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Revue de l'immo #240 du 15 novembre 2024

Publiée le 15 novembre 2024

Cette semaine dans la Revue de l’immo, les mises en vente de logements neufs en chute libre, ces métropoles où les propriétaires sont minoritaires, l'immobilier français réduit sa consommation d’énergie et ses émissions de CO2, l’offre locative s’effondre dans la capitale, la lutte s’organise contre les vols d’engins de chantier, et construire en s’inspirant du passé.

L’offre de logements neufs au plus bas

Au troisième trimestre 2024, seuls 8963 logements neufs ont été mis en vente. C’est 41 % de moins qu’au troisième trimestre de l’année précédente, et près de trois fois moins qu’aux troisièmes trimestres 2021 et 2022. Pour retrouver de tels chiffres, il faut remonter à 2010. Côté ventes, la chute est beaucoup plus modérée : -2,5 %. Des chiffres que l’on doit au retour des particuliers. Ils sont en effet 3,4 % de plus à avoir acheté un logement neuf, incités par la baisse des taux d’intérêt et la disparition du Pinel dans quelques semaines. Le secteur craint d’ailleurs une nouvelle baisse des ventes à la fin de ce dispositif. Affaire à suivre !

Le taux de propriétaires dans les grandes villes

En France, à peine plus de la moitié des Français (57,2 %) sont propriétaires de leur logement. Pour beaucoup, rester locataire n’est pas une question de choix mais de moyens. Dans les grandes villes, le taux de propriétaires est inférieur à la moyenne nationale. Nice compte le plus grand nombre de propriétaires (47,4 %). Elle est suivie par Marseille (43,2 %), Nantes (37 %) et Lyon (33,7 %). Avec près d’un tiers de propriétaires (33,4 %), Paris se classe en cinquième position. La Ville Lumière est suivie par Bordeaux et Toulouse ex-aequo avec 32,1 % de ménages propriétaires. Montpellier (31 %), Lille (27,7 %) et Strasbourg (27,5 %) complètent le top 10.

L’efficacité énergétique de l’immobilier s’améliore

En 2023, l’énergie finale consommée par les bâtiments a baissé de 5,5 % en moyenne par rapport à 2022 à l’échelle européenne. Le renouvellement des équipements défectueux, la régulation des systèmes de chauffage et la baisse des températures - liée à la hausse des prix de l’énergie - font partie des gestes qui ont contribué à cette baisse. La France fait figure de bonne élève parmi les pays du Vieux Continent, avec une baisse de la consommation d’énergie finale de 5 % en 2023 par rapport à 2022, et de 16 % par rapport à 2021. En deux ans, notre pays a également réduit ses émissions de CO2 de plus de 16 %, ce qui lui permet de se classer parmi les plus faibles émetteurs d’Europe.

Mobilisation contre les vols d’engins de chantier

Chaque année, le secteur du BTP enregistre environ un milliard d’euros de pertes liées aux vols d’engins de chantier. Au cours des trois dernières années, 11 683 machines ont été dérobées. Pour lutter contre ce fléau, les professionnels des matériels de construction et les forces de l’ordre ont décidé de prendre le taureau par les cornes. En janvier 2025, une commission « Halte aux vols » réunira les acteurs du secteur du bâtiment, la gendarmerie et la police afin d’élaborer un guide sécuritaire à destination des adhérents à la fédération des matériels (DLR). Le personnel des forces de l’ordre sera également formé à l’identification et au contrôle des engins de chantier. D’autres initiatives devraient voir le jour comme une révision du formulaire de dépôt de plaintes.

La crise de l’offre locative à Paris

Entre janvier 2021 et septembre 2024, le nombre de biens à louer dans la capitale a chuté de 55 %. Ce n’est pas le cas de la demande. Entre janvier 2021 et septembre 2023, elle a bondi de 100 %. Une situation qui génère un véritable embouteillage côté locataires : un bien mis en location peut faire l’objet de plus de 1 000 contacts en 24 heures. Cette diminution de l’offre s’explique par la faible rotation locative, mais aussi par l’augmentation du nombre de logements vacants. Selon l’Insee, on en compte environ 7 000 de plus chaque année. En cause ? Les contraintes pesant sur le marché locatif qui diminuent considérablement la rentabilité de l’investissement : encadrement des loyers, hausse de la taxe foncière, etc.

Un œil sur demain : la construction en terre crue

Les Anciens avaient tout bon ! Pour construire de façon plus vertueuse, de plus en plus d’architectes et maçons s’inspirent des techniques ancestrales du bâti. C’est notamment le dans le Cher où le gros œuvre de bâtiments est constitué de bois, de paille et de terre crue, des matériaux naturels et renouvelables. À Bagneux, dans les Hauts-de-Seine, les constructeurs ont choisi d’utiliser des briques de terre crue pour réaliser la cloison d’un immeuble collectif de 50 logements. Très bon isolant thermique, la terre crue est encore peu exploitée en France. La construction en terre crue coûte en effet 15 % plus cher et nécessite un certain savoir-faire que peu d’entreprises possèdent.

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