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Eric Elbaze, Homki : "Nous considérons que tous les clients ont le droit au même service, quelle que soit la valeur de leur bien"

Publié le 26 juillet 2021

L’agence immobilière en ligne Homki ne prélève pas de commission lors de la vente mais un forfait de 2 990 euros. Son cofondateur, Eric Elbaze, nous explique les raisons qui l’ont poussé à adopter ce mode de fonctionnement.

Pourriez-vous vous présenter ainsi que l’agence immobilière Homki ? 

Je travaille dans l’immobilier depuis 23 ans. J’ai cofondé Homki en 2018. Je m’occupe de la direction commerciale France du groupe, des recrutements et de la formation. 

Homki est une agence immobilière nouvelle génération. Nous sommes une agence digitale et n’avons pas d’agence physique. Avec mon associé Ilan Zermati, nous avons voulu changer les codes de la transaction immobilière. La France est le pays le plus cher d’Europe en termes de frais d’agence. Nous nous sommes inspirés de ce qui se passe au Royaume-Uni depuis 2014 pour fluidifier le marché et rendre beaucoup plus accessible la vente ou l'acquisition de biens dans notre pays.

Pourriez-vous nous présenter votre offre ? 

Quand les agences classiques prennent une commission de 5 % en moyenne sur les ventes, nous proposons des frais fixes d’un montant de 2 990 euros. Actuellement, lorsque votre bien est estimé à 500 000 euros, la commission s’élève à 30 000 euros. L’acquéreur paye donc 530 000 euros mais quel est le prix réel de son bien : 500 000 ou 530 000 euros ? Nos prix sont transparents et permettent à nos clients de savoir réellement combien vaut leur bien.

Notre tarif est fixe, quel que soit le bien, et nous facturons uniquement si nous vendons. Nous travaillons donc exactement de la même façon un bien à 100 000 euros et un bien à un million d'euros. Chez Homki, nous considérons que tous les clients ont le droit aux mêmes services, à la même communication, à la même motivation de l’agent et à la même puissance commerciale sur le terrain. Nos conseillers réalisent l'estimation à domicile, s'occupent de toutes les visites, de la négociation et accompagnent les parties chez le notaire. 

Enfin, nous nous appuyons sur la digitalisation. Tous nos clients ont un accès direct à leurs statistiques en temps réel. Ils peuvent voir combien l’annonce génère de contacts, combien de visites ont été effectuées… Les propriétaires délèguent la commercialisation de leur bien mais ont un droit de regard. Nous laissons nos clients accéder à toutes les informations dont nous disposons. Nous procédons de la même façon avec les acquéreurs. Lorsqu’ils répondent à une annonce, nous leur transmettons l’adresse du bien, les photos et toutes les informations complémentaires que nous n’avons pas pu mettre sur l’annonce. Cette transparence totale permet d’éviter aux deux parties de perdre du temps avec des visites inutiles. 

Sur quels secteurs géographiques intervenez-vous ? 

Nous sommes pour le moment présents sur la moitié sud du pays : Toulouse, Bordeaux, Lyon, Marseille, Nice, Montpellier et les villes périphériques comme Grenoble, Annecy, Aix-les-Bains, Nîmes ou Perpignan. Nous venons de nous développer à l’ouest avec des ouvertures dans les Pays-de-la-Loire et en Bretagne. 

Homki n’est pas un réseau de franchisés mais une agence unique. Cela veut dire que le service est identique partout. Nous sommes une équipe de 60 commerciaux et nous recrutons 4 à 5 collaborateurs par mois. Nous recrutons des professionnels expérimentés que nous formons ensuite nous-même. Cela nous permet de nous implanter dans de nouvelles villes chaque mois. Nos agents réalisent en moyenne 5 transactions mensuelles. 

Comment se porte le marché actuellement ? 

Le marché de l’immobilier est actuellement très bon : nous avons des acheteurs qui veulent acheter et des vendeurs qui souhaitent vendre. Nous ne voyons pas pour le moment les conséquences du durcissement des conditions d’accès au crédit bancaire. 

Mais ce n’est pas parce que le marché est bon que les prix s’envolent. Les clients, vendeurs comme acheteurs, sont bien renseignés et il n’est pas possible de survendre un bien. 

Bien que le marché soit bon dans toutes les régions, nous observons quand même quelques subtilités. Tout d’abord, les prix ne sont pas les mêmes sur toute la France. Et depuis quelques années, dans les grandes villes comme Lyon, Bordeaux, Toulouse ou même Marseille, on arrive à saturation. Les gens ne sont plus prêts à payer n'importe quel prix, même pour être dans de très belles villes. Cela se voit particulièrement à Paris où l’on assiste à une légère baisse des prix. Nous surveillons cette tendance avec attention et nous avons l’expertise nécessaire pour expliquer aux vendeurs quand ils sont trop gourmands ! 

En revanche, les biens situés en périphérie de ces grandes villes, particulièrement les maisons entre 300 000 et 500 000 euros, sont très demandés. Depuis la crise sanitaire, les gens préfèrent se déplacer autour des grandes villes pour privilégier leur qualité de vie. La périphérie de Lyon se vend extrêmement bien. C’est vrai également pour Toulouse et Bordeaux. 

Quels conseils pourriez-vous donner aux vendeurs et aux acheteurs ? 

Aux futurs vendeurs, je leur conseillerais de consulter de vrais experts pour connaître la valeur de leur bien. Quand on est propriétaire d'un bien depuis longtemps, on ne peut pas avoir une connaissance objective de son prix. Les vendeurs qui passent de particulier à particulier font souvent l’erreur de mal cibler leur prix et de perdre du temps. Lorsqu’un bien a été surévalué et qu’il a déjà passé 6 mois sur le marché, il est difficile de rattraper les choses. Des structures comme Homki permettent d'avoir une véritable expertise pour un prix qui est vraiment très accessible. 

Mon deuxième conseil serait de ne pas négliger l'aspect communication et marketing. Il y a beaucoup de biens proposés et il faut donner envie aux acheteurs de venir voir le vôtre. Nous sommes très attentifs au marketing digital. Nous faisons appel à des photographes professionnels par exemple. Ce n’est pas rien de communiquer. Soit il faut savoir le faire, soit il faut faire appel à des professionnels ! 

Pour les acheteurs, je leur demande de garder en tête que, quand on achète sa résidence principale, on achète sa qualité de vie. Dans cette optique, c’est dommage de refuser d’acheter pour ne pas payer 3 000 euros de plus lors de la négociation. Sans surpayer un bien, il faut garder en tête que le marché est bon et cela a une incidence. 

Enfin, je leur conseillerai de bien se renseigner sur les prix, sur ce qui s’est déjà vendu dans le secteur, sur l’état de la copropriété… Passer par un professionnel permet de sécuriser la vente, de rassurer. 

Eric Elbaze, Co-fondateur, Homki
Eric Elbaze - Co-fondateur Homki
Eric Elbaze travaille dans l'immobilier depuis une vingtaine d'années. Il a co-fondé l'agence immobilière Homki il y 3 ans.
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