Revue de l'immo #97 du 8 mai 2021

Prix immobiliers : vers la fin d’un cycle baissier ?

C’est le printemps aussi du côté des prix immobiliers ! Les indices repartent à la hausse, même dans la capitale ! Dans les grandes métropoles, les indices de tension immobilière sont supérieurs à 5 %, témoignant du dynamisme du marché. Le retour des acheteurs se marque par des délais de vente raccourcis par rapport au mois de janvier : -12 jours pour Marseille, -11 jours pour Nice, Nantes et Lille. Ce regain d’intérêt n’est pas sans conséquence sur les prix : +0,2 % au niveau national. Sur un mois, Marseille et Nantes enregistrent une hausse des prix de +0,6 %. À Lyon, ils sont 0,5 % supérieurs par rapport au mois précédent. La hausse est de 0,3 % dans des métropoles comme Lille, Strasbourg… et même Paris. Après 8 mois morose, la capitale reprend des couleurs avec un léger rebond en avril. Est-ce la fin du cycle baissier pour la Ville Lumière ? À l’heure actuelle, il est encore trop tôt pour le dire.

Tictac : la déclaration de l'impôt sur la fortune, c'est maintenant !

Votre patrimoine immobilier a franchi le cap des 1,3 million d’euros ? Vous voilà désormais concerné par l’impôt sur la fortune immobilière (IFI). N’oubliez pas de déclarer votre petite fortune à temps. La deadline est fixée au 20 mai pour la déclaration papier. Évaluer ses biens immobiliers n’est pas l’exercice le plus facile qui soit. Il faut tenir compte de leur valeur vénale, c’est-à-dire le prix auquel ils auraient pu se vendre au 1^er janvier 2021. Pour ce faire, vous devrez procéder par comparaison, en recherchant des biens similaires. Le service Patrim, accessible sur votre espace personnel impôts. gouv.fr. vous sera d’une aide précieuse. Vous souhaitez grappiller quelques jours pour effectuer vos calculs ? Remplissez votre déclaration en ligne. La date limite de dépôt est le 26 mai, le 1^er juin ou le 8 juin selon les départements.

Crédit immobilier : le chantage à la garantie perte d’emploi

Plusieurs banques tentent d’inciter les emprunteurs à souscrire une assurance perte d’emploi. Certaines vont même jusqu’à l’imposer comme une condition pour obtenir un crédit immobilier. Démarche philanthropique ? Pas vraiment ! Chère, la garantie perte d’emploi vient alourdir le niveau d’endettement des emprunteurs… tout en se révélant peu utile. En effet, elle couvre seulement l’acquéreur en CDI en cas de chômage lié à un licenciement économique. Sans compter que ses conditions d’application sont très strictes. Sachez que contrairement à l’assurance emprunteur, cette assurance complémentaire n’est absolument pas obligatoire lors de la souscription d’un crédit immobilier. Tarifs, délais de carence, montants de l’indemnisation, prenez le temps de vous renseigner avant de signer des deux mains.

Achat de maison : faire de bonnes affaires autour des grandes métropoles

Vous recherchez une maison pas trop chère, située à maximum 60 minutes de route de Paris, Marseille, Lyon ou Bordeaux en heures de pointe ? Avec un budget de 348 000 €, vous pourrez acquérir une belle demeure aux environs de la capitale : 140 m² à Villeneuve-Saint-Georges, 115 m² au Blanc-Mesnil ou 95 m² à Champigny-sur-Marne. Vous préférez le Sud ? Direction Marignane, au nord de Marseille, où il est possible d’acheter une maison avec 248 000 €. Pour le même budget, vous pouvez espérer habiter dans 79 m² à Martigues ou 77 m² à Gardanne. Quittons la cité phocéenne pour Bordeaux et ses environs où les communes de Libourne (2568 €/m²), Cenon (3704 €/m²) et Lormont (3360 €/m2) proposent des biens à des prix très abordables. Pour réaliser de bonnes affaires à proximité de Lyon, rendez-vous à Bourgoin-Jallieu où une maison de 127 m² s’achète à 262 000 € environ. Les prix sont également très attractifs à Vienne (2569 €/m²) et Vaulx-en-Velin (3297 €/m²).

Mi-bureau, mi-maison : zoom sur le Soho

Imaginez passer de votre bureau à votre logement en quelques minutes. Pas seulement pendant la crise sanitaire, mais tous les jours ! C’est l’idée de cet habitat hybride dans le nouveau quartier parisien de Chapelle International, dans le 18^e arrondissement parisien. Le socle du bâtiment se compose de plusieurs Soho (Small office home office) et commerces. De part et d’autre, on retrouve deux grandes tours d’habitation. Fruit de la collaboration entre deux bureaux d’architecture, ce projet est réalisé à partir de trois matériaux : le bois, l’aluminium et le béton. Les espaces de travail sont reliés aux habitations par des escaliers intérieurs. Une idée nouvelle ? Pas tant que ça puisque par le passé, commerçants et artisans vivaient et travaillaient déjà dans le même bâtiment.

Investir dans la Ville Lumière : un bon plan ?

Cibles favorites des bailleurs, les studios et T2 parisiens peinent à trouver locataires. La demande, qui émanait principalement des étudiants, des cadres en mission et des jeunes travailleurs, est en baisse. Ces biens se retrouvent en concurrence avec des logements Airbnb, remis sur le marché de la location classique de longue durée. Une aubaine pour les locataires qui y voient une opportunité de négocier le loyer à la baisse. À ces écueils s’ajoutent les prochaines exigences du projet de loi Climat qui obligera les bailleurs à rénover leur logement étiqueté F ou G sous peine de ne plus pouvoir le louer en 2028. Faut-il pour autant jeter l’éponge ? La tendance va-t-elle se poursuivre ou, au contraire, s’inverser avec la vaccination, la reprise des stages et du travail en entreprise ? Les mois prochains nous le diront. Une chose est sûre : toutes les petites surfaces ne sont pas logées à la même enseigne. Les biens de qualité idéalement situés partent rapidement et à des prix élevés.

Ruée vers la pierre en bord de mer

Le grand bleu fait rêver ! Depuis la crise sanitaire, les maisons du bord de mer s’arrachent comme des petits pains. Un engouement qui se marque par une forte hausse des prix. À Deauville, ils ont carrément triplé. Ce vent de folie touche la Normandie, la Bretagne, mais aussi le bassin d’Arcachon. Les acheteurs parisiens font grimper les prix. Grâce aux nouvelles lignes TGV, cette résidence secondaire avec vue sur mer est facilement accessible. Ce phénomène déplait aux locaux, qui peinent à acquérir une résidence principale dans la commune où ils sont nés. En Bretagne, l’idée d’interdire les achats immobiliers aux non-résidents fait son chemin.

Traque aux logements vacants : un outil test qui mise sur la psychologie

En France, le nombre de logements vacants est estimé à 1,1 million. Un comble, alors que le pays manque cruellement de toits ! Pour lutter contre la vacance de logements, un nouvel outil numérique baptisé « zéro logement vacant » a été développé. Parmi les 68 collectivités locales retenues suite à un appel à candidatures, 17 le testeront pour débusquer les propriétaires d’un bien inoccupé et les inciter à le remettre sur le marché immobilier. Mais pas n’importe comment ! Exit les menaces et sanctions ! L’objectif est de convaincre ces propriétaires en identifiant leurs craintes et leurs réticences. L’outil a d’ailleurs été réalisé en collaboration avec des experts en sciences comportementales. Le message passe mieux lorsque l’on sait trouver les bons mots !