Revue de l'immo #91 du 27 mars 2021

Confinement saison 3 : le point sur les visites immobilières et les déménagements

Les professionnels de l'immobilier ont obtenu gain de cause ! Les visites de logements restent possibles dans les départements confinés, mais sous certaines conditions. Elles doivent concerner l'acquisition ou la location d'une résidence principale. Téléchargeable sur le site du Ministère de la Transition écologique, le protocole sanitaire à respecter n'a – pour l'instant – pas évolué. Les déménagements sont également autorisés, sans restriction quant au nombre de personnes. Pour les visites comme pour les déménagements, aucune limite de distance n'est d'application. N'oubliez pas de cocher la case 11 intitulée "déménagement" sur votre attestation de déplacement.

Signature des actes chez le notaire : de la théorie à la pratique

Durant ce 3^e confinement, les notaires peuvent continuer à recevoir leur public. En théorie… Dans la pratique, ils vont éviter au maximum la présence de clients à leur étude. Les particuliers pourront tout de même continuer à avancer dans leurs projets immobiliers, par le biais de la signature électronique. Grâce à une procuration, il est possible de déléguer la signature à un tiers. Les dérogations sont rares. Elles concernent les actes "insusceptibles d'être différés" et pour lesquels la signature à distance n'est pas possible.

Prix en recul à Paris : les quartiers passés au crible

Parmi les 20 arrondissements parisiens, 18 accusent un repli. Le 3^e arrondissement figure en queue de peloton avec un recul de 4 % : le mètre carré s'y négocie désormais à 12 850 €. Malgré cette chute des prix, le marché reste dynamique. Les biens de petite superficie trouvent rapidement preneurs, au juste prix. Quant aux logements de plus de 100 m² ou avec défauts, ils peuvent faire l'objet de négociations. Cette baisse des prix est une aubaine pour les acheteurs français qui profitent d'une offre plus étoffée, notamment dans les 5^e, 6^e et 7^e arrondissements. Découvrez le détail pour chaque arrondissement ici.

L'Île-de-France toujours aussi séduisante

L'attrait pour la petite et la grande couronne ne faiblit pas, bien au contraire ! Les transactions se multiplient dans tous les départements. À tel point que l'on assiste à une véritable surcote pour les appartements avec extérieur et les maisons avec jardins. Les acheteurs portent également leur attention sur la taille des pièces à vivre. Dans la grande couronne, les ventes de maisons ont augmenté de 1 % de novembre 2020 à janvier 2021, par rapport à la même période un an plus tôt !

Les agents immobiliers, des requins ?

Le premier baromètre "Les Français et l'immobilier" s'est intéressé à la façon dont les clients perçoivent les agents immobiliers. Les éloges sont au rendez-vous puisqu'ils s'accordent à reconnaître qu'ils sont efficaces (66 %), leur font gagner un temps précieux (77 %) et leur permettent de vendre leur bien au meilleur prix (59 %). Ils sont plus avares en compliments quand il est question de tarifs : 85 % des sondés trouvent les agents immobiliers trop chers. Mais ce n'est pas tout ! Pour 53 % des personnes interrogées, la qualité la moins citée pour décrire les agents immobiliers est l'honnêteté. Il semblerait que les professionnels de l'immobilier aient encore du pain sur la planche…

Les femmes à la conquête du crédit

Parmi les différents types d'emprunteurs, un nouveau profil se dégage, bien loin des stéréotypes : la mono-emprunteuse. Son portrait-robot ? La quarantaine et un salaire mensuel moyen de 2 800 euros. La proportion de femmes célibataires qui contractent un crédit augmente chaque année. Entre 2019 et 2020, elles étaient 2,2 % de plus à avoir obtenu leur prêt. Cette tendance s'est encore accentuée durant le confinement, suite aux divorces et séparations ! Parmi les mono-emprunteurs, 44,4 % sont des femmes. Bientôt l'égalité ?

Taxe foncière : Bercy a eu la main légère

Bonne nouvelle pour tous les propriétaires ! La taxe foncière n'augmente pas trop cette année. Pour rappel, cette taxe, revalorisée chaque année, est calculée sur base de la valeur locative cadastrale de la propriété, de coefficient de revalorisation et du taux d'imposition voté par les collectivités locales. En 2021, le coefficient appliqué aux valeurs locatives est de 0,2 %. La faible inflation (+0,5 %) constatée au cours de l'année écoulée – l'un des indices pris en compte dans le calcul du coefficient – explique cette hausse modérée.

Le confinement, un boost plutôt qu'un frein au déménagement

Les confinements successifs n'ont pas eu raison des projets de déménagement des Français ! En 2020, ils étaient 10 % à faire leurs valises. En 2021, ils sont déjà 13 % à l'envisager selon un sondage Ifop. Leurs motivations sont majoritairement d'ordre personnel. Parmi les sondés, 36 % déclarent que les deux confinements ont renforcé leur volonté de mettre les voiles. Pour aller où ? Pas besoin d'aller loin pour se sentir bien, tant que le désir d'espace (intérieur et extérieur) est comblé. En 2020, ils sont 87 % à être restés dans la même région.

Des bicyclettes en pagaille

Les vélos sont partout… où ils ne devraient pas l'être : dans le hall d'entrée, les couloirs ou encore la cour intérieure. Eh oui, garer son vélo est un vrai dilemme pour les copropriétaires et les locataires d'un immeuble plus ancien. Les logements construits avant 2012 n'avaient en effet pas l'obligation d'intégrer un local à vélos. La solution pour pallier ce manque ? Effectuer des travaux soi-même pour en installer un. Seuls les copropriétaires – et leurs locataires – qui auront mis la main à la poche pourront y stationner leur deux-roues. Notez que la loi mobilité oblige toute copropriété qui réalise des travaux dans son parking à le doter d'un local à vélos.

Les termites : de fléau à source d'inspiration

Dans l'esprit collectif, termites et logement ne font pas bon ménage ! À sa simple évocation, le tout premier mot qui vient à la bouche est extermination. Mais pas pour tout le monde. Dans le cadre d'une compétition ayant pour thème "Biomimétisme et immobilier", une équipe d'élèves en architecture a décidé de s'inspirer de cet insecte dévoreur de bois pour son projet. Un pari gagnant puisqu'elle a décroché le prix avec sa T(h)ermitière, un projet de logements étudiants partagés organisés autour d'un vide central et faisant la part belle à la terre crue. Eh oui, la terreur des logements est également un bâtisseur hors pair, capable de construire des monticules de terre parfaitement thermo régulés. Les constructeurs de demain devraient probablement en prendre de la graine !