Cette semaine dans la Revue de l’immo, les logements anciens ne connaissent pas la crise, les chiffres – rassurants – de l’Observatoire des squats, Paris héberge les touristes au détriment des Parisiens, une tentative d’expulsion locative qui tourne au fiasco, vivre dans un hôtel pour le prix d’un studio, et l’accès au crédit facilité pour les personnes atteintes de VIH.
Prix immobilier : la vieille pierre bat tous les records
1,08 million, c’est le nombre de logements anciens vendus entre mars 2020 et mars 2021 ! Malgré la crise Covid, le volume de ventes dépasse le pic observé en 2019 selon les derniers chiffres publiés par les notaires et par l’Insee. Si la vieille pierre séduit autant, elle coûte aussi plus cher. Sur un an, les prix ont progressé de 5,9 % en moyenne. Très recherchées par les Français en quête d’espace et de verdure, les maisons enregistrent la plus forte augmentation des prix : +6,5 % sur un an. Pour la première fois depuis 2016, la hausse est plus marquée pour les maisons que pour les appartements (+5,1 %).
Affaires de squats : les chiffres officiels enfin révélés
Les médias ont relayé de nombreuses affaires de squats ces derniers mois, des histoires parfois terribles qui suscitent de vives émotions. Mais quelle est exactement l’ampleur du phénomène ? Les premiers chiffres de l’Observatoire des squats, publiés ce mercredi, recensent 124 demandes de procédures depuis le 1er janvier 2021. Même si « chaque cas est un cas de trop » comme le souligne la ministre du Logement, le squat n’est donc pas un phénomène massif en France. Certaines régions semblent plus touchées que d’autres, notamment l’Île-de-France, qui caracole en tête avec 52 cas. Les Hauts-de-France, la région Provence-Alpes-Côte d’Azur et l’Occitanie enregistrent respectivement 17, 16 et 13 cas. Ces 4 régions regroupent donc à elles seules 80 % des affaires. Parmi ces 124 cas, 95 ont déjà trouvé une issue favorable, les propriétaires ayant récupéré leur logement. Les autres affaires sont toujours en cours.
Loyers impayés : la fin ne justifie pas toujours les moyens
Pour récupérer leurs loyers impayés, certains propriétaires-bailleurs sont prêts à tout ! C’est le cas de cette sexagénaire en Haute-Garonne qui a engagé deux faux policiers pour faire expulser ses locataires mauvais payeurs. Brassard, carte de police, armes, document d’huissier, les deux imposteurs n’ont pas lésiné sur les moyens lorsqu’ils se sont présentés à la porte des locataires ce jeudi 20 mai, leur intimant l’ordre de plier bagage. Le stratagème aurait pu fonctionner… mais le couple de locataires n’a pas été dupe. Les faux policiers ont fini en détention, rapidement rejoints par la propriétaire et sa fille.
Pense-bête avant de transformer sa maison de campagne en résidence principale
Pour certains citadins, la pandémie a provoqué un véritable déclic. L’espace, le calme, la nature, cette maison de campagne est désormais devenue le lieu de vie idéal. À tel point que certains envisagent de transformer leur résidence secondaire en résidence principale. Vous y songez également ? Prenez le temps de vérifier les pour et les contre, notamment d’un point de vue financier. Ce changement de statut va avoir une répercussion sur les taxes locales, mais pas seulement. Vous pourriez également avoir la – désagréable surprise – de devoir à nouveau payer la taxe d’habitation sur votre résidence principale – devenue résidence secondaire – , dont vous avez été exonéré par le passé. Enfin, si votre résidence principale a besoin d’un petit coup de frais, entreprenez les travaux de rénovation avant de changer le statut de votre bien. Les résidences secondaires n’ont en effet pas droit aux aides MaPrimeRenov.
Airbnb à l’épreuve des chiffres
Quel est l’impact de la « airbnbisation » sur l’offre de logements à Paris ? L’institut Paris Région lève le voile en révélant des chiffres inédits dans un rapport paru ce 27 mai. On y découvre qu’entre 2011 et 2019, le nombre de locations touristiques a explosé de façon spectaculaire, passant de 20 000 à 88 000. Le géant Airbnb confirme son emprise, regroupant à lui seul 80 % des offres de location touristique. Conséquente directe de ce développement massif : Paris a perdu environ 23 900 résidences principales entre 2011 et 2017. Parmi ces logements touristiques, 29 % sont loués de façon illégale, c’est-à-dire plus de 120 jours par an.
Où acheter pour ne pas payer le prix plein ?
Malgré l’augmentation des prix de l’immobilier, il est toujours possible de négocier dans certaines villes moyennes. À condition de choisir le bon quartier ! De manière générale, la marge de négociation sera plus importante en périphérie que dans le centre-ville. À Bordeaux, les alentours de la gare Saint-Jean offrent les plus grosses marges de négociation (6 %). Si vous souhaitez acheter à Lyon, vous pourrez négocier en moyenne 7,9 % aux alentours de la Plaine-Charcot, 10,7 % vers Saint-Rambert dans le 9e arrondissement et jusqu’à 12,4 % pour un bien immobilier vers la Plaine, dans le 8e arrondissement. À Marseille, faites jouer vos talents de négociateur dans les 14e, 15e et 16e arrondissement.
Ces hôteliers qui font preuve d’imagination pour remplir leur hôtel
Blanchi et logé pour 900 euros par mois, ça vous dit ! À Paris et dans les Hauts-de-Seine, la formule, baptisée Homppy, séduit. Pour le prix d’un studio, vous vivez dans une chambre d’hôtel comprenant le Wi-fi et le ménage 2 fois par mois. Elle n’est pas belle la vie ! Oubliez vos justificatifs et fiches de salaire. Ici, pas besoin de garant. Les chambres se louent à la nuit, à la semaine ou au mois. Une formule flexible, idéale pour les étudiants ou hommes d'affaires à la recherche d'un pied-à-terre sur Paris. La formule a déjà remporté un vif succès, avec près de 80 000 nuitées depuis l’été 2020, rien que dans la capitale. La vaccination et le retour des touristes risquent changer la donne. Le groupe Happyculture, à l’initiative de ce projet, ne souhaite pas pour autant abandonner totalement la formule. Sur les 1 000 chambres actuellement proposées, 600 vont garder ce tarif préférentiel de 900 euros par mois jusqu’à fin août, puis 200 jusque fin 2022.
Crédit immobilier : la fin des surprimes pharaoniques pour le VIH et certains cancers
Contracter un prêt immobilier peut relever du véritable parcours du combattant pour les personnes atteintes de pathologies lourdes. Lorsque leur dossier n’est pas refusé, elles doivent faire face aux exclusions de garanties et aux surprimes. Pour faciliter l’accès au crédit de tous ceux qui ne peuvent bénéficier du « droit à l’oubli », la convention Aeras a publié une grille de référence, régulièrement actualisée. Les assurances doivent proposer certaines garanties aux emprunteurs souffrant de l’une des pathologies listées et répondant aux critères. Ils s’engagent également à respecter un plafond pour les surprimes. En mars dernier, cette grille a intégré les personnes atteintes de VIH ainsi que d’autres pathologies comme la leucémie lymphoïde chronique. Certaines maladies rénales, les méningiomes et l’hémophilie pourraient y figurer prochainement.