Le Mans figure dans le top 5 des villes où il fait bon vivre. Cette attractivité rayonne sur les villages alentour. Babette Mercent, mandataire immobilier dans la Sarthe, nous présente ce marché dynamique.
Pourriez-vous vous présenter ?
Après 17 ans passés comme commerciale dans un grand groupe spécialisé dans la commercialisation d’espaces publicitaires, j’ai fait un bilan de compétences puis une reconversion professionnelle.
Cela fait maintenant 3 ans et demi que je travaille dans l’immobilier. Dès le début de mon activité, en mars 2018, j’ai choisi d’intégrer le réseau Noovimo. C’est un réseau nantais de 100 mandataires, un réseau à taille humaine qui m’accompagne au moindre besoin.
Actuellement, j’ai une douzaine de biens en vente : des pavillons récents ou anciens, des fermettes et quelques terrains à bâtir. Au cours des 12 derniers mois, j’ai réalisé 33 transactions.
Sur quel secteur géographique intervenez-vous ?
J’interviens à l’est du Mans, entre Le Mans et la Ferté-Bernard. Mon point d’attache, c’est Montfort-le-Gesnois, j’y vis depuis 20 ans. À partir de là, mon secteur s’étend sur les communes voisines.
C’est une zone de campagne, mais elle est sur l'axe de Paris et elle profite du développement du réseau autoroutier. Nous sommes à moins de 10 minutes de deux sorties d'autoroute, l’une qui va vers la Bretagne, l’autre qui s'envole vers Paris. Et il y a aussi la gare du Mans et sa ligne à grande vitesse (LGV). En train, Paris est à 55 minutes. Une grande partie des villages sur lesquels je travaille sont traversés par le TER. En moins d’un quart d’heure, les gens vont sur La Ferté-Bernard, Le Mans puis Paris.
Tout ça fait que l'on n'est pas sur des secteurs qui s'endorment. Ce ne sont vraiment pas des villages dortoirs. Ce sont des villages dynamiques, avec des maires de plus en plus jeunes qui font aussi bouger les choses. Il y a également des bassins d’emplois, notamment grâce aux pôles agro-alimentaires.
Aujourd’hui, les villages avec une gare et des commerces comme Montfort-le-Gesnois, Connerré, Champagné sont les plus demandés.
Comment se porte le marché local ces derniers mois ?
L’immobilier se porte bien. Même si les biens en vente sont moins nombreux qu’il y a deux ou trois ans, il y a un renouvellement permanent des biens. Et les transactions vont très vite. En ce moment, en règle générale, la transaction est réglée dans le mois, voire en quelques jours. Sinon, c’est qu’il y a un problème sur l’annonce, et dans ce cas il faut réagir rapidement.
Comme il y a plus de demandes que d’offres, cela a une incidence sur les prix. Les vendeurs l'ont bien compris, et il y revoient souvent notre estimation à la hausse. Ç’est généralement de l’ordre de plus ou moins 5 %.
Quels conseils pourriez- vous donner aux futurs acheteurs et aux futurs vendeurs sur le secteur ?
Pour les futurs acheteurs, je leur conseille de prioriser leurs critères pour faire la bonne recherche. Quand on achète à deux, il est important que chacun établisse la liste de ses 10 critères prioritaires et d’ensuite les mettre en commun pour faire ressortir les plus essentiels et orienter la recherche. Mon travail de mandataire est de canaliser les futurs propriétaires et de leur permettre de visiter des biens qui leur correspondent. La surface et le nombre de chambres ne suffisent pas.
Pour les vendeurs, la période est favorable. Leur difficulté en ce moment, c'est de retrouver un bien et de jongler avec les délais et les financements. Mais pour ceux qui ont envie de vendre, il est évident que leur bien se vendra plus cher aujourd’hui. À mon sens, ce rythme ne va pas durer. Les banques notamment, vont jouer un rôle de régulation.
Souhaitez-vous ajouter quelque chose ?
Le métier d’agent immobilier n’est pas qu’un métier commercial. C’est aussi un métier social. L’association des deux en fait une profession formidable. Il faut vraiment être réactif, être à l'écoute et montrer aux vendeurs et aux acquéreurs que l’on est là pour eux. La vente d’un bien est toujours synonyme de changement, il faut donc se faire CONFIANCE.