Selon Lionel Pelletier, BSK Immobilier : "La sortie du confinement arrivera sur un marché ultra dynamique !"
Pouvez-vous me décrire votre vision du marché aujourd'hui ?
Après le 1er confinement, extraordinaire activité : notre chiffre d'affaires a été multiplié par 3 par rapport à l'an dernier ! Durant ce deuxième confinement, on n'a pas ressenti réellement une baisse d'appétence des clients. Tout le monde pensait à un confinement court, donc les clients n'ont pas mis leur projet de côté.
Mais notre impression d'aujourd'hui, elle est dictée par le nombre de compromis, et ce nombre est le résultat de l'activité des dernières semaines. Sur la toute fin d'année, je pense qu'on va ressentir une légère baisse par rapport à l'an dernier, faute de visites durant la période présente.
Pour autant, ce qui est rassurant, c'est la dynamique qu'on ressent. Les gens ont besoin de projets, or l'immobilier est le premier des projets. Et nous, nous ne souhaitons qu'une chose, c'est ce mouvement du marché. La seule question qui se pose, elle concerne le financement : les banques continueront-elles à jouer le jeu ?
On est sur un marché relativement protégé, car le pays tourne grâce à des gros marchés comme l'immobilier, l'automobile… Quand j'en parle avec mes confrères, je vois que nous sommes assez sereins. Et je le suis en effet, tant pour chacun des conseillers que pour l'entreprise.
C'est pourquoi nous disons à nos équipes sur le terrain de rester dynamiques, positifs, car aujourd'hui, les perspectives sont bonnes, on sait qu'on va sortir du confinement, qu'il existe des projets de vaccins, et que les gens depuis un an, se sont dit : je veux plus grand, je veux sortir, je veux changer !
Ça a donné beaucoup de projets et une très forte activité depuis la sortie du premier confinement, et il suffira d'un bon coup de collier en sortie de cette période pour repartir de l'avant.
Et pour nous, à l'animation du réseau, il faudra être encore plus digital, proposer les outils de travail à distance, pousser les formations, et anticiper les changements de mode de travail.
Et les prix, évoluent-ils ?
On parle d'une légère baisse, pour l'instant nous ne l'avons pas constaté. On pourrait plus parler de hausse, du fait de la dynamique d'achat des acquéreurs. Quand on constate une baisse, elle est infime, malgré les alarmes de certains journalistes.
Quels conseils donner aux acheteurs et parallèlement, aux vendeurs ?
L'acheteur doit être actif. Car les vendeurs, eux aussi seront en quête de biens à acheter pour le réemploi de leur capital. Il y aura donc plus d'offres, plus de choix et beaucoup d'acheteurs, il faudra être très réactif dans les prochains mois.
Pour ce qui est des vendeurs, au vu de la demande, ils pourraient avoir une tendance, et c'est humain, à vouloir en tirer profit mais je leur dirai de rester cohérents sur les prix.
Vos conseillers les y aident ?
Oui, avec nos logiciels d'estimation, qui font du repérage à l'horizon des derniers mois, sur des secteurs précis, on peut dire au vendeur "Sur votre secteur et votre type de biens, 80 % des ventes se sont faites dans cette tranche de prix."
Mais on peut tomber sur des gens qui ont la science infuse, qui font leur prix sans écouter et qui se rendent compte finalement que vouloir trop, c'est souvent rater la vente du bien.
Et pour les investisseurs ?
Il va y avoir des opportunités pour eux. L'investissement, il doit se faire dans des secteurs géographiques où on associe rendement et valeur patrimoniale, plutôt les métropoles. Sans oublier l'aspect fiscal. L'investisseur de base, je lui conseillerai de bien se renseigner, de prendre le temps ; l'investisseur averti, lui, sait ce qu'il cherche et quand il prend contact, il a déjà validé le choix.
Durant cette période, quelle est l'attitude du public, de vos interlocuteurs ?
Sur le premier confinement, les gens étaient un peu perdus. Pour cette fin du deuxième confinement tout le monde voit des opportunités. C'est le maitre mot. Professionnels, acheteurs, vendeurs, chacun pense que cette sortie arrivera sur un marché ultra dynamique. On parle de solutions et on pense à une sortie de crise, et on sent cette potentialité, ce qui nous convient tout à fait !
La seule question pour l'instant sans réponse c'est le financement. Il faudra bien payer toutes les dépenses engagées ces derniers mois et cela ne conduira-t-il pas à un resserrement des conditions de crédit ? C'est pourquoi aujourd'hui les gens sont incités à agir, car les taux sont encore très bas.
C'est là que notre réseau prend toute sa valeur. Nos conseillers prennent en charge de A à Z leurs clients, qui ont besoin d'un accompagnement complet, d'une offre à 360°. Le vendeur, comme l'acquéreur, ont besoin de confier leur projet à un professionnel qui a les clés, qui a un réseau, qui dégage les bonnes propositions, qui peut mettre son expérience et ses contacts à leur service.