Cette semaine dans la Revue de l’immo, la BCE abaisse son taux de dépôt à 3 %, les travaux mono gestes maintenus dans MaPrimeRénov’ 2025, les meilleures villes pour acheter un logement et trouver un emploi, un coup de pouce pour attirer les jeunes ménages, la production de crédit à l’habitat en hausse, deux millions de mètres carrés de bureaux à reconvertir, et Paris investit un milliard pour des logements sociaux.
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La BCE réduit une nouvelle fois ses taux
La Banque centrale européenne (BCE) a abaissé son taux de dépôt à 3 %, marquant sa quatrième baisse depuis juin. Ce nouvel assouplissement, visant à soutenir une économie européenne en difficulté, s’inscrit dans un contexte de faible inflation (2,3 %) et de croissance fragile. La BCE adopte une approche progressive, réduisant ses taux directeurs d’un quart de point pour accompagner la reprise tout en surveillant de près les perspectives économiques.
MaPrimeRénov : les monogestes sauvés de justesse
Sans adoption du budget 2025, les règles de MaPrimeRénov’ auraient dû être reconduites telles qu’elles étaient au 1er janvier 2024. Pourtant plébiscités par les Français, les travaux dits « mono-geste » étaient alors exclus, au profit des rénovations globales. Ils l’auraient également été en 2025 si un décret et un arrêté n’avaient pas été publiés en dernière minute au Journal officiel. Au grand soulagement des particuliers et des professionnels de l’immobilier, les travaux mono gestes seront éligibles à MaPrimeRénov’ jusqu’en 2026. Vous pourrez donc bénéficier de l’aide à la rénovation pour le changement de vos fenêtres, de votre chaudière, etc.
Emploi et logement : où s’installer ?
Pour augmenter ses chances de trouver un emploi et se loger à prix abordable, cap sur Mulhouse. La « Manchester française » offre le taux d’emploi en CDI le plus élevé (9 %) et se démarque par ses prix relativement bas (1349 €/m2). Avec un salaire médian, il est possible d’y acheter un logement de 98 m2. Les villes de Metz et Perpignan montent sur le podium, occupant respectivement les deuxième et troisième places du classement. Metz doit ce bond à son taux d’emploi élevé, similaire à celui de Mulhouse, et Perpignan à son salaire médian élevé qui permet à un ménage de s’offrir un logement de 80 m2 en moyenne.
La production de crédit immobilier repasse la barre des 10 milliards
L’année 2025 sera-t-elle celle de la reprise ? Les chiffres d’octobre publiés par la Banque de France permettent de l’espérer. La production de crédit à l’habitat est dans une tendance haussière, après avoir atteint un point bas en mars 2024. En octobre, le montant des prêts immobiliers accordés s’est élevé à 10,4 milliards d’euros (hors renégociations). C’est la deuxième fois cette année que la production franchit la barre des 10 milliards d’euros. En juillet, elle avait atteint 11,3 milliards d’euros. Cette reprise, favorisée par la baisse des taux et le ralentissement de l’inflation, pourrait-elle être menacée par la chute du gouvernement ? Il est trop tôt pour le dire.
Une commune met la main au portefeuille pour attirer les jeunes
Pour redynamiser leur territoire, certaines municipalités n’hésitent pas à mettre en place des mesures incitatives. C’est le cas de Marolles-les-Braults, une petite commune de la Sarthe à la population vieillissante où les classes doivent fermer faute d’effectifs suffisants. La commune comporte également un grand nombre de logements vacants souvent laissés à l’abandon par des propriétaires âgés, incapables d’assurer leur entretien. Afin d’attirer les jeunes ménages, Marolles-les-Braults offre une aide financière de 5 000 euros à tout primo-accédant de moins de 40 ans. À ce coup de pouce s’ajoute une prime de 1000 euros par enfant de moins de 15 ans.
La reconversion des bureaux vides : un enjeu majeur pour le logement
En France, deux millions de mètres carrés de bureaux de plus de 1000 mètres carrés sont entièrement vides depuis plus de deux ans. S’ils étaient transformés en logements, ces bureaux fantômes pourraient répondre - au moins partiellement - à la crise du logement. Mais la conversion n’est pas si simple ! La refonte du parc de bureaux est techniquement complexe et coûteuse. Pour que l’opération soit rentable, il faut que la valeur du bien de départ ait suffisamment baissé. Le blocage est également politique, avec des élus peu enclins à faire le deuil de ces nombreux mètres carrés de bureaux – et du montant des taxes associées.
La stratégie de Paris pour créer du logement social divise
D’ici 2035, La Ville de Paris voudrait créer 40 % de logements publics, dont 30 % de logements locatifs sociaux et 10 % de logements abordables. Pour atteindre cet objectif ambitieux, elle multiplie les acquisitions et les préemptions, faute de pouvoir construire. En deux ans, la Ville et les bailleurs sociaux ont dépensé environ 1 milliard d’euros pour ajouter 84 biens immobiliers à leur liste. Les logements vacants et les passoires thermiques - qui ne pourront plus être louées à partir du 1er janvier 2025 - sont dans leur collimateur. Des voix s’élèvent pour signaler que cette stratégie risque de raréfier l’offre de logements dans le secteur privé, ce qui pourrait avoir des répercussions sur les prix.