand la meilleure isolation du monde ne suffirait pas à obtenir une note suffisante. Décrocher un E à la place d’un G pour son logement est devenu un jeu d’enfant. Vous avez l’intention d’acheter ou de louer un bien immobilier ? Vérifiez scrupuleusement le DPE avant de signer le contrat : numéro de Siren de l’entreprise, présence d’un numéro d’enregistrement à l’Ademe et d’un QR code, etc.
L’ultra-luxe ne connaît pas la crise
Alors que les prix dévissent dans pratiquement toute la France, les biens les plus prestigieux se vendent toujours à prix d’or. Sur deux mois, les prix ont grimpé de 1,7 % en moyenne. Capables d’acheter cash, les grandes fortunes n’ont pas été touchées par la remontée rapide des taux de crédit. Ces riches acquéreurs étrangers prisent notamment les chalets et appartements luxueux des Alpes, où les prix ont bondi de 8,2 %. Ils sont également prêts à dépenser des sommes colossales pour acquérir un logement de luxe en Provence, où les prix ont grimpé de 7,2 %. Les beaux spots normands (+3,2 %) et les villas de luxe sur la façade Atlantique (+2,3 %) séduisent aussi les plus fortunés.
JO 2024 : les prix chutent encore en mai
La perspective de toucher la poule aux œufs d’or lors des Jeux olympiques s’évanouit de plus en plus pour de nombreux Parisiens qui ont mis leur logement en location. Les prix moyens continuent de chuter en mai. En Île-de-France, la baisse s’accélère à Saint-Ouen (-13 %), Bourget-Drancy (-11 %) et Nanterre (-10 %), où la concurrence est rude. Dans la capitale, la dégringolade est plus modérée que lors des mois suivants : -4 % contre -12 % en avril. Malgré ces baisses répétées, le Ier (-2 %) et le VIIIe (-8 %) arrondissements, les plus prisés par les touristes étrangers, affichent toujours des tarifs mirobolants à 1400 €/nuit et 1164 €/nuit, respectivement.