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Revue de l'immo #229 du 19 juillet 2024

Publiée le 19 juillet 2024

Cette semaine dans la Revue de l’immo, ces communes qui passent en zone tendue, les Belges premiers acheteurs étrangers de résidences secondaires en France, Paris prend des mesures face au syndrome de Diogène, les intentions d’achat de logements en chute libre, un décret apporte des précisions sur le bail réel solidaire, et pas de pause estivale pour la baisse des taux.

Ces communes qui voient leur zonage évoluer

À partir du 26 juillet, les acquéreurs immobiliers de 688 communes deviendront éligibles au prêt à taux zéro. À partir de cette date, ces communes seront en effet classées en zone tendue, passant d’un zonage B2 ou C à un zonage A, Abis ou B1. Promis en mars par le gouvernement, ce reclassement permettra aux primo-accédants de contracter un prêt sans intérêt pour financer jusqu’à 50 % de leur achat d’un appartement neuf. Pour savoir si vous pourrez demander un prêt sans intérêt, vérifiez si votre commune change de statut. En intégrant la zone tendue, ces communes deviendront également concernées par l’encadrement des loyers et la réduction du préavis du locataire à un mois pour les logements vides.

La pierre française séduit les Belges

En 2023, les Belges ont acquis 2780 résidences secondaires en France, se propulsant à la tête du classement des acheteurs étrangers non-résidents. Nos voisins du plat pays devancent ainsi les Britanniques pour la deuxième année consécutive. Leurs régions préférées ? Les Hauts-de-France, pour la proximité avec la frontière, mais aussi l’Occitanie, la Provence-Alpes-Côte d’Azur et le Grand Est. Si la Belgique occupe la première marche du podium, c’est en grande partie en raison du Brexit : le nombre de transactions effectuées par les Belges n’a pas augmenté, c’est celui des Britanniques qui a fondu. Les Allemands, les Néerlandais et les Suisses complètent le top 5.

Paris s’attaque au syndrome de Diogène

Le syndrome de Diogène, une pathologie qui consiste à accumuler des objets - la plupart du temps inutiles - chez soi de façon compulsive, prend de l’ampleur dans la capitale et en région parisienne, au point d’inquiéter la Ville. Cet amas de détritus, denrées alimentaires et autres objets hétéroclites provoque en effet une dégradation du logement et comporte des risques sanitaires. Ce trouble du comportement est souvent détecté tardivement, car il touche des personnes isolées. Pour lutter contre ce fléau, Paris va mener plusieurs actions de prévention et de sensibilisation. L’objectif ? Faire remonter les signalements le plus tôt possible et assurer une prise en charge par une équipe multidisciplinaire. 

Les Français plus frileux à l’idée d’acheter

Seuls 7 % des Français ont l’intention d’acheter un bien immobilier au cours des 12 prochains mois selon l’Insee. C’est beaucoup moins qu’en janvier 2022, avant la hausse brutale des taux de crédit. Cette dernière a fortement impacté le pouvoir d’achat des ménages. Ajoutons la flambée des coûts de l’énergie et l’envol des prix des matières premières. Cette chute des intentions d’achat se traduit dans les chiffres. Fin mars 2024, le nombre de transactions était en baisse de 11,7 % par rapport à septembre 2023. Le secteur du neuf n’est pas épargné, avec un recul du nombre de mises en chantier d’environ 30 % depuis le début de l’année.

Les rouages du bail réel solidaire précisés

En dissociant le bâti du foncier, le bail réel solidaire (BRS) permet aux ménages disposant de revenus modestes de devenir propriétaires à moindre coût. Un décret paru ce 17 juillet vient apporter des indications importantes sur ce dispositif d’accession à la propriété. Il précise les conditions que doivent respecter les ménages qui souhaitent acquérir un bien en bail réel solidaire, mais détiennent déjà un patrimoine immobilier. Le particulier qui a déjà acheté un logement en BRS peut le louer temporairement dans certaines situations si le bail le permet, mais il a désormais l’obligation d’informer l’organisme foncier solidaire à qui appartient le terrain. Pour rappel, les loyers et les ressources des locataires ne peuvent pas dépasser certains plafonds. Ceux-ci sont précisés dans le décret.

Les taux continuent de reculer

La baisse des taux se poursuit cet été. À la mi-juillet, ils s’établissent à 3,61 % en moyenne selon l’Observatoire Crédit Logement CSA. Pour rappel, ils étaient à 3,66 % fin juin. Les conditions de financement s’améliorent pour les acquéreurs. Et elles pourraient être encore plus favorables au cours des prochains mois ! L’obligation assimilable au crédit (OAT) sur laquelle se fondent les banques pour fixer leur taux est dans une courbe descendante depuis fin juin. La reprise de la production se poursuit elle aussi : les montants prêtés ont augmenté de 44 % au deuxième trimestre 2024 par rapport au premier, et le nombre de dossiers financés a bondi de 49 %.

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