Prêt avance rénovation : une aide aux propriétaires les plus modestes

Le prêt avance rénovation, qu’est-ce que c’est ?

Le prêt avance rénovation (PAR) est un prêt hypothécaire destiné aux propriétaires occupants qui souhaitent entreprendre des travaux de rénovation énergétique. Lancé par la Banque postale en février 2022, il sera bientôt proposé par le Crédit mutuel (à partir de mars 2022), et pourrait par la suite s’étendre à d’autres établissements bancaires.

Parce qu’il se destine aux propriétaires les plus modestes, le PAR s’accompagne de conditions avantageuses.

• Le remboursement du capital s’opère in fine, lorsque le bien change de mains (lors d’une vente ou d’une succession).
• Le PAR bénéficie d’un taux fixe de 2 %, et ne s’accompagne d’aucun frais de dossier ni d’ aucune assurance emprunteur.

Le prêt avance rénovation vient s’ajouter aux autres aides déjà disponibles pour les travaux de rénovation, notamment MaPrimeRénov’, lancée le 1er janvier 2020, qui a bénéficié à 650 000 ménages l’année dernière.

Prêt avance rénovation : quelles sont les conditions ?

Si les conditions d’attribution précises pourront varier en fonction des établissements bancaires, voici les grands principes qui encadrent pour l’instant l’octroi du prêt avance rénovation.

Durée, montant et remboursement du prêt

Le prêt avance rénovation est conclu pour une durée de 25 ans prorogeable (c’est-à-dire pouvant être étendue jusqu’au moment de la vente ou de la transmission du bien aux héritiers). 

Le montant minimum pouvant être emprunté est de 3 500 euros. Le montant maximum, lui, dépend de l’âge de l’emprunteur et de la valeur estimée du bien. 

Le capital est remboursé in fine, mais les intérêts, eux, doivent être remboursés au fil de l’eau. Seule exception : si le propriétaire est âgé de plus de 60 ans, il peut bénéficier d’un « différé total d’amortissement », et donc payer les intérêts au terme du prêt. 

Quels sont les travaux éligibles ?

Les travaux éligibles au prêt avance rénovation sont définis à l’article D319-16 du Code de la construction et de l’habitat. Ils doivent concerner un logement situé sur le territoire national et être réalisés par une entreprise RGE. 

Sont concernés :

• Les travaux correspondant à au moins une action efficace d’amélioration de la performance énergétique (isolation thermique des toitures, des murs, installation d’équipements de chauffage utilisant une source d’énergie renouvelable, etc.). 
• Les travaux permettant d’atteindre une performance énergétique globale minimale en limitant la consommation d’énergie du bâtiment pour le chauffage, l’eau chaude sanitaire, le refroidissement, l’éclairage. 
• Les travaux de réhabilitation de systèmes d’assainissement non collectif par des dispositifs ne consommant pas d’énergie. 

Plafonds de ressources

Pour l’heure, la Banque postale a choisi de réserver le PAR aux propriétaires dont les ressources ne dépassent pas les plafonds fixés par l’Agence nationale de l’habitat (Anah).

Source : anah.fr

Un prêt cumulable avec les autres aides qui existent déjà

Le prêt avance rénovation s’attaque au problème du « reste à charge » auquel sont parfois confrontés les propriétaires qui souhaitent rénover leur logement. Il est donc cumulable aux autres aides dédiées à la rénovation énergétique  :

• MaPrimeRénov’
• Aides des fournisseurs d’énergie
• Aides locales
• Éco-prêt à taux zéro