À la tête de l’agence immobilière Abafim depuis 2002, Daniel Fourcade fait le point sur les conséquences de la crise sanitaire et de la diminution ponctuelle de la clientèle étrangère sur le marché du Sud‑Ouest.
Pourriez-vous nous présenter l’agence Abafim ?
Abafim a été fondée en 1950 par un couple d’Espagnols qui fuyait la guerre civile dans leur pays. Ils ont développé une agence immobilière spécialisée dans les transactions à destination d’une clientèle étrangère.
Aujourd’hui, nous avons une organisation atypique. Nous sommes basés à Tarbes, avec une équipe de 14 coachs et nous avons plus de 70 conseillers répartis sur tous les secteurs touristiques de France métropolitaine. Ils sont indépendants et ne travaillent pas forcément pour nous à temps plein. Cette organisation avec des électrons libres nous permet de répondre au mieux aux besoins de notre clientèle internationale. Nous avons des conseillers qui maîtrisent le chinois, le russe ou l’arabe et qui sont disponibles pour nos clients en fonction des besoins.
Nos valeurs sont le travail en équipe, le service, l’international. Nous privilégions les relations humaines entre les collaborateurs, en organisant des séminaires, des journées détente. Il est vraiment important pour nous d’avoir une cohésion d’équipe et de pouvoir travailler tous ensemble. Souvent, par exemple, nos clients étrangers commencent par chercher un bien à Biarritz puis ils s’intéressent à Tarbes et Toulouse pour finir par acheter à Marciac. Nos équipes travaillent en synergie et ça marche plutôt bien pour l’instant.
Nous clôturons notre bilan au 30 septembre, nous avons dépassé 2,4 millions d’euros de chiffre d’affaires. Cela représente une hausse de 60 % par rapport à l’année précédente (1,49 M€).
Sur quels secteurs géographiques intervenez-vous ?
Nos bureaux sont à Tarbes et nous couvrons essentiellement le Sud-Ouest. Nous avons 2 autres agences à Paris et en région Provence-Alpes-Côte d’Azur. Nous sommes aussi présents sur les régions touristiques, comme la côte normande, bretonne, le Gard.
Nous sommes spécialisés sur les secteurs ruraux et les biens atypiques, comme les corps de fermes, les granges. C’est là que nous apportons réellement notre plus-value. Nous réalisons aussi des transactions classiques. Enfin, nous avons ouvert un site pour les biens dits de prestige, comme les manoirs, les châteaux, les belles demeures et les hôtels particuliers.
Notre expertise dans le domaine rural est reconnue. Même la SAFER (Société d’aménagement foncier et d’établissement rural) est en contact régulier avec Abafim !
Vos clients sont essentiellement des étrangers ?
En temps normal, la clientèle étrangère représente plus de 50 % de notre chiffre d’affaires. Mais avec la crise sanitaire, pour cette année, c’est 25 %.
Nous travaillons actuellement surtout avec des Européens : des Belges, des Néerlandais, des Allemands ou des Italiens. Malgré le Brexit, nous continuons aussi à avoir beaucoup de clients britanniques. Nous avons aussi une clientèle de Français expatriés. Ce sont des personnes à la recherche d’une résidence secondaire pour leurs vacances ou pour leur retraite. Nous nous arrangeons pour être disponibles 7 jours sur 7, 24 heures sur 24 afin de pouvoir répondre à leurs demandes malgré le décalage horaire.
La France est très compétitive pour les investisseurs étrangers. L’immobilier profite de la bonne image du pays dans de nombreux domaines, comme la French Tech ou les entreprises de pointe. Mais nous sommes aussi tributaires de la géopolitique et de la diplomatie.
Comment se porte le marché ces derniers mois ?
Le marché est bon. Malgré la diminution temporaire de la clientèle étrangère, nous poursuivons notre activité et notre croissance. Nous pensons que c’est dû au télétravail et aux effets du confinement. Les gens ont envie de travailler dans de bonnes conditions.
Mais il n’y a pas de pénurie. Il y a beaucoup de biens sur le marché. Avant le Covid, ce n'était pas si simple de vendre dans le Sud-Ouest. Dorénavant, c'est l'effet inverse. Beaucoup d’acquéreurs se manifestent et les délais pour vendre un bien se sont raccourcis. Ils sont en moyenne d’un mois quand il nous fallait quatre à six mois auparavant.
Pour l’instant, nous remarquons une augmentation raisonnable des prix : + 6%.
Souhaitez-vous ajouter quelque-chose ?
Nous sommes débordés ! Nous recrutons et formons de futurs négociateurs immobiliers, même débutants. Nous mettons gratuitement à leur disposition des outils professionnels performants et innovants, une diffusion optimale des annonces, des droits d'entrée gratuits, des formations personnalisées, et un accompagnement permanent.
Daniel Fourcade
- Gérant Abafim
Daniel Fourcade dirige l'agence Abafim depuis 2002.
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