Cette semaine dans la Revue de l’immo, la baisse des taux fait gagner des mètres carrés aux Français, l’annonce de la dissolution a jeté un coup de froid sur le marché immobilier, une attribution de logements sociaux qui bénéficie aux locaux et à l’environnement, l’explosion de la demande en panneaux solaires attire les escrocs, une évolution de taille pour le dispositif Denormandie, et les places se font rares dans les résidences étudiantes.
L’augmentation du pouvoir d’achat en mètres carrés
En 6 mois, les Français peuvent acheter 3 mètres carrés de plus en moyenne dans les 20 plus grandes villes du pays. Entre décembre 2023 et juin 2024, le pouvoir d’achat immobilier est reparti à la hausse grâce à la baisse des taux de crédit. Saint-Étienne arrive en tête. Avec une mensualité de 1000 € sur 20 ans, il est possible d’y acquérir 5 m2 de plus. Viennent ensuite Le Havre, Dijon, Reims, Lille, Toulouse et Strasbourg, où les Français gagnent 4 m2. Le gain s’élève à 3 m2 à Nantes, Bordeaux et Le Mans, mais seulement à 1 m2 à Nice, Toulon et Paris. À Nîmes, il est encore trop tôt pour rêver plus grand : le pouvoir d’achat n’a pas augmenté.
L’incertitude politique pèse sur l’immobilier
L’annonce de la dissolution de l’Assemblée nationale a donné un coup de frein à la reprise de l’activité immobilière. Dans près de la moitié (48 %) des agences immobilières, le téléphone sonne beaucoup moins depuis le 9 juin. Les acheteurs sont également plus nombreux à se rétracter ou à mettre leur projet en pause. Ceux qui ont signé un compromis de vente récemment pressent leur banque, de peur que le coût du crédit n’augmente dans les semaines à venir. L’attentisme est aussi de mise côté vendeurs : près d’un agent sur quatre (26 %) constate des changements de comportements (estimation ou projet de vente reportés…).
Priorité aux locaux pour l’attribution d’un logement social
À Gennevilliers, les demandeurs d’un logement social habitant et/ou travaillant dans la commune sont privilégiés : eux seuls ont accès à 80 % des offres d’Action Logement. Grâce à ce partenariat conclu le 17 juin, la ville des Hauts-de-Seine et l’organisme d’aide au logement espèrent rapprocher davantage de Gennevillois de leur lieu de travail… et vice-versa. L’enjeu est social, mais aussi environnemental. En réduisant la distance domicile - lieu de travail, cette préférence municipale contribue à diminuer les émissions polluantes. En phase d’expérimentation, ce dispositif est une grande première en France. Sera-t-il étendu à d’autres communes ?
Panneaux solaires : attention aux pièges
Pour réaliser des économies d’énergie tout en réduisant leur impact environnemental, les Français sont de plus en plus nombreux à installer des panneaux solaires. En un an, la demande a bondi de 619 %. Un engouement dont profitent aussi les escrocs. Plus d’un tiers des Français qui ont décidé d’équiper leur foyer déclare avoir été victimes d’arnaques. Comment ne pas tomber dans le panneau ? Méfiez-vous des promesses de rentabilité irréalistes et des offres – trop – alléchantes comme des panneaux solaires à 1 euro. Ne signez jamais de contrat dans une foire ou un salon, car vous ne pourrez pas vous rétracter, et vérifiez que l’installateur est RGE (reconnu garant de l’environnement), condition sine qua non pour bénéficier des aides publiques.
Le dispositif Denormandie prolongé et étendu
Le dispositif Denormandie permet au particulier qui achète un logement à rénover dans un quartier ancien dégradé pour le mettre en location de bénéficier d’une réduction d’impôts. La condition ? Réaliser des travaux pour un montant correspondant à minimum 25 % du coût total du bien immobilier. Dans le cadre de la loi relative à la rénovation de l’habitat dégradé, ce dispositif a été prolongé jusqu’au 31 décembre 2027. Son champ d’application a également été étendu aux copropriétés en grande difficulté financière. Pour être éligibles, ces dernières doivent faire l’objet d’une procédure judiciaire d’administration provisoire ou être incluses dans le périmètre d’une opération de requalification des copropriétés dégradées.
Résidences étudiantes : c’est maintenant ou jamais
Conviviales et moins chères qu’une location classique, les résidences étudiantes font partie des logements privilégiés par les universitaires. Ceux qui souhaitent y poser leurs valises l’année prochaine ont tout intérêt à ne pas tarder. D’après le réseau Cnous/Crous, le nombre de chambres disponibles se réduit. En Île-de-France, certaines résidences affichent déjà complet. Confrontés à une pénurie de biens à louer, les étudiants se mettent en quête d’un logement de plus en plus tôt. Cette année, les demandes de réservation ont afflué en masse, avant même que les résultats du baccalauréat ne soient publiés. Et les rotations sont faibles : ceux qui ont eu la chance de trouver une chambre ne la quittent plus, même l’été. Pour conserver ce précieux toit, ils sont prêts à payer hors période scolaire.