Cette semaine dans la Revue de l’immo, les taux d’intérêt commencent à remonter, zoom sur le patrimoine immobilier des candidats à la présidentielle, une acquisition de plus pour le géant immobilier Arche, est‑ce toujours un bon plan d’investir dans l’immobilier à Paris, le plan d’action du gouvernement contre les punaises de lit, et comment se rétracter d’une promesse de vente en dernière minute.
La lente remontée des taux d’intérêt
Entre décembre 2021 et février 2022, le taux d’intérêt moyen pour un crédit immobilier est passé de 1,06 % à 1,09 %. Pour un emprunt de 200 000 euros sur 20 ans, cela représente 13 euros de plus par mensualité, hors assurance. La hausse impacte en premier les acheteurs les plus modestes. Cette difficulté s’ajoute aux contraintes imposées par le Haut Conseil pour la stabilité financière (HCSF). Depuis le 1er janvier, la durée d’emprunt est limitée à 25 années (27 pour un achat sur plan) et le taux d’endettement des ménages ne peut dépasser 35 %. D’après la Banque de France, cette augmentation des taux d’intérêt devrait se poursuivre. À moins que la Banque centrale européenne ne décide de soutenir l’économie de l’Union, mise à mal par la guerre en Ukraine. Elle pourrait alors injecter des liquidités et abaisser son taux directeur. Conséquence : les taux d’intérêt repartiraient à la baisse.
Le patrimoine immobilier des candidats à la présidentielle
Votre patrimoine immobilier est-il plus proche de celui de Valérie Pécresse ou de celui de Philippe Poutou ? La candidate Les Républicains est sans conteste celle qui a le plus misé sur la pierre. Propriétaire de trois maisons (à Versailles, La Baule et en Corrèze) et de plusieurs terrains, elle dispose d’un patrimoine s’élevant à plus de quatre millions d’euros. Elle se place ainsi parmi les 5 % de propriétaires français avec le plus de patrimoine immobilier. Mais elle n’est pas la seule ! Éric Zemmour possède cinq appartements pour un montant qui avoisine les trois millions d’euros. Nicolas Dupont-Aignan, Jean-Luc Mélenchon, Marine Le Pen, Jean Lassalle et Anne Hidalgo sont également à la tête d’une fortune immobilière supérieure à 700 000 euros. Ils rejoignent le cercle très fermé des 5 % de Français les mieux dotés. Fabien Roussel, comme Nathalie Arthaud, a acheté sa résidence principale. Le candidat communiste détient aussi une deuxième maison dans le Nord. Avec un patrimoine de 300 000 euros, il se situe dans les 20 % de propriétaires les mieux pourvus et la porte-parole de Lutte Ouvrière se classe juste sous la médiane avec moins de 201 400 euros d’actifs. Vous êtes toujours locataire et n’avez pas réalisé d’investissement locatif ? Vous faites partie du même club qu’Emmanuel Macron, Yannick Jadot et Philippe Poutou. Le président sortant, l’élu écologiste et le conseiller municipal bordelais déclarent ne posséder aucun bien immobilier.
Bien mal acquis ne profite jamais
En achetant un appartement occupé à 1 100 000 euros, Monsieur Y. a réalisé une économie de 300 000 euros. Vide, le logement était estimé à 1 400 000 euros. Une pratique courante et absolument légale. Mais avant la signature de l’acte de vente, l’acquéreur a pris l’initiative de conclure un accord avec locataire en place pour qu’il vide les lieux sous 90 jours contre 100 000 euros. Lorsque l’ancienne propriétaire a découvert cet arrangement, trois ans après la vente, elle a attaqué l’acquéreur en justice, lui reprochant de l’avoir trompée lors de la transaction. En première instance, le juge a estimé que l’acheteur avait été de bonne foi lors de la signature de la promesse de vente, l’accord avec le locataire étant intervenu après. Il a donc débouté la plaignante. Mais la cour d’appel et la Cour de cassation lui ont donné raison : la bonne foi des deux parties s’apprécie le jour de l’acte de vente. Le propriétaire impatient aurait dû attendre sa conclusion avant de soudoyer le locataire.
Arche agrandit son réseau avec Nestenn
Après Century 21, c’est au tour de Nestenn d’être racheté par le géant français de l’immobilier. Groupe familial indépendant né de la fusion de Solvimo et Avis Immobilier, Nestenn compte 450 boutiques en France métropolitaine et quelques agences en outre-mer. Son chiffre d’affaires a atteint les 150 millions d’euros en 2021. Si le montant de l’acquisition reste un mystère, le groupe Arche n’a pas hésité à dévoiler ses objectifs. Parmi ceux-ci, ouvrir 600 points de vente d’ici 2023 et mutualiser certains projets. Olivier Alonso, président de Nestenn, et Delphine Rouxel, directrice générale, resteront à la tête de l’entreprise. Avec cette nouvelle acquisition, Arche possède désormais 2780 agences, poursuivant ainsi son maillage sur tout le territoire français.
Une alternative à la maison de retraite
Si vous aviez déjà des réticences à laisser vos parents âgés dans une maison de retraite, la crise sanitaire et le récent scandale des mauvais traitements dans les EHPAD n’ont certainement pas arrangé les choses. Une autre option serait de les accueillir à votre domicile, mais vous et/ou eux en avez-vous vraiment envie ? Pour les uns comme pour les autres, cette solution n’est pas idéale pour conserver une certaine indépendance. Bonne nouvelle, il existe une autre possibilité : la maison de jardin pour seniors. Cette tiny house comporte tous les équipements nécessaires pour faciliter la vie des personnes à mobilité réduite : une vaste salle de bain, des poignées aux toilettes, des rampes d’accès vers l’extérieur… et bien sûr, elle est de plain-pied ! Il est même possible d’équiper cette maison de jardin d’un détecteur de présence. Celui-ci vous alerte (ou les secours) automatiquement en cas d’absence de mouvement. Cerise sur le gâteau ? La maison est livrée montée et posée en un jour. Cette formule gagnant – gagnant vous permet de concilier liberté et sérénité. Son coût ? Comptez entre 1 700 et 2 000 euros le mètre carré, soit entre 35 000 et 50 000 euros selon la surface souhaitée. À titre indicatif, le prix moyen d’une chambre individuelle s’élevait à 2 000 euros par mois en moyenne en 2019. Faites vos calculs ! Vous pouvez déjà rentabiliser votre achat en deux ans !
Investir dans l’immobilier à Paris est-il encore une bonne stratégie ?
Avec un rendement locatif brut moyen à seulement 3 % et une population en baisse, la capitale est-elle encore un emplacement de choix pour investir dans la pierre ? Oui, répondent les experts. Paris est une valeur refuge et s’inscrit dans une logique patrimoniale. Grâce à son attractivité économique, culturelle et touristique, la Ville Lumière garantit une plus-value à la revente. Et aujourd’hui, les planètes semblent alignées pour lancer un projet intra-muros. La demande locative pour les deux et trois pièces demeure stable et les loyers ont augmenté de 1,1 % en 2020. Parallèlement, le prix au mètre carré est à la baisse : 10 200 euros en moyenne contre près de 11 000 euros en mars 2020. Dans certaines rues des XIIIe, XIXe et XXe arrondissements, il se situe même en deçà de 9 900 euros (9 858 euros, 9 433 euros et 9 807 euros.). Mais attention aux passoires thermiques ! Bientôt interdits à la location, les logements les plus énergivores nécessitent de coûteux travaux de rénovation pour rester sur le marché.
Le plan anti punaises de lit du gouvernement
Vous ressentez des démangeaisons sévères durant la nuit et/ou au réveil ? Le coupable se trouve peut-être caché dans les replis de votre matelas. Insecte extra-plat, sans ailes et de la taille d’un pépin de pomme, la punaise de lit empoisonne la vie de dizaines de milliers de Français depuis son grand retour il y a environ 30 ans. Étiez-vous au courant que c’est au propriétaire de payer la note pour se débarrasser des punaises de lit ? Une bonne nouvelle pour le locataire, vu le prix d’un tel traitement (entre 400 et 2 000 euros pour un logement de 50 m2 en Île-de-France). Pour combattre ce fléau, les ministères de la Transition énergétique, du Logement et de la Santé ont décidé de mettre les bouchées doubles. Au programme ? Des campagnes de sensibilisation, un rappel des droits et devoirs des locataires et propriétaires…
Se rétracter d’une promesse de vente en dernière minute, c’est possible !
Pensant avoir trouvé le logement de vos rêves, vous avez signé une promesse de vente. Mais voilà qu’à quelques heures du délai légal pour se rétracter, c’est-à-dire 10 jours, vous êtes pris d’un gros doute. Non, décidément, ce logement n’est pas celui qu’il vous faut. Comme il est trop tard pour envoyer une lettre recommandée, vous vous résignez déjà à perdre les 10 % de la somme du bien. Pas si vite ! Tout n’est pas perdu. Emparez-vous de votre clavier et envoyez au plus vite un e-mail au notaire chargé de rédiger l’acte de vente. Selon l’article l’article L271-1 du code de la construction et de l’habitation, se rétracter par e-mail est tout à fait possible, à condition que la demande soit reçue dans des conditions qui permettent d’affirmer sa date de réception sans aucune contestation possible.