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Revue de l'immo #234 du 27 septembre 2024

Publiée le 27 septembre 2024

Cette semaine dans la Revue de l’immo, top des départements où les prix chutent, ces biens hors normes qui défient la crise, Rennes étend l’accès à des logements neufs à prix réduit, les ventes de maisons neuves s’effondrent encore, l’assureur emprunteur soutient les parents aidants, et zoom sur le premier immeuble imprimé en 3D. 

Où les prix de l’immobilier ont-ils le plus baissé ?

Entre septembre 2023 et septembre 2024, les prix de l’immobilier ancien ont chuté de 2,2 %. Cette moyenne nationale cache des disparités importantes. Dans la capitale, les prix fléchissent de 6,7 %, se situant désormais sous la barre symbolique des 10 000 euros/m2. Après Paris, les plus fortes baisses s’observent dans les départements du Rhône (-6,4 %) et de la Gironde (-6,1 %). Outre la Gironde, d’autres départements situés le long de la côte atlantique enregistrent une chute marquée des prix de l’immobilier sur un an : -5,9 % en Loire-Atlantique, -5,3 % en Charente-Maritime, -4,8 % dans les Landes et -3,8 % en Vendée. Provoqué par la forte hausse des taux de crédit en 2022-2023, ce cycle baissier touche à sa fin.

L’immobilier atypique résiste à la crise

Phare aménagé avec vue à 360 degrés sur l’océan, chapelle désacralisée, rooftop avec vue sur la tour Eiffel, loft industriel brut modulable à l’envi… Les biens atypiques ne connaissent pas la crise. Plus un produit est rare, plus il est attractif. Lors de l’achat, c’est l’émotion qui prend le pas. Ces achats coup de cœur sont souvent réalisés par des particuliers qui n’ont aucune difficulté à les financer. Certains sont prêts à payer cher et signer vite pour bénéficier d’un bien avec ce petit supplément d’âme. L’offre de biens atypiques a doublé en quinze ans. Aujourd’hui, ces lieux hors normes représentent 15 à 20 % du marché.

Se loger à prix abordable : l’exemple de Rennes

Pour lutter contre la crise du logement, la métropole de Rennes a décidé d’étendre les conditions d’éligibilité du Bail Réel Solidaire (BRS), un dispositif qui permet d’acquérir un bien immobilier neuf à un prix avantageux en dissociant le bâti du terrain, ce dernier restant la propriété d’un organisme de foncier solidaire. Dans la Ville Rouge, il n’est plus nécessaire de disposer de revenus modestes pour y prétendre. Le prix d’achat est fixé en fonction des ressources du ménage, selon quatre niveaux. Grâce à ce dispositif, il est possible de devenir propriétaire d’un logement neuf en payant entre 15 % et 50 % moins cher par rapport au prix du marché selon le secteur.

Les temps sont durs pour les constructeurs de maisons

Les ventes de maisons neuves chutent encore. Hors lotissement, elles sont en baisse de plus de 30 % sur un an à fin juillet 2024. La profession souffre. En dix-huit mois, environ 30 % des emplois sont passés à la trappe. Le nombre d’entreprises contraintes de mettre la clé sous la porte est lui aussi en hausse : 1067 sur un an à fin août, soit 41,5 % de plus. En deux ans, les acquéreurs ont perdu beaucoup en pouvoir d’achat. Une maison neuve qui se vendait un peu moins de 210 000 euros en 2022 coûte aujourd’hui environ 250 000 euros. La baisse des taux d’intérêt suffira-t-elle à inverser la tendance ?

Assurance emprunteur : un peu de répit pour les parents aidants

En 2023, l’ensemble des assureurs se sont engagés à inclure une garantie « Aide à la famille » dans leurs contrats emprunteurs, sans surcoût pour le client, à partir de juillet 2025. Cette couverture supplémentaire prendra en charge la totalité ou une partie des mensualités du crédit immobilier des parents contraints d’arrêter leur travail pour s’occuper de leurs enfants malades ou handicapés, pendant une période limitée. Certaines assurances comme la Banque postale et BNP Paribas Cardif proposent déjà une garantie de ce type. Ce mercredi 25 septembre, la Banque populaire et Caisse d’épargne est venue s’ajouter à la liste. 

Un premier immeuble en 3D

À partir de mars, un chantier hors du commun se tiendra à Bezannes, près de Reims. Les passants qui déambulent à proximité de la polyclinique Courlancy pourront assister à la construction du premier immeuble imprimé en 3D et voir s’affairer non pas des hommes, mais des robots. Imprimé sur place plutôt qu’en atelier, cet immeuble comportera douze logements répartis sur trois étages. Le chantier devrait durer trois mois. Cette technologie de pointe permet en effet de réduire le délai de construction d’environ deux mois. L’impression 3D béton permet également d’économiser 20 % à 30 % de béton grâce à un calcul précis des quantités nécessaires. Cette technologie a un prix : il faut compter un surcoût d’environ 35 % par rapport à une construction classique.

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