Fondateur de l’agence immobilière en ligne
Astero, Guillaume Lair revient pour nous sur la dynamique du marché immobilier parisien post‑covid.
Comment est née l’agence Astero ?
Je suis diplômé notaire. Au cours de cette précédente expérience professionnelle, en réalisant les différents actes de mutation immobilière, j’ai réalisé que les clients n’étaient pas satisfaits des services proposés par les agences immobilières et que la profession avait une mauvaise réputation. 66% des français trouvent que les agents immobiliers ne sont pas assez innovants.
Pourtant, acheter un appartement, c’est la réalisation d’un projet de vie. C’est censé être agréable. Les frais d’agence étaient perçus comme extrêmement chers par rapport au service rendu. Ce phénomène est en partie lié à l’augmentation des prix des biens et donc à celui des commissions qui sont proportionnelles.
C’est pourquoi j’ai décidé de fonder Astero. Nous apportons le même service à tous nos clients et nous fonctionnons avec une commission fixe de 4 900 euros. Elle est identique quels que soient l’adresse du bien, sa typologie, sa surface ou son prix. Il n’y a pas de frais cachés ni supplémentaires. Tout est compris de l’estimation gratuite à domicile à l’accompagnement chez le notaire en passant par les visites illimitées. Nous travaillons également en partenariat avec un service de courtiers pour aider les acquéreurs dans le montage de leur plan de financement et rassurer les vendeurs.
Nous sommes une agence immobilière en ligne. Nous avons des bureaux mais pas de vitrine. La digitalisation nous a permis à la fois de moderniser les services offerts et de diminuer leurs coûts. Astero est une jeune agence qui compte 5 collaborateurs, issus pour la plupart du milieu du notariat. Nous sommes opérationnels depuis le début de l’année 2021 et une centaine de clients nous ont déjà accordé leur confiance. Notre délai moyen pour vendre un bien est de 26 jours, ce qui confirme la pertinence de notre offre.
Sur quels secteurs géographiques intervenez-vous ?
Nous intervenons sur Paris et les Hauts-de-Seine. Nous souhaitons prochainement nous développer en Seine-Saint-Denis et dans le Val-de-Marne, pour que de plus en plus de vendeurs et d'acquéreurs puissent profiter de notre nouvelle offre.
Comment se porte le marché local ces derniers mois ?
On assiste à une rupture entre Paris et l’Île-de-France. La capitale perd de sa dynamique quand celle de la première couronne est très, très forte.
À Paris, nous assistons à une nette baisse des prix depuis le premier confinement. J’ai l’impression qu’il n’y a jamais eu autant de biens à vendre. Les personnes qui sont restées à Paris, dans de petits appartements ou sans extérieur ont des envies d’ailleurs. Elles vendent leur résidence principale pour partir. Le télétravail ainsi que les cours à distance rendent cela possible. Pour les mêmes raisons, les investisseurs qui mettaient des biens à la location les revendent. Enfin, faute de touristes étrangers, les propriétaires revendent les appartements qu’ils avaient mis en location saisonnière.
Il n’y a pas eu de fuite des acquéreurs mais les stocks de biens étant plus nombreux, le rapport de force entre vendeurs et acheteurs s’inverse. Ces derniers ne se dépêchent plus pour faire une offre, quitte à payer un peu plus cher ou à renoncer à certains critères. Ils ont le choix et peuvent comparer. Dans ces conditions, les biens avec un défaut et ceux qui sont surévalués trouvent difficilement des acquéreurs. Il faut ajuster le prix.
Dans les Hauts-de-Seine, c’est l’inverse. Énormément d’acquéreurs souhaitent des maisons avec jardin. D’après les statistiques, le prix des maisons avec jardin en périphérie de Paris a augmenté de 7 % depuis janvier 2021. Une ville comme Boulogne-Billancourt est extrêmement dynamique.
Auriez-vous des conseils à adresser aux acheteurs ou aux vendeurs ?
J’ai le sentiment que c’est le moment d'acheter. Je pense que les prix à Paris ne baisseront pas sous une certaine valeur. Il y a, à mon sens, un seuil psychologique à 10 000 euros. Je suis convaincu qu'à partir de septembre, sous réserve du variant, il y aura une forte reprise.
Au-delà de l’opportunité, quand on est acquéreur, il est intéressant de bien déterminer ses critères et de se positionner sur des biens qui ont été achetés il y a quelque temps à des prix plus importants. Et avant de lancer son projet immobilier, il faut évaluer réellement son budget d’acquisition, si possible, aller voir un courtier ou une banque pour déterminer précisément sa capacité d’emprunt au moment de l'émission de l'offre d'achat.
Pour les vendeurs, faites confiance aux agences qui vous présentent une estimation argumentée, basée sur les dernières statistiques comme les prix de vente constatés par les notaires, les prix de vente auprès de la concurrence ou l'évolution du stock de biens des agences. C'est un des intérêts de la digitalisation : nous avons aujourd’hui accès à de nombreuses données qui nous permettent d’avoir des estimations très fiables.
Chez Astero, nous ne sommes pas là pour surestimer ou sous-estimer le prix d’un bien. Pour nous, une estimation objective, transparente et fiable permet de réaliser une vente au meilleur prix en fonction du marché et rapidement.
Souhaitez-vous ajouter quelque chose ?
Auparavant, la vente d'un bien immobilier était perçue comme trop compliquée et anxiogène par les vendeurs. Nous sommes ravis, chez Astero, d'aider nos clients à réaliser leurs projets de vie dans les meilleures conditions et en les accompagnant avec bienveillance et transparence pour un tarif juste.
Nous sommes particulièrement heureux de leurs retours quant à notre accompagnement tout au long du processus et aux tarifs très bas que nous proposons. En moyenne, nos clients économisent 20 000 euros sur leurs frais d’agences. Leurs avis sont très importants car ils nous permettent de nous améliorer pour leur proposer le meilleur accompagnement et la meilleure expérience possible.
Interview réalisée en juillet 2021