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Revue de l'immo #122 du 11 décembre 2021

Publiée le 11 décembre 2021

Cette semaine dans la Revue de l’immo, quelques mois de répit pour les vendeurs de maisons mal isolées, acheter une maison neuve coûtera plus cher en 2022, les ménages s’endettent plus longtemps pour pouvoir emprunter, les perles du Grand Paris pour les investisseurs, ces biens immobiliers virtuels qui se négocient à prix d’or, et le succès de la cohabitation pour seniors.

Vente de maisons mal isolées : l’obligation d’audit énergétique repoussée

C’est Noël avant l’heure pour les propriétaires d’une passoire thermique ! L’obligation de fournir un audit énergétique à l’acheteur avant de vendre son bien a été repoussée. Pour rappel, chaque propriétaire doit désormais présenter un diagnostic de performance énergétique (DPE) lors d’une vente immobilière. Celui-ci renseigne l’acheteur sur la consommation énergétique du logement et l’émission de gaz à effet de serre. Pour les vendeurs d’une maison classée F ou G, ce n’est pas tout ! La loi Climat et Résilience a prévu qu’ils fournissent également un audit énergétique lors de la vente. Plus complet — et plus cher — l’audit énergétique informe le vendeur et l’acheteur des travaux à prévoir dans le cadre d’une rénovation énergétique. Cette obligation, cantonnée aux logements classés F et G dans un premier temps, devait initialement entrer en vigueur au 1er janvier 2022. Elle sera finalement décalée de quelques mois. La raison ? Un nombre insuffisant d’auditeurs. Ce manque de personnel qualifié pourrait retarder les ventes, raison pour laquelle le gouvernement a pris la décision ce 9 novembre de repousser l’entrée en vigueur de l’obligation. Ce report offre un délai supplémentaire aux diagnostiqueurs, architectes et thermiciens pour se former, mais surtout un répit aux propriétaires d’une passoire thermique souhaitant vendre leur logement.

Durée et taux d’emprunt : ça monte de tous côtés !

Les temps sont durs pour les emprunteurs ! Pour obtenir un crédit immobilier, ils n’ont d’autres choix que de s’endetter sur des durées plus longues. En novembre 2021, la durée moyenne des prêts atteignait 20 ans, soit 7 mois de plus qu’à la même période l’année dernière. Un record ! Les ménages qui décrochent un crédit sur 15 ans se raréfient : ils ne représentent plus que 14,6 % des dossiers. Emprunter sur 20 – 25 ans est devenu la norme. Pour 61 % des ménages, c’est une nécessité pour ne pas franchir la fameuse limite des 35 % d’endettement et absorber la part d’apport personnel exigée par les banques, qui elle aussi ne fait que grimper. Allonger la durée du prêt permet de ne pas se mettre la corde au cou en réduisant les sommes à rembourser chaque mois, mais augmente le coût du crédit. Et les emprunteurs ne sont pas au bout de leur peine ! Après deux ans à la baisse, les taux amorcent une légère remontée.

Des maisons neuves plus chères en 2022

Les maisons neuves coûteront en moyenne 7 % de plus en 2022. Premières responsables : les matières premières dont le prix ne cesse de s’envoler depuis janvier. PVC (+62 %), acier (+70 %), bois (+100 %), et même gravier et béton (de +5 à +15 %) : aucun matériau n’est épargné ! À cette flambée des tarifs s’ajoute le surcoût généré par la RE 2020 : +7 % d’après la Fédération française du bâtiment. Et pour couronner le tout, les entreprises du secteur doivent mettre en place une filière de recyclage des déchets à l’horizon 2025. Leur élimination représentera alors 5 % du budget contre 1 à 2 % jusqu’à présent. Mais cette hausse de la facture ne devrait pas freiner la construction neuve. Après une baisse de 5 % en 2021, le nombre de chantiers prévus repart pour 2022 (+4,3 %). Un dynamisme qui devrait permettre au secteur de retrouver son niveau de 2019 et d’avant la crise sanitaire.

Grand Paris : dans quelles villes investir ? 

L’arrivée du Grand Paris ouvre de nouvelles perspectives aux investisseurs. Vous êtes à la recherche d’un placement dynamique ? La Seine-Saint-Denis vous tend les bras. La commune de Saint-Denis offre un rendement brut de 5,43 % et celle d’Aubervilliers de 5,77 %. Pour éviter la vacance locative, choisissez une petite surface, un quartier prisé et des transports à proximité afin de séduire les étudiants. Vous avez un projet patrimonial ? Direction les Hauts-de-Seine ! Le département offre de nombreuses opportunités d’emploi et les prix restent moins élevés que dans la capitale. Comptez 7 525 euros du mètre carré à Clichy et 7 259 euros à La Défense ou Courbevoie. Enfin, le Val-de-Marne reste une valeur sûre grâce à ses villes bien desservies par les transports. Privilégiez Créteil (3 986 euros au mètre carré et un rendement brut de 5,43 %) et Ivry-sur-Seine (5 487 euros au mètre carré et 4,94 % de rendement brut).

Flambée pour le marché de l’immobilier virtuel

Dépenser une fortune pour acquérir un terrain dans un univers parallèle, l’idée vous semble absurde ? Et pourtant ! L’immobilier virtuel a le vent en poupe depuis octobre, date à laquelle Facebook a annoncé rebaptiser sa maison mère « Méta ». Dans le métavers, ce réseau d’espaces virtuels interconnectés, les investisseurs se bousculent. Tous sont prêts à mettre le prix pour obtenir les meilleurs emplacements immobiliers. Et les chiffres donnent le tournis : plus de 100 millions de dollars en ont été dépensés en l’espace d’une semaine ! Construire, louer ou vendre, tout est possible ! Les utilisateurs peuvent explorer les lieux à l’aide de casques de réalité virtuelle. Que valent réellement ces investissements immobiliers ? Tout dépendra du nombre de visiteurs sur les plateformes. Un récent festival musical virtuel a attiré 50 000 visiteurs. Déjà présente dans le métavers, la marque de luxe Gucci a vendu un sac plus cher que sa version physique. La propriété numérique va-t-elle devenir courante dans les prochaines années ? Seul l’avenir nous le dira. En attendant, gare à la bulle immobilière virtuelle !

Il n’y a pas d’âge pour la colocation !

Passer vos vieux jours avec une bande d’amis, cela vous tente ? Eh non, la colocation n’est pas réservée aux jeunes actifs célibataires ! Le concept séduit les seniors qui y voient une opportunité de rompre l’isolement. Le principe ? Une grande maison réaménagée où 8 à 10 seniors peuvent vivre ensemble, en bénéficiant de tout le confort nécessaire. Salle de bains et kitchenette privées, grands communs, pièces pour accueillir la famille, volets roulants, gouvernante… rien n’est laissé au hasard. Moins impersonnel que les résidences services, ce logement partagé a un coût. Comptez environ 2 000 euros par mois ! Pour ceux qui n’ont pas le budget, il existe une alternative : partager son domicile — souvent devenu trop grand depuis le départ des enfants — avec un étudiant ou un jeune actif. Cette colocation intergénérations profite à chacun : les jeunes payent un loyer plus abordable, et les plus âgés arrondissent leur fin de mois tout en se sentant moins seuls. Tenté ? Des start-ups comme Colette mettent en relation jeunes et moins jeunes et s’occupent de toutes les démarches. Pour l’instant, l’offre se limite à Paris.

Investir dans une propriété viticole pour faire d’une pierre deux coups

Vous souhaitez déménager et changer de voie professionnelle ? Et si vous investissiez dans une propriété viticole ? En termes de verdure et de grands espaces, nul doute que vous serez servi ! Le marché des propriétés viticoles haut de gamme a bien profité de la crise. Les candidats à l’achat sont au rendez-vous. Et ils sont de plus en plus exigeants ! Le Graal ? Un vignoble en bon état avec une jolie habitation. Mais ce n’est pas tout ! Pour les séduire, le projet doit déjà être rentable ou proche de l’être. Ce type d’investissement n’est bien sûr pas à la portée de tous. Comptez entre 2 et 3 millions d’euros pour une petite propriété viticole de 10 à 30 hectares. Tenté ? Il vous reste à déterminer la région où poser vos valises. Dans le vignoble bordelais, les prix diminuent. En cause ? L’offre est importante et la consommation des vins bordelais en perte de vitesse. Scénario inverse pour la Provence et la Bourgogne. Amateurs du rosé provençal, les Américains font grimper les prix. En Bourgogne, l’envolée des prix s’explique par la rareté de l’offre. Et vous, plutôt Bourgogne, Bordeaux ou Côtes-de-Provence ?

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