de superimmo.com

Votre magazine en ligne d’information sur l’immobilier

Mag

Revue de l'immo #168 du 4 février 2023

Publiée le 04 février 2023

Cette semaine dans la Revue de l'immo, les femmes plus touchées que les hommes par le mal logement, après la température ressentie, les m² !, l'achat en viager à un vendeur malade possible sous conditions, le taux d'usure augmenté depuis le 1er février.

Les femmes plus touchées que les hommes par le mal logement

Dans son rapport annuel publié cette semaine, la Fondation Abbé Pierre revient en détail sur le genre du mal logement. Les femmes sont plus touchées que les hommes, parce que leurs ressources sont moins grandes, qu'elles vivent plus souvent seules, notamment quand elles sont âgées ou famille monoparentale. Ainsi quand 20 % de la population subit le mal logement, ce sont 40 % des femmes célibataires avec un enfant, et 59 % de celles avec 3 enfants ou plus qui sont touchées. Il semblerait qu'elles soient discriminées pour accéder à la location dans le parc privé, et légèrement surreprésentées dans le parc social par rapport à leurs demandes. Les séparations sont aussi un risque de précarisation pour les femmes, qui ne sont que 54 % à être propriétaire de leur logement à parts égales avec leur mari. L'obtention d'un logement social à ce moment est un parcours du combattant. D'autres moments clés sont aggravés dans la vie des femmes, comme le départ du foyer parental ou le veuvage. Des inégalités, conclut le rapport, qui pourraient être améliorées en construisant plus de logements sociaux et très sociaux, et en allant plus loin dans l'encadrement des loyers.

MaPrimeRénov' : ce qui change au 1er février

Pour maximiser les effets d'une rénovation, les pouvoirs publics ont décidé en 2023 de mettre le paquet sur les rénovations globales, qui comprennent un ensemble de travaux (à l'opposé d'un acte isolé type remplacement de chaudière). Les aides "rénovation globale" sont donc renforcées. Elles passent à 10 000 € por les ménages intermédiaires, et à 5 000 € pour les ménages aisés. Pour les ménages les plus modestes, le plafond de travaux MaPrimeRénov' sérénité passe de 30 000 à 35 000 €. La prime pour les mono-gestes type installation de poêle à granulés ou VMC baisse, elle, de 500 €. L'aide plafond pour les copropriétés est également relevée de 15 000 à 25 000 €.

Après la température ressentie, les m² !

Les agents immobiliers ne sont jamais en panne d'idées pour décrire les biens à louer. Une agence parisienne a mis en location un studio au 6ème étage composé d'un séjour, d'une kitchenette, d'une douche, de toilettes séparées et d'une chambre en mezzanine sous les combles. L'annonce mentionne alors la surface : "23,55 m² au sol et 11,53 m² loi Carrez - 16 m² ressentis". Le studio fait donc 11,53 m², mais dégage visiblement selon l'agence une impression d'espace puisqu'on s'y sent comme dans un 16 m² ! Cette mention a bien fait rire les utilisateurs de twitter qui s'en sont donnés à coeur joie dans les réponses. L'un d'entre eux a même répondu : "Réponds que tu es prête à payer un loyer de 100 euros - 1000 euros ressentis". Histoire que le propriétaire puisse partager avec son locataire ce fameux effet du ressenti !

L'achat en viager à un vendeur malade possible sous conditions

La vente d'un bien en viager, même si la personne vendeuse est très malade, n'est pas forcément nulle. Même quand l'acquéreur est au courant de la maladie, et que le vendeur décède quelques semaines plus tard. C'est ce qu'a jugée la Cour de cassation, saisie par les héritiers d'une dame âgée malade, qui était décédée 3 mois après avoir vendu sa maison en viager à un proche. Les héritiers estimaient que l'acquéreur (qui avait versé un bouquet d'1/5ème de la valeur du bien) connaissait les soins médicaux quotidiens dont devait bénéficier la vieille dame, et que par conséquent, il avait conscience qu'il ne paierait pas la maison à sa juste valeur. Or la dame n'est pas décédée de sa maladie mais d'une chute. Et l'acheteur n'étant pas médecin, il ne peut pas être conclu que la vente serait nulle par défaut d'aléa, selon les juges.

Le taux d'usure augmenté depuis le 1er février

Pour tenter de coller au mieux à la hausse des taux d'intérêt, la Banque de France a décidé de réévaluer le taux d'usure tous les mois (au lieu de tous les 3 mois), et ce pendant 6 mois. Le taux d'usure est donc passé le 1er février de 3,57 % sur 20 ans et plus, à 3,79 %. Ce relèvement mensuel devrait permettre aux banques d'être moins en décalage entre les taux prêtés et leurs propres frais qui augmentent chaque mois, et ainsi les rendre plus souples dans la délivrance des crédits. Ceci, couplé à la baisse des prix dans la plupart des villes, devrait permettre à certains nombre d'emprunteurs trop justes jusqu'ici pour emprunter, d'accéder à un financement.

À lire également

Et si le viager devenait à la mode ?
Publié le 08 février 2023 • Mémo

D’un côté, des actifs qui ne parviennent plus à obtenir un crédit immobilier ; de l’autre, des retraités propriétaires confrontés à l’augmentation du coût de la vie. Et si le viager, souvent qualifié de « pari sur la mort », séduisait enfin les acquéreurs ?

Lire l'article