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Revue de l'immo #188 du 14 juillet 2023

Publiée le 14 juillet 2023

Cette semaine dans la Revue de l’immo, faut‑il acheter ou louer un logement étudiant, le coup de pouce de la Banque postale pour acquérir un logement performant, Paris mise sur la surélévation de ses bâtiments, les promoteurs tentent d’écouler leurs stocks de biens à coup de promos, rencontre avec la boîte aux lettres du futur, zoom sur le bail mobilité, et un budget sans précédent pour MaPrimeRénov’ 2024.

Est-ce le moment d'investir pour loger son enfant étudiant

Le marché de la location est très tendu. Dans certaines villes, trouver un logement étudiant à louer s’apparente à rechercher une aiguille dans une botte de foin. Dans ce contexte, vous songez peut-être à acheter un studio pour loger votre enfant. Une opération gagnante ? Pour votre portefeuille, pas forcément. Votre enfant aura un toit, mais le remboursement du crédit risque de vous coûter plus cher que le paiement d’un loyer. Ces données sont issues d’une étude menée par la Fédération nationale de l’immobilier (Fnaim) comparant les prix des loyers pour un studio de 25 m2 aux mensualités nécessaires pour acquérir le même type de bien. Les simulations ont été réalisées sans apport, en se basant sur un taux moyen de 3,15 %. Avec ce scénario, seules trois villes font exception. À Saint-Étienne, Valenciennes et Limoges, acheter est plus avantageux que louer. À noter que depuis, les taux ont encore progressé. Fin juin, ils atteignaient les 3,8 %. De quoi faire pencher un peu plus la balance du côté de la location. 

Un crédit avantageux pour acheter un logement vert

Vous avez l’intention d’acquérir un logement performant sur le plan énergétique ou d’acheter une passoire thermique et de la rénover ? Pour obtenir un crédit immobilier à un taux très intéressant, allez voir du côté de la Banque postale. À travers ses taux bonifiés, l’organisme bancaire souhaite donner un coup de pouce à ceux qui optent pour un logement plus respectueux de l’environnement. Primo-accédant, secundo-accédant, investisseur, tout le monde y a droit. À combien s’élève ce taux préférentiel ? Tout dépend de votre projet immobilier. Les futurs acquéreurs d’un logement neuf, récent ou rénové se verront accorder une réduction de 0,20 point. Ceux qui achètent un logement énergivore, c’est-à-dire classé D à G au DPE, profiteront d’un taux bonifié de 0,30 point, à condition de payer les travaux de rénovation grâce au crédit. Si leur financement n’est pas prévu dans le crédit, la réduction s’élève à 0,10 point. Une bonne nouvelle, à l’heure où les taux s’envolent. Ce crédit est attribué automatiquement. Inutile de sortir le grand jeu. De quoi ravir ceux qui ne maîtrisent pas l’art de la négociation.

Paris prend de la hauteur

Comment créer de nouveaux logements, sans densifier la ville et en préservant les espaces verts ? L’une des solutions consiste à prendre de la hauteur, ou plus concrètement à surélever un bâtiment existant. C’est le projet mené rue Petit-Musc au numéro 18, dans le quartier parisien du Marais. Doté de sept étages, cet immeuble de 1930 en comptera bientôt 10. Estimé à 2,6 millions d’euros, le coût de l’opération est jugé raisonnable. Ces trois étages supplémentaires vont donc permettre de créer huit logements sociaux. Surélever, c’est rajouter du poids. N’y a-t-il pas un risque que toute la bâtisse s’écroule comme un château de cartes ? Surtout que le bâtiment existant est loin d’être neuf. L’immeuble n’a en effet pas été conçu pour supporter plusieurs étages supplémentaires. Pas de quoi freiner les ardeurs des entrepreneurs ! Pour offrir une base solide aux nouveaux étages, ils ont construit une structure indépendante, bien ancrée dans le sol. Les pieux en béton sont enfoncés 25 mètres sous terre et traversent les deux niveaux existants. Mais ce n’est pas tout ! Pour alléger le poids à supporter, les derniers niveaux créés sont en bois. Un matériau plus léger, mais aussi biosourcé et renouvelable. Ce chantier est emblématique de l’esprit du Plan local d’urbanisme bioclimatique que la Ville Lumière adopté le 6 juin 2023.

Grosses ristournes dans le neuf

Que diriez-vous de bénéficier d’une remise de 54 000 € pour acheter un bien immobilier à Aubervilliers, en Seine–Saint-Denis ou de 80 000 € pour un appartement de standing à Boulogne-Billancourt, dans les Hauts-de-Seine ? Et si l’on prenait en charge 600 € des mensualités de votre crédit immobilier pendant 4 ans ? Ce n’est pas une fiction. Les promoteurs multiplient les ristournes et promos choc pour écouler leurs stocks d’invendus. Et on peut dire qu’ils ne font pas les choses à moitié ! Leurs offres s’affichent en grand format au cœur des villes pour attirer l’œil des potentiels acquéreurs, faute de clients dans les bulles de vente. Vous avez d’ailleurs peut-être remarqué ces panneaux publicitaires XXL en prenant le métro. Ces promos canon ont-elles eu l’effet escompté ? Eh bien pas vraiment. Les clients se sont bien rués sur ces rabais, mais les désistements se sont ensuite multipliés, faute d’obtenir un crédit. En Île-de-France, 60 % des réservations ont ainsi été annulées. Un scénario qui ne fait pas l’affaire des promoteurs. Après avoir engagé des sommes importantes en campagne marketing, certains doivent se résoudre à abandonner leur programme de construction, faute d’avoir atteint les 50 % de réservations. Depuis avril 2022, un peu plus de 800 professionnels du secteur ont déjà mis la clé sous le paillasson ou sont en redressement judiciaire. 

La boîte aux lettres 2.0

Fini les boîtes aux lettres qui débordent de courrier ! Les factures électroniques, dépliants publicitaires en ligne, mails et sms ont contribué à diminuer drastiquement la quantité de lettres distribuées chaque jour. En parallèle, la livraison de colis a explosé. Pour s’adapter à ces nouveaux usages, une start-up a décidé de créer BoksOne. Facile à installer, cette boîte est dotée d’une fente pour le courrier, mais aussi – et surtout – d'une carte électronique alimentée par pile et permettant d’obtenir un code à usage unique. Grâce à celui-ci, le livreur peut ouvrir la boîte pour y déposer le colis en toute sécurité. Cette boîte aux lettres innovante se démarque également par son format de 98 litres, adapté pour la réception de colis volumineux. Voilà qui devrait séduire les adeptes du e-commerce qui doivent parcourir de nombreux kilomètres jusqu’au point relais le plus proche. Comptez environ 329 € pour un exemplaire. Vous vivez dans un appartement ? Cette boîte connectée est aussi disponible en format de 300 litres pour les copropriétés.

Le bail mobilité : un flop auprès des étudiants

Saviez-vous qu’il était possible de louer un logement pendant une durée allant de 1 à 10 mois ? Mis en place par la loi Élan en 2018, le bail mobilité ne peut pas dépasser 10 mois et ne peut être inférieur à un mois. L’idéal pour les cadres qui cherchent à se loger pendant quelques mois, le temps d’une mission, mais aussi pour les étudiants en stage ou n’ayant pas envie de rester sur leur lieu d’études durant les deux mois de vacances. Cerise sur le gâteau : aucun dépôt de garantie ne doit être versé. Autre particularité du bail mobilité ? Il n’est ni reconductible, ni renouvelable, sauf en signant un avenant unique au contrat. Ce type de bail séduit les bailleurs frileux à l’idée de s’engager sur le long terme avec un locataire. Il est également apprécié par ceux qui souhaitent pouvoir récupérer facilement leur bien pour leur usage personnel. Malgré ses avantages, cette alternative au bail meublé traditionnel n’a pas rencontré le succès escompté. Cible principale, les étudiants ne représentent que 30 % des locataires ayant souscrit ce type de contrat. Comment expliquer ce faible engouement ? La perspective de devoir trouver un nouveau logement pour l’année suivante, dans un marché extrêmement tendu, n’y est certainement pas étrangère. Beaucoup d’étudiants préfèrent louer à l’année, quitte à laisser le logement vide pendant deux mois. Ceux qui entrent dans les critères du logement social vont quant à eux se tourner vers un dispositif proche et avantageux de la loi Élan : le bail social d’un an renouvelable jusqu’à l’âge de 30 ans.

1,6 milliard d’euros de plus pour rénover

Vous souhaitez rénover votre logement pour améliorer son confort, diminuer vos factures énergétiques ou pouvoir continuer à le louer ? Pour alléger le coût des travaux de rénovation, vous pouvez toujours bénéficier d’un coup de pouce de MaPrimeRénov'. En 2024, le budget alloué à cette aide à la rénovation augmente de 1,6 milliard d’euros, passant de 2,4 milliards à 4 milliards d’euros. C’est bien plus qu’en 2023, où la rallonge accordée était de 100 millions d’euros. La France met les bouchées doubles ! Ces crédits supplémentaires font partie des mesures du Gouvernement pour atteindre l’objectif de réduction des émissions des gaz à effet de serre fixé par l’Union européenne en 2030.

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