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Revue de l'immo #236 du 11 octobre 2024

Publiée le 11 octobre 2024

Cette semaine dans la Revue de l’immo, les banques à la conquête des primo‑accédants, ces maires qui freinent les chantiers à l’approche des municipales, cette exigence abusive des bailleurs, les promoteurs cassent les prix, indiquer un DPE erroné peut coûter très cher, et zoom sur l’évolution de votre capacité d’emprunt.

Les offres des banques pour attirer les primo-accédants

De plus en plus d’établissements de crédit immobilier proposent des offres spécifiques réservées aux primo-accédants : prêts à taux bonifiés autour de 2 %, montant du prêt à taux zéro (PTZ) doublé… Pour convaincre les primo-accédants dont la carrière pourrait évoluer, certaines banques ont relancé les crédits immobiliers sur 30 ans. D’autres proposent un prêt immobilier à amortissement différé afin de redonner du pouvoir d’achat aux acquéreurs en allégeant leurs mensualités. Pour y prétendre, il faut avoir moins de 36 ans et être en CDI. Les primo-accédants ne disposant pas du sacro-saint CDI trouveront également chaussure à leurs pieds auprès d’organismes qui permettent à leurs clients d’ajuster leurs remboursements à la hausse ou à la baisse selon leurs revenus.

Les maires frileux à l’approche des municipales

Dans certaines communes, la construction de nouveaux logements est un sujet sensible, tellement sensible qu’il peut coûter sa réélection au maire. Pour engranger des voix – et ne pas en perdre – lors des prochaines élections municipales de 2026, certains maires tentent de limiter le nombre de constructions. Ils évitent de bâtir trop haut, même si le Plan local d’urbanisme (PLU) les y autorise, afin de ne pas s’attirer les foudres des habitants. Certains ne veulent ni grues ni camions pendant la période électorale. Construire est de plus en plus complexe, alors que les Français ont toujours plus de mal à se loger.

DPE erroné : de lourdes sanctions à la clé

Indiquer un DPE erroné sur une annonce peut coûter cher. Des vendeurs, ainsi que l’agence immobilière et le diagnostiqueur par lequel ils étaient passés l’ont appris à leur dépens. Les vendeurs ont écarté un premier diagnostic classant leur bien en G pour lui préférer un deuxième lui attribuant la note D. Doutant de l’étiquette, les acheteurs ont sollicité une expertise qui a classé le bien parmi les logements énergivores (entre F et G). Les fautifs ont été condamnés à verser des dommages et intérêts aux acheteurs afin de leur permettre de réaliser les travaux pour atteindre cette fameuse lettre D.

Les super promos des promoteurs

Touchés de plein fouet par la crise, les promoteurs multiplient les offres alléchantes pour écouler leurs stocks. Afin de séduire les jeunes acheteurs, ils cassent les prix : remises par pièce, frais de notaire et parking offerts, bons d’achat pour la cuisine… Pour permettre aux acheteurs d’acheter avec un apport limité, voire sans apport, certains prennent en charge le paiement des intérêts intercalaires jusqu’à la fin du chantier. Ainsi, l’acquéreur ne commence à rembourser le crédit que lors de son emménagement. D’autres proposent des prêts aux conditions avantageuses pour l’achat de logements au sein de leurs programmes, en partenariat avec des banques

La lettre de motivation, une pratique illégale

À Paris, de nombreux propriétaires et agences immobilières exigent des candidats à la location qu’ils leur fournissent une lettre de motivation. Apparue il y a deux à trois ans, cette pratique s’est répandue à grande vitesse dans la capitale. À tel point qu’elle est devenue la norme pour certains jeunes, qui insèrent systématiquement ce document dans leur dossier de candidature. Cette façon de sélectionner les locataires est pourtant illégale. Pour l’instant cantonnée à Paris, cette tendance pourrait se répandre d’autres grandes villes touchées par la pénurie de biens à louer. Les locataires concernés peuvent signaler les propriétaires hors-la-loi aux associations telles que la CLCV ou contacter directement la DGCCF.

Le pouvoir d’achat des emprunteurs s’améliore

Un ménage disposant de 4000 euros de revenus par mois et optant pour un crédit immobilier sur 20 ans peut emprunter environ 7000 euros de plus en octobre 2024 par rapport à novembre 2023. Durant cette période, les taux sont passés de 4,45 % à 3,50 %. Pour un ménage gagnant 7000 euros par mois, cette baisse des taux représente un gain d’environ 30 000 euros. Les ménages retrouvent du pouvoir d’achat immobilier, et la situation devrait encore s’améliorer durant les prochains mois.

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