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Revue de l'immo #241 du 22 novembre 2024

Publiée le 22 novembre 2024

Cette semaine dans la Revue de l’immo, des logements occupés taxés comme s’ils étaient vides, les nouvelles règles pour construire à Paris, un bien immobilier coûte 2,6 fois plus cher qu’en 2000, Airbnb partage ses données avec les communes, la traque aux habitats dégradés entre les mains des maires, et ces promoteurs en mode couteau suisse.

Couac autour de la taxe sur les logements vacants

Comme d’autres contribuables français, vous avez peut-être reçu un avis de taxe sur les logements vacants alors que votre bien immobilier est bel et bien occupé - et que vous avez déjà payé la taxe foncière en août. Vous avez pourtant rempli votre déclaration des biens immobiliers correctement. Rassurez-vous, il s’agit d’une erreur technique de l’administration fiscale. Inutile de passer de longues heures à tenter de joindre le service des impôts pour plaider votre cause. Le fisc va contacter les contribuables concernés et leur envoyer un courrier annulant l’avis initial dans les prochaines semaines.

Un PLU bioclimatique pour Paris

Adopté ce mercredi 20 novembre par le conseil de Paris, le nouveau plan local d’urbanisme révolutionne les règles d’aménagement et de construction pour les quinze années à venir. Il impose en effet des objectifs ambitieux en matière sociétale et environnementale. Ce document ambitionne de transformer la capitale en une ville durable capable de s’adapter aux changements climatiques, notamment en végétalisant partout où cela est possible. En matière de logements, ce nouveau PLU privilégie les réhabilitations et les rénovations aux démolitions en obligeant notamment les immeubles de bureaux de plus de 5000 mètres carrés à consacrer 10 % de leur surface à la création d’habitations. 

L’envolée des prix de l’immobilier en France

En un peu moins d’un quart de siècle, la somme à débourser pour acheter un logement ancien a plus que doublé en France. Entre 2000 et 2024, les prix des logements ont été multipliés par 2,6. Lors des dix dernières années, le prix au mètre carré des maisons a augmenté en moyenne de 1,4 % par an, et celui des appartements de 1,7 % par an. Dans les grandes agglomérations et en Île-de-France, la hausse annuelle atteint même les 3 %. Cette flambée des prix complique l’accès à la propriété, notamment pour les primo-accédants. En attestent les chiffres : depuis 2014, le nombre de ménages propriétaires de leur résidence principale est en légère baisse. 

Airbnb joue la carte de la transparence

Les loueurs de meublés touristiques n’auront bientôt plus de secrets pour les maires ! Airbnb va mettre à disposition des communes toutes les données concernant les hôtes qui passent par leur plateforme pour louer leur logement. Nombre de nuitées et de voyageurs hébergés, nombre et nature des hébergements de chaque hôte, nombre de locations touristiques par quartier… Toutes ces informations seront accessibles depuis un portail régulièrement mis à jour. Initié à la demande des villes, ce nouvel outil devrait permettre aux maires de mieux réguler la location de courte durée en appliquant une réglementation locale ciblée et proportionnée, quartier par quartier.

Les promoteurs contraints de se diversifier

Chute du nombre de logements mis en vente, licenciements… la crise s’enlise dans le neuf. Pour limiter la casse, les grands groupes ajoutent plusieurs cordes à leur arc en se lançant dans la réhabilitation ou la rénovation de bâtiments existants. Nexity a diversifié son offre en misant à la fois sur la réhabilitation de friches commerciales ou industrielles, la transformation des immeubles obsolètes et la restauration patrimoniale. Le groupe Bouygues Immobilier a quant à lui créé une filiale spécialisée dans la réhabilitation de monuments historiques : moulins, casernes, châteaux… S’ils tentent par tous les moyens de garder la tête hors de l’eau, les promoteurs espèrent néanmoins un soutien du gouvernement.

Permis de louer : les communes endossent le rôle de gendarme

Jusqu’au 30 octobre 2024, le pouvoir de sanctionner les propriétaires bailleurs ne respectant pas les formalités imposées par le permis de louer incombait aux préfectures, et le montant des amendes infligées était versé à l’Anah. La nouvelle loi « Habitat dégradé » transfère cette compétence aux collectivités. En 2022, cet outil de lutte contre l’habitat indigne et les marchands de sommeil a permis de récolter 101 265 euros. En 2023, le montant des amendes s’élevait à 171 053 euros. Désormais, ce seront les communes qui empocheront ces recettes. De quoi renflouer les caisses ? Notons qu’une partie de la somme servira à financer le personnel supplémentaire nécessaire pour infliger les amendes.

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