Revue de l'immo #228 du 12 juillet 2024

Une période propice pour (re)négocier l’assurance - emprunteur

La négociation du taux d’emprunt n’est pas le seul levier pour faire baisser le coût d’un crédit immobilier. La délégation de l’assurance emprunteur permet elle aussi de (re)gagner du pouvoir d’achat. Cette pratique qui consiste à souscrire une autre assurance que celle proposée par la banque prêteuse permet d’épargner une centaine d’euros par mois en moyenne. La période actuelle est particulièrement propice pour négocier ou renégocier l’assurance emprunteur. Dans leur volonté de reconquérir des clients, les banques acceptent en effet plus facilement les négociations, que ce soit au niveau des taux de crédit ou de l’assurance emprunteur. N’hésitez pas à réaliser une simulation pour comparer le coût des assurances. Si vous avez un crédit en cours, la résiliation peut se faire à tout moment et sans frais.

Un optimisme modéré du côté des agents immobiliers

Quel regard les professionnels de l’immobilier portent-ils sur l’avenir ? Selon l’enquête trimestrielle sur le moral des agents immobiliers réalisée par Superimmo.com en juin, 57,2 % des 1299 sondés se déclarent optimistes quant à l’évolution du marché. Ces chiffres cachent des disparités régionales. En Aquitaine, au Centre, en Île-de-France, en Bourgogne et en Midi-Pyrénées, la majorité des agents se montrent pessimistes. A contrario, le moral est plutôt au beau fixe dans le Nord–Pas-de-Calais et en Rhône-Alpes. Et côté prix ? Plus de la moitié des agents (53,5 %) prévoient une baisse. Ils devraient rester stables selon 42,9 % des professionnels interrogés, et grimper selon 3,6 % des sondés.

La location de piscines et jardins : un concept gagnant - gagnant

Avec le retour des beaux jours, l’envie d’aller se baigner ou se détendre à l’ombre dans un écrin de verdure gagne de nombreux Français. Sachez qu’il n’y a pas que la piscine municipale et les parcs pour passer un bon moment. Vous pouvez également louer une piscine et/ou un jardin chez un particulier pendant quelques heures. Ce concept séduit de plus en plus, surtout à Paris. L’Île-de-France recense plus de 500 piscines et environ 350 jardins à louer. Côté propriétaires, ce partage d’extérieurs est un bon moyen pour toucher un complément de revenus. Le coût ? Comptez en moyenne 10 euros de l’heure par personne, et entre 350 et 600 euros pour louer un jardin à la journée pour un événement.

Ces acheteurs qui tirent les prix vers le bas 

En 2023, seulement 7 % des ventes ont été conclues au prix affiché sur l’annonce. Autrement dit, la majorité des acheteurs négocient. Pour plus de 30 % des transactions analysées, ils ont obtenu une ristourne comprise entre 5 % et 10 % du prix de vente affiché. Pour 23 % d’entre eux, la vente a été conclue avec une réduction comprise entre 10 % et 20 %. Cette tendance à faire baisser les prix, qui s’est fortement accélérée fin 2023, s’explique par la perte de pouvoir d’achat engendrée par la hausse des taux. En face, les vendeurs sont souvent contraints de lâcher du lest, faute de trouver preneur.

Des toits blancs pour lutter contre la canicule

Ce n’est pas un hasard si en Grèce et dans de nombreux pays méditerranéens, tous les toits sont blancs. Plus une surface est claire, plus elle renvoie la lumière, et donc la chaleur. Peindre un toit en blanc est une technique efficace pour lutter contre les canicules urbaines. Selon deux études récentes, cette solution permettrait de réduire la température extérieure jusqu’à 2 degrés si elle était appliquée à grande échelle. Cette baisse est largement supérieure à celle offerte par la végétalisation des rues et l’installation de panneaux solaires (-0,3 degré). Les toits blancs ou en matière réfléchissante diminuent la chaleur à l’intérieur du bâtiment, mais aussi à l’extérieur, contrairement à la climatisation. En transférant la chaleur vers l’extérieur, cette dernière contribue à la création d’îlots de chaleur.

Adieu la niche fiscale Airbnb

Finies les conditions fiscales préférentielles pour les meublés de tourisme ! Le Conseil d’État a supprimé ce 8 juillet un passage dans la loi qui permettait aux locations de type Airbnb de continuer à bénéficier d’un abattement pouvant aller jusqu’à 71 % du chiffre d’affaires généré. Rabotée fin 2023 en raison d’un amendement intégré par erreur dans la loi Finances 2024, la niche fiscale avait été réintroduite mi-février dans une note du Bulletin officiel. Les contribuables concernés pourront encore continuer à profiter de la niche fiscale cette année, la décision n’étant pas rétroactive. Cette décision, qui a des implications majeures pour le portefeuille des propriétaires de meublés touristiques, pourrait-elle les inciter à remettre leur logement sur le marché locatif classique ? Affaire à suivre !