SITUATION
Au cœur de la Ténarèze, au nord du département du Gers bien connu pour son Armagnac, la plus ancienne des eaux de vie. C’est aussi la terres des cadets de Gascogne dont le plus connu est sans conteste d’Artagnan.
À égale des villes et aéroports de Bordeaux et de Toulouse (1H45), et à moins d’une heure d’Agen et sa gare TGV.
Partout des villages de caractère, dont certains classés parmi les plus beaux villages de France.
Un petit chemin ombragé par de vieux chênes, nous conduit sur la propriété.
Tout de suite à droite, après un chêne centenaire immense qui semble garder les lieux, le domaine et sa tour majestueuse apparaissent.
PRESENTATION
Moi, Chevalier Jean de Gascogne, je vous invite, vous citoyens du monde moderne, à me suivre sur la terre de mes ancêtres.
Nous voici sur mes presque 35 hectares de terres composée de vignes, de taillis, de landes et de prés.
Mes aïeux avaient décidé de s’établir ici, tout prêt d’une petite cité antique et médiévale, qu’il fallait défendre. Ils ont alors construit, au XVème siècle, ce joyau architectural !
Bâtiment rectangulaire de trois niveaux, entièrement en pierre, bois et torchis, exemple rare et parfait de ce que l’on appelle une salle forte gasconne.
Certains parleront de Tour de garde, puisque sa position dominante, permettait d’observer et de protéger, la jolie bourgade qui deviendra la première bastide gasconne.
La tour est couronnée de hourds, construction en encorbellement, qui permettait de lancer en surplomb toutes sortes d’objets ou de liquides sur les éventuels assaillants.
Au début du XVIème siècle, des ouvertures furent percées pour laisser passer plus de lumière.
Soyez, donc rassuré, ma tour, bien que défensive, offre en plusieurs points des panoramas à couper le souffle ! Des vues à 360° sur toute la campagne environnante !
Des fenêtres sur les monts vallonnés de mon Gers natal, que beaucoup aiment tant immortaliser sur des cartes postales, ou pour être encore plus moderne, ce que nos jeunes damoiselles et damoiseaux pourraient qualifier de paysages « instagrammables ».
Ma tour a certainement souffert, des guerres de religion avec le passage des troupes de Montgomery, comme dans toute la région d’ailleurs.
Les deux puits sur la propriété, et les silos remplis de grains, au rez-de-chaussée, dans ce qui était la salle de garde, ont permis à mes ancêtres de tenir durant les sièges.
J’ai moi-même œuvré, avec l’aide d’un de mes drôles à sauvegarder ma tour. La réfection de la toiture et l’encorbellement en 2006, nous on valus un prix du Patrimoine pour sa sauvegarde.
Les années ont passé, et nous arrivons au XXIème siècle, surpeuplé, bétonné, où l’espace devient un luxe, car quasi introuvable. Sur mes terres : de l’espace, une lumière, des pierres blondes qui reflètent le soleil comme nulle part ailleurs !
Aucunes pollutions sonores ni visuelles, seulement le chant des grillons, des oiseaux et parfois des grenouilles qui viennent dans la petite mare et offrent leur parade nuptiale à celui qui aime observer la nature.
LA TOUR DU XVÈME
La porte sud, s’ouvre sur une pièce qui fût jadis la salle des gardes, l’étage avec ses fenêtres à meneaux était lui réservé aux nobles. Une belle cheminée monumentale où plus d’un sanglier et poulardes ont dû rôtir !
Au sol, nous distinguons encore l’ouverture des silos à grains.
Un mur de refend sépare cette entrée d’une autre pièce, où se trouve l’escalier pour accéder à l’étage. Une belle double porte cintrée exposée sud apporte une grande luminosité à cet espace. On devine également, une ancienne ouverture au nord, aujourd’hui condamnée, mais facilement réutilisable.
Au premier niveau, nous retrouvons la même distribution qu’au rez-de-chaussée, ainsi qu’une deuxième cheminée de belle taille, en pierre dont le linteau a été restauré.
Au deuxième et dernier niveau, nous voici en place et lieu où les protecteurs de la bourgade surveillaient l’arrivée des éventuels assaillants. C’est un poste d’observation incroyable, avec une vue époustouflante !
Charpente et couverture ont été refaites entièrement, sous contrôle d’un architecte du patrimoine et pour lequel, nous avons obtenu un prix décerné par la Société Arquéologique du Gers. C’est aussi le niveau le plus vaste, grâce à cet encorbellement qui repose comme on peut le voir depuis l’extérieur, sur les corbeaux en pierres d’origine.
LA MAISON DU XVIIIÈME
Proche de la tour, une maison de plain pied datant du XVIIIème siècle. On peut encore lire, au-dessus de la porte, gravée dans la pierre son année de construction, 1768.
Cette bâtisse selon l’expression consacrée est « dans son jus », ce qui permettra au futur seigneur des lieux d’y apposer sa patte personnelle sans avoir à démolir une malencontreuse restauration.
Elle aussi a conservé sa cheminée et de belles poutres.
Mais oui, je l’avoue, celui à qui je transmettrai le flambeau, devra aimer la pierre, l’histoire, mais aussi les travaux de grande ampleur !
Et au bout de tous ces efforts : Quelle récompense !!!
QUELQUES NOTES TECHNIQUES
La maison à restaurer mesure 117,13 M2 comprenant le garage attenant.
La tour sur trois niveaux mesure 261,67 M2
Le hangar mesure 148 M2
Fosse septique à revoir
Deux puits en eau
Une mare
Parmi les presque 35 hectares entourant le domaine, un peu plus de 2 hectares sont en vignes biologiques.