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Revue de l'immo #196 du 27 octobre 2023

Publiée le 27 octobre 2023

Cette semaine dans la Revue de l’immo, la pénurie de biens à louer atteint des records dans les grandes ville, comment adapter les infrastructures de la copro à la mobilité douce, le point sur les prix de l’immobilier à Paris et dans les capitales voisines, des loyers plafonnés au Pays basque, focus sur 4 maisons vertueuses à Montreuil, et un programme de rénovation urbaine d’ampleur.

La tension locative à son paroxysme dans les grandes villes

À Paris, trouver un logement à louer s’apparente de plus en plus à chercher une aiguille dans une botte de foin. Si vous avez l’intention de poser vos valises dans la Ville Lumière ou si le bail de votre appartement parisien arrive à échéance, mieux vaut prendre les devants, surtout si vous êtes à la recherche d’une petite surface. Il faut environ 6 mois pour dénicher un studio. La pénurie de biens à louer atteint des records, dans la capitale, mais aussi dans les grandes villes de France. Double peine pour les locataires : cette tension locative entraîne une hausse des prix : +1,09 % en Île-de-France et +5,23 % en région. À Bordeaux, ils ont augmenté de 10,58 %. À Aix-en-Provence, les prix s’envolent : +14,54 %. À Paris et Bordeaux, l’encadrement des loyers permet de contenir la flambée des prix. Mais c’est une arme à double tranchant. Cette mesure dissuade les investisseurs car elle ne leur permet pas d’obtenir la rentabilité souhaitée. À cette contrainte s’ajoute l’interdiction de louer des passoires thermiques. De nombreux bailleurs préfèrent vendre leur logement plutôt que de s’engager dans des travaux de rénovation. Le stock de biens à louer est au plus bas et se renouvelle peu car les locataires ne quittent plus leur logement, la hausse des taux ne leur permettant pas de devenir propriétaire.

Mobilité douce et immeuble ancien : l’impossible n’existe pas

La mobilité douce gagne du terrain, en ville comme ailleurs, poussée par l’urgence climatique. Malheureusement, dans certaines copropriétés, les infrastructures ne sont pas adaptées à ces nouveaux usages. C’est le cas de la vôtre ? Ce n’est pas une fatalité. Vous pouvez faire bouger les choses lors de l’Assemblée générale. Si l’immeuble possède des emplacements de stationnement d’accès sécurisé à usage privatif, vous pouvez faire voter pour l’installation de bornes de recharge électriques. En cas de refus des autres copropriétaires, vous pouvez faire valoir votre droit à la prise et installer une borne de recharge vous-même, à vos frais, mais uniquement pour vous. Vous êtes plutôt adepte du deux-roues ? Proposez d’inscrire l’aménagement d’un local à vélos sécurisé à l’ordre du jour de l’AG. Pour que ce projet puisse voir le jour, vous devez obtenir l’aval de la majorité des copropriétaires, soit 2/3 d’entre eux. Pour en savoir plus sur l’installation d’une borne de recharge électrique et d’un local à vélos dans un immeuble résidentiel ancien, consultez cet article.

Paris parmi les capitales les plus chères

Parmi les capitales voisines, Paris est celle où les prix ont le plus chuté depuis la remontée des taux, en janvier 2022. La Ville Lumière a perdu 5,7 % en 22 mois. Et pourtant ! Établi à 9 857 € au 1er octobre 2023, le prix au mètre carré reste 3 fois plus cher qu’à Rome. Il faut dire que la Ville Éternelle est relativement « bon marché », avec un prix au mètre carré fixé à 2 998 €. C’est beaucoup moins que le prix d’achat moyen d’un bien immobilier en France (3171 €/m2). Et dans les autres capitales entourant l’Hexagone ? Bruxelles est légèrement plus chère que Rome avec un prix au mètre carré de 3 322 €. Vient ensuite Madrid où le mètre carré se négocie à 4 037 €. Il faut débourser 5 007 € du mètre carré à Berlin et 5 366 € à Lisbonne. Concrètement, avec le même budget, vous pourrez vous offrir 62 m2 à Bruxelles, mais seulement 17 m2 à Paris. Si Paris est chère, la palme revient à Luxembourg avec un prix au mètre carré fixé à 12 062 €.

Encadrement des loyers : le Pays basque s’ajoute à la liste

Feu vert pour le Pays basque ! Bayonne, Biarritz, Urrugne, Saint-Jean-de-Luz et vingt autres communes pourront appliquer le plafonnement des loyers. Un décret a été publié au Journal officiel ce mercredi 25 octobre 2023. L’État a répondu favorablement à la demande des élus locaux qui réclamaient cette mesure de longue date afin de protéger le pouvoir d’achat des locataires. Ceux-ci ont en effet toutes les peines du monde à trouver un bien à louer à un prix abordable. La multiplication des résidences secondaires et des meublés touristiques entraîne une pénurie de logements et entretient la hausse des prix. Le Pays basque rejoint ainsi Paris, Lille, Lyon, Villeurbanne, Montpellier, Bordeaux et les intercommunalités de Seine-Saint-Denis Plaine Commune et Est Ensemble. Quel plafond sera appliqué ? Le montant de référence des loyers sera précisé dans un arrêté. Il faudra attendre 2024 pour le connaître.

Des maisons exemplaires

Les radiateurs vont-ils être bientôt relégués aux oubliettes ? L’absence de radiateurs est probablement l’une des caractéristiques qui marque le plus lorsque l’on franchit le seuil de l’une des 4 maisons passives qui viennent d’être construites à Montreuil, en Seine–Saint-Denis. Dans ces logements, la chaleur est produite par un plafond rayonnant combiné à une VMC double flux. En cours de labellisation Bepos + Effinergie 2017, l’un des labels les plus exigeants en termes d’émissions carbone et de consommation énergétique, ces maisons ont été conçues de manière à produire plus d’électricité qu’elles n’en consomment. Comment ? Grâce aux panneaux photovoltaïques installés sur le toit et les auvents. L’orientation plein sud offre une luminosité optimale et contribue à réchauffer l’intérieur. Lors des canicules, vous pouvez compter sur les brise-soleil orientables et les ombrières solaires pour rester au frais. La structure est en bois, des murs aux fondations. D’une épaisseur de 30 cm, les murs sont remplis de laine de bois pour une parfaite isolation, et les fenêtres en triple vitrage. Ajoutez à ce tableau un ballon thermodynamique qui consomme jusqu’à 3 fois moins d’énergie qu’un ballon classique, et une douche « intelligente » qui récupère l’eau chaude utilisée pour chauffer l’eau froide. Avec toutes ces caractéristiques, ces maisons passives décrochent un A au DPE. Quant aux factures d’électricité et de chauffage aux montants mirobolants, elles ne sont plus qu’un mauvais souvenir. Cette performance a un prix. Prévoyez 1,1 million d’euros pour devenir propriétaire de l’une de ces maisons exemplaires.

Un vaste programme de rénovation urbaine à Sarcelles

C’est un chantier d’envergure qui se tient à Sarcelles, dans le Val d’Oise, au cœur de l’emblématique Grand Ensemble. Il faut dire que la situation devenait critique dans ce quartier prioritaire comptant 12 000 logements confronté à l’insalubrité, aux marchands de sommeil et au surpeuplement. Pour lutter contre ce mal-logement, la ville a décidé de mettre les petits plats dans les grands en consacrant un budget de 360 millions d’euros à ce projet décrit comme « historique et impératif ». Au programme ? Rénover et sécuriser 2000 logements sociaux, solvabiliser les copropriétés pour permettre aux habitants de s’investir à nouveau dans l’entretien et la rénovation de leur immeuble, et multiplier les opérations de contrôle pour traquer les marchands de sommeil. 

Le DPA, un nouvel outil pour adapter le logement au vieillissement

Vieillir à domicile est le souhait d’environ 90 % des Français. C’est également le vôtre ? Pour que votre quotidien ne se transforme pas en un parcours d’obstacles permanent, vous n’aurez d’autre choix que d’aménager votre logement. Quelle est l’ampleur des travaux à réaliser pour le rendre plus sécuritaire et plus confortable ? C’est la question à laquelle a voulu répondre Alogia, une start-up spécialisée dans l’accompagnement des seniors et des aidants vers le maintien à domicile. Elle a élaboré un outil digital fortement inspiré du diagnostic de performance énergétique (DPE) pour faire un état des lieux actuel de votre bien immobilier. Baptisé diagnostic de performance autonomie (DPA), il évalue votre score sur une échelle en tenant compte de différents paramètres parmi lesquels votre profil, le type d’habitat, votre degré d’autonomie actuel, etc. En quelques clics, vous obtenez votre score. Vous recevez également des conseils sur les travaux à réaliser pour faire progresser votre DPA, ainsi que les aides auxquelles vous pouvez prétendre.

La Revue de l'immo part en vacances, on se retrouve le 10 novembre pour une nouvelle Revue de l'immo.

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