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Frédéric Dupont, Mon Aide Immo : "L'activité est très dynamique, nous avons beaucoup plus d’acheteurs que de vendeurs"

Publié le 22 juillet 2021

Réseau immobilier atypique, Mon Aide Immo propose une solution clé en main et un service d’aide à la vente entre particuliers. Son cofondateur, Frédéric Dupont, analyse pour nous le marché en Gironde et délivre ses conseils aux propriétaires.

Pourriez-vous nous présenter Mon Aide Immo et votre rôle au sein de l’entreprise ? 

J’ai créé Mon Aide Immo avec Sylvain Gardelle en 2013. C’est une agence immobilière hybride qui propose un fonctionnement à la carte. Nous nous sommes aperçus que de plus en plus de gens essayaient de vendre leur bien entre particuliers, sans forcément avoir les connaissances nécessaires mais avec une vraie volonté d’éviter les frais d’agence. 

Nous avons donc développé une offre spécifique d'accompagnement pour les propriétaires qui sont capables de faire les visites eux-mêmes et de négocier un prix. L’objectif de cette proposition est de sécuriser et d’optimiser la vente entre particuliers. Cette offre nous permet de proposer une tarification agressive. Nous ne facturons qu’au forfait et au résultat au tarif de 2 990 euros

Tous ces aspects sont proposés, que la vente soit entre particuliers ou clé en main : l’estimation, la rédaction d’annonces performantes et leur multidiffusion sur Internet, les plans, les outils numériques tels que les visites virtuelles ou le home staging virtuel.

La différence entre les deux offres se situe au niveau des visites et de la négociation, ainsi que l’accompagnement chez le notaire. 

Nous avons commencé avec l’offre concernant la vente entre particuliers. Elle représente aujourd’hui un peu plus de la moitié de notre activité. Mais avec le temps, on s’aperçoit que les gens reviennent à la formule classique, qui les décharge complètement et les sécurise. 

Nous sommes un réseau à taille humaine d’une trentaine de collaborateurs. En Gironde, nous avons réalisé 212 transactions en 2020 et l’année 2021 s’annonce déjà comme beaucoup plus importante. 

Sur quels secteurs géographiques intervenez-vous ? 

Notre siège est à Latresne, en Gironde, à quelques kilomètres de Bordeaux mais nos agents sont répartis principalement sur l’ouest et le sud-ouest de la France, de la Normandie jusqu’à la Drôme. 

Nous travaillons plutôt en secteur rural. Nous proposons principalement à la vente des maisons avec jardin mais nous opérons aussi en ville, essentiellement pour des appartements. 

Nous avons également une clientèle d’investisseurs qui recherche de l’immeuble de rapport. Certains secteurs, en Dordogne notamment et autour de la Gironde, permettent d’atteindre des rentabilités intéressantes.

Comment se porte le marché local ces derniers mois ? 

Nous avons beaucoup plus d’acheteurs que de vendeurs. Beaucoup de personnes qui souhaitaient vendre l’année passée ont changé d’avis. Elles se sont rendues compte qu’elles se sentaient bien chez elles, surtout s’il y avait un espace extérieur. Je pense qu’elles attendent de voir comment la crise va évoluer. 

Tous nos secteurs sont très dynamiques mais la Gironde est très demandée. Cependant, Bordeaux a pris une telle valeur que les gens s’en éloignent. Les communes à 25 ou 30 minutes du centre-ville étaient il y a 5 ou 6 ans qualifiées de campagne. Aujourd’hui, elles sont devenues la troisième couronne bordelaise. Les gens s’éloignent ce qui entraîne une hausse des prix sur tout le secteur. Les biens au prix, s’ils ont un extérieur, se vendent en 3 semaines ou un mois.

Mais il y a quasiment toujours autant d’acheteurs, ce qui fait évoluer les prix. On a tout de même observé, depuis un an et les préconisations drastiques de la banque de France, que beaucoup de personnes qui avaient la possibilité d’emprunter et d’acheter ne le peuvent plus. C’est le cas en particulier pour les primo-accédants qui ne disposent pas d’un apport. Il est maintenant nécessaire de pouvoir payer au moins les frais de notaire. Il n’est plus possible aujourd’hui de faire un financement à 110 % de la valeur du bien. C’est une barrière pour certains profils d'acquéreurs. 

Quel conseil aimeriez-vous donner aux acheteurs et aux vendeurs ? 

Le conseil principal à donner aux vendeurs, c’est de mettre leur bien au prix et d’éviter de commencer trop cher. Il faut se cadrer sur la valeur vénale du bien et ne pas être trop gourmand, même si l’on se réserve une marge de négociation. En Gironde, on rencontre encore beaucoup de propriétaires qui mettent leur bien trop haut en se disant que, avec l’arrivée de la ligne à grande vitesse et des Parisiens, ils pourront vendre au-dessus du prix du marché. Mais c’est une légende urbaine ! Les Parisiens n’achètent pas plus cher que les autres ! 

Je conseillerais aux acheteurs de faire les choses dans l’ordre. D'abord, bien définir ses besoins, ses attentes, mais aussi le secteur que l'on veut, etc. Et surtout bien déterminer son budget. Trop de personnes se lancent encore dans les visites avant d’avoir leur plan de financement. Aujourd’hui, il faut être réactif. Il y a du monde sur le marché, y compris sur les départements ruraux. 

Et pour les investisseurs, je leur dirais de continuer à acheter ! L’immobilier est une valeur sûre. Mais pour les personnes qui ne sont pas aguerries, je leur recommanderais d’être conseillées et accompagnées. Il faut se poser les bonnes questions et rechercher une rentabilité plutôt qu’une localisation. 

Souhaitez-vous ajouter quelque chose ? 

Nous sommes actuellement en recherche active de nouveaux collaborateurs, principalement sur la Nouvelle-Aquitaine. Ces 3 derniers mois, nous avons embauché 7 personnes. À terme, nous aimerions compter 50 à 60 personnes. 

Nous accueillons tous nos agents au moins une fois par mois pour des sessions de formation. C’est convivial et ça nous permet de nous voir, d'échanger et de se sentir vraiment dans un groupe et pas seul.

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