Cette semaine dans la Revue de l'immo, la baisse des prix est générale à Paris, les taux retrouvent leur plus bas historique, la nouvelle mouture du DPE se précise, la nouvelle plateforme de la Safer pour connaître les prix moyens à la campagne, et il faut ruser pour acheter dans l'Oise.
Les prix dévissent à Paris
Sur un an, ils ont chuté de 2,9 % en moyenne. Les grandes surfaces (- 3,7 %) sont davantage touchées que les petites (- 2,7 %). Aucun arrondissement parisien n'est épargné ! Le 5e enregistre la plus forte baisse (- 5,2 %) suivi du 3e (- 4,9 %) et du 4e (-4,4 %). En cause, le désintérêt croissant des Parisiens pour la capitale : environ 35 % affirment vouloir changer de ville ou région. Avec la fermeture des bars, cafés et théâtres, la Ville Lumière perd en effet une partie de son charme. Le bruit, l'exiguïté et le manque de verdure renforcent cette envie de prendre le large.
Les taux de crédit au plancher
Bonne nouvelle pour les futurs acquéreurs ! Après avoir légèrement remontés en mars, les taux accusent un nouveau repli. Les taux moyens observés début avril sont de 0,79 % sur 15 ans. Pour les prêts à 20 ans, les acquéreurs obtiennent un taux de 1,01 % environ. Enfin, pour les prêts à 25 ans, les taux moyens accordés par les banques sont descendus à 1,22 %. Les profils disposant d'un revenu élevé et offrant un apport personnel important (environ 20 %) flirtent avec les 1 % sur 25 ans. Rares sont les banques qui acceptent de prêter la totalité de la somme (achat et frais de notaire). Prévoyez un apport personnel de 8 à 10 % dans l'ancien et 5 % dans le neuf.
Les contours du futur DPE se dessinent
Le nouveau diagnostic de performance énergétique, dont l'entrée en vigueur est prévue le 1er juillet 2021, prend forme. Trois arrêtés parus au Journal Officiel ce 13 avril complètent la refonte de cet outil qui sera de plus en plus incontournable, tant pour la vente que pour la location. Quelles sont les évolutions ? Jusqu'à présent purement informatif, le DPE deviendra opposable. Autrement dit, le bailleur ou propriétaire engagera sa responsabilité en cas d'informations erronées sur le DPE. Le locataire ou nouveau propriétaire pourra comparer ses consommations, refaire un diagnostic en cas de doute, et exiger une indemnisation s'il y a des différences. Mais ce n'est pas tout ! Le calcul des étiquettes intégrera également une composante carbone tenant compte des émissions de gaz à effet de serre du logement. De quoi redistribuer les cartes du côté des moins bons élèves : 600 000 logements chauffés à l'électricité sortiront des classes F et G, tandis que 800 000 logements alimentés au gaz et au fioul seront considérés comme des passoires thermiques.
Tous à l'eau pour échapper – légalement – aux impôts !
Les résidences flottantes ne peuvent pas être assimilées à des biens immobiliers, et ne sont donc pas soumises à l'impôt sur la fortune immobilière (IFI). Les biens mobiles tels que les yachts, les voitures de course et les jets privés avaient déjà cessé d'être assujettis à cet impôt, mais un flou persistait autour des péniches. Est-ce un bien immobilier ou mobilier ? Le tribunal de Nanterre a tranché, dans le cadre d'un contentieux opposant le propriétaire d'une péniche et l'administration fiscale. La définition de biens immobiliers du code des impôts étant sujette à interprétation, il a pris sa décision sur base du Code civil qui considère que les bateaux présentent un caractère mobilier. Voilà qui devrait réjouir les nombreux propriétaires de biens similaires !
Les prix de l'or vert accessibles en quelques clics
Envie de connaître le prix moyen d'un lopin de terre près de chez vous ? Prés, vignes, forêts ou maison à la campagne, la nouvelle plateforme www.le-prix-des-terres.fr du groupe Safer (Sociétés d'aménagement foncier et d'établissement rural) lève le voile. Cet outil interactif et gratuit recense les prix moyens pour chaque type de bien, leur évolution annuelle et le nombre de transactions réalisées dans l'Hexagone, notamment. Pour ce faire, elle s'appuie sur les informations transmises par les vendeurs spécialisés et les notaires.
Mieux vaut être dans les starting-blocks pour acheter dans l'Oise
À moins d'une heure de Paris, l'Oise attire les habitants d'Île-de-France. Pour le prix d'un appartement dans la capitale, il est possible d'y acquérir une belle grande maison avec jardin. De quoi combler les envies d'espace et de verdure de nombreux Parisiens ! Les biens s'arrachent comme des petits pains. L'annonce n'a même pas le temps d'être publiée que le logement est vendu. La compétition est féroce et tous les stratagèmes sont bons. Certains acheteurs usent – et abusent – de la période de rétractation, se positionnant sur plusieurs biens. D'autres achètent cash ! Un combat perdu d'avance ? Pas forcément. Il faut juste être patient et ne pas hésiter à faire passer le mot à votre entourage et aux professionnels de l'immobilier.
Loyers impayés : le coup de pouce du gouvernement
Bonne nouvelle pour les propriétaires bailleurs et les locataires ! Le gouvernement a mis en place deux fonds d'aide : un pour les loyers impayés et l'autre pour indemniser les bailleurs et éviter les expulsions locatives. Rappelons que la fin de la trêve hivernale, programmée au 1er juin, approche à grands pas. Le gouvernement a prévu une enveloppe de 20 millions d'euros pour indemniser les bailleurs dont le logement est occupé par un ménage pour lequel une expulsion a été prononcée. Retrouvez toutes les informations sur les aides possibles dans cet article.
Airbnb parie sur le vert
Airbnb anticipe déjà les nouvelles tendances touristiques post-pandémie. La plateforme de location de courte durée ambitionne de booster son offre à la campagne en développant 15 000 hébergements supplémentaires en milieu rural. Elle a signé ce 14 avril un partenariat avec l'association des maires ruraux de France (AMRF). Pour s'assurer de la qualité des biens mis en location, Airbnb proposera un programme de formation à ses nouveaux hôtes. Mais ce n'est pas tout ! Pour chaque nouvelle annonce proposée dans une commune rurale, la plateforme s'engage à verser 100 euros à un fonds piloté par l'AMRF.
Douche froide pour le propriétaire du Fort Queyras
Adjugé pour la somme de 661 000 euros ! Le propriétaire du Fort Queyras, contraint de mettre son bien aux enchères en raison de difficultés financières, en espérait au moins 2 millions. En raison des restrictions sanitaires, la période n'est certainement pas idéale pour une vente aux enchères. Seuls 3 avocats ont enchéri pour leur client. L'acheteur ? Une société immobilière (SCI) basée à Aix-en-Provence. Mais rien n'est encore joué ! Pendant 10 jours, d'autres acheteurs potentiels ont la possibilité de faire une offre supérieure, ce qui déclencherait une nouvelle vente aux enchères. Un scénario auquel veut croire François Marty, le propriétaire de ce joyau des Hautes-Alpes. Qui sera le futur propriétaire de cette forteresse de 6 500 m2 ? Suite du feuilleton dans les prochains jours.