Revue de l'immo #242 du 29 novembre 2024

Devenir propriétaire ou rester locataire ?

En 2024, la durée moyenne pour rentabiliser son achat immobilier diminue pour la première fois depuis trois ans. Elle est de 14 ans et 8 mois, contre 15 ans et 6 mois l’année précédente. La période requise pour que l’achat devienne rentable a diminué dans 17 des 32 grandes villes analysées par rapport à 2023. Un changement qui s’explique par la baisse des prix de l’immobilier, associée à la flambée des loyers. Le Mans affiche la progression la plus spectaculaire : pour que l’achat soit plus rentable que la location, il faut rester propriétaire 4 ans, soit 15 ans de moins qu’en 2023. Mulhouse reste la ville où le retour sur investissement est le plus rapide : 1 an et 3 mois.

Suspension de l’aide aux thermostats connectés

Le coup de pouce « pilotage connecté du chauffage pièce par pièce » a été suspendu par un arrêté paru au Journal officiel ce 21 novembre suite à une multiplication des fraudes. Lancé en novembre 2023, il a permis aux ménages disposant d’un système de chauffage individuel de bénéficier d’une prime allant de 260 € à 624 € lors de l’installation de thermostats connectés. Il a également permis à de nombreux malfrats de s’enrichir facilement ! Se faisant passer pour des travailleurs EDF, les escrocs installent des appareils contrefaits à bas coût et empochent la prime avant de disparaître dans la nature. Cette arnaque pèse sur les finances publiques et représente un risque pour la santé des personnes qui en sont victimes, les équipements de basse qualité pouvant être potentiellement dangereux.

Une petite maison évolutive pour les budgets réduits

Faire construire sa maison avec un budget réduit, c’est possible ! Pour moins de 100 000 euros, vous pouvez acquérir un pavillon d’environ 50 m² avec un garage de 17 m². À ce prix, vous devrez ajouter le coût du terrain. La particularité de ce bien de petite taille, c’est son évolutivité. Le logement comporte un garage ou des combles que le propriétaire pourra transformer plus tard en une pièce supplémentaire, lorsque son budget le lui permettra. Avec cette offre innovante, les constructeurs de maisons ciblent les acquéreurs solos, mais aussi les clients qui n’ont plus les moyens d’acheter suite à la hausse des taux et des coûts de construction.

Hausse du nombre de logements autorisés et commencés

En octobre, 28 900 permis de construire ont été délivrés selon les données provisoires du ministère du Logement et de la rénovation urbaine. C’est 12,9 % de plus qu’en septembre. Ce rebond concerne surtout les logements collectifs et les résidences (+20,1 %). Le nombre de permis accordés pour des logements individuels stagne (+0,9 %). Une fois ce précieux sésame en poche, le chantier peut démarrer. En octobre, 20 400 nouveaux logements ont commencé à sortir de terre, soit 11,5 % de plus que le mois précédent. Même si ces chiffres restent très bas par rapport aux niveaux d’avant-Covid, ils signent le premier rebond après des mois de baisse.

Les arrondissements parisiens où les prix chutent le plus

Au troisième trimestre 2024, les prix de l’immobilier ont continué de baisser à Paris. Cette chute des prix est plus marquée dans les arrondissements les moins chers. Dans le 12^e arrondissement, le mètre carré se négocie désormais à 8350 € (-7,7 % sur un an). Il est talonné par le 19^e arrondissement (-7,6 % sur un an), qui affiche les prix les plus abordables de la capitale, à 7710 €/m². Le 18^e arrondissement complète le podium, avec une chute des prix de 7 % sur un an et un prix au mètre carré de 8570 €. Seul le 7^e arrondissement, prisé par les étrangers, tire son épingle du jeu. Les prix y sont restés relativement stables sur un an (-0,6 %).

Construire du neuf avec du vieux

Pourquoi jeter les briques d’un vieux bâtiment alors qu’elles peuvent encore servir pour embellir une façade ? En louant une machine conçue spécifiquement pour nettoyer les briques, les entrepreneurs souhaitant diminuer l’empreinte environnementale de leurs constructions peuvent les réutiliser pour un nouveau chantier. D’anciennes tuiles peuvent également servir à réaliser une nouvelle toiture, à condition d’être encore étanches. Celles qui ne le sont plus peuvent être employées pour des bardages, par exemple. Brique, béton, zinc, ardoise, métal, les initiatives innovantes se multiplient pour donner une seconde vie à ces matériaux. L’enjeu est de taille, le secteur du bâtiment étant responsable à lui seul de 37 % des émissions mondiales de CO2.